dimanche 5 octobre 2008

Un goût d'auto-destruction



Quand Lionel Jospin avait critiqué la campagne de Ségolène Royal dans son livre L'Impasse l'an dernier, la Présidente de la Région Poitou-Charentes avait tenté de répondre par une ironie ratée en disant « J'ai l'impression en lisant tous ces ouvrages que si j'étais Jeanne d'Arc, j'aurais déjà été brûlée vive ». Jospin avait alors commenté (selon le Canard) que sa réponse était la meilleure confirmation de ses reproches.

De même, le répugnant Frédéric Lefebvre l'insulte en disant qu'elle a « pété un cable », qu'elle avait « droit à une aide psychologique » comme toutes les victimes et « n'a pas l'étoffe d'une femme d'Etat » (après sa gaffe où elle affirmait sans preuve être cambriolée par des agents du Président). Elle rétorque au Zénith à sa Fête de la Fraternité :


Et les porte-flingues de l'Elysée qui m'ont conseillé publiquement de consulter médicalement, sous-entendant que je perdais la tête.


Les propos de Lefebvre étaient déplacés (aurait-il parlé de "perdre ses nerfs" pour un homme ?) mais elle avait vraiment dérapé. Il devrait être clair qu'une telle réponse ne s'imposait pas. Rien ne sonne plus dérangeant (voire presque paranoïaque) que quelqu'un qui croit utile de dire qu'elle va bien montrer à tous qu'elle ne l'est pas. On croirait la scène traditionnelle des vieux serials où le Savant Fou se met à divaguer qu'ils vont tous voir.

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