jeudi 8 octobre 2009

Vetting



Alain Auffray sur le malaise intérieur à la droite sur l'autobiographie ambiguë de Frédéric Mitterrand (il est évident qu'ils l'attaqueraient aussi s'il avait été de gauche et s'il n'avait pas eu le bon goût de plaire à la Cour)

L'affaire donne des idées folles à droite. Dans les couloirs de l'Assemblée nationale un député UMP rêve d'un changement de République:

"Si Mitterrand avait pu être auditionné par la représentation nationale avant d'être nommé, jamais il ne serait entré au gouvernement"

Le député fait référence à la procédure de nomination des membres du gouvernement fédéral. Nommés par le président, les membres du cabinet doivent être présentés au Sénat des États-Unis pour "avis et consentement" (advice and consent) avant d'intégrer l'exécutif.

Le chef de file des députés UMP Jean-François Copé, héraut de "l'hyperparlement", n'avait jamais osé aller aussi loin.


En quoi est-ce une "idée folle" pour un parlementaire ?

Je suis d'accord que ce serait une américanisation discutable qui va avec notre nouveau pseudo-Discours de l'Union, mais Sarkozy n'avait-il pas lui-même évoqué cette possibilité de créer plus d'auditions parlementaires (au moment où au contraire Bush puis Obama créent des "Czars" au lieu de ministres pour ne pas avoir à passer par le processus lourd) ?

2 commentaires:

Fr. a dit…

Hum, ça serait intéressant, mais si le gouvernement devient responsable ex ante devant le Parlement, ça va parler de IVe République un peu partout. En revanche, si le gouvernement fournit une liste d'au moins quelques noms, avec possibilité pour le PM de trancher si indécision au bout de quinze jours, pourquoi pas (mais est-ce que le PR donnera cette compétence au PM ? ca me ferait bien marrer).

Phersv a dit…

Oui, cela ne se fera pas parce que l'hyperprésidence ne supporte pas Copé et sa propre majorité, mais je crois vraiment qu'ils en avaient parlé au moment de leur vague la plus pro-américaine.

A présent, depuis que le Fébrile est obsédé par son obamophobie, il en est revenu et la Cour se gausse même publiquement (cf. Le Canard) du système juridique américain "inique" contre des grands réalisateurs (au moment où on aggrave ici la main-mise du pouvoir sur la justice).