samedi 31 mars 2012

[Tékumel] Codes de couleurs



Les sociétés de Tékumel aiment jouer sur les codes de couleurs pour chaque nation.

On a notamment pour les Cinq Empires :

  • Tsolyánu : Bleu (couleur de la Légion Omnipotente d'Azur, le corps d'élite), Bleu et Or
  • Mu'ugalavyá : Rouge (le dieu principal étant Hŕsh(*), une forme de Vimúhla)
  • Salarvyá : Noir
  • Yán Kór : Vert



  • Le Livyánu n'a pas de couleur fixe, les habitants ont des tatouages multicolores.

    Et il y a également des couleurs pour les cultes principaux (voir Man of Gold p. 28) :

  • Hnálla : Blanc
  • Thúmis : Gris
  • Karakán : Or et écarlate
  • Avánthe : Bleu ciel
  • Belkhánu : Jaune



  • Hrü’ü : Violet profond (et non pas noir)
  • Ksárul : Noir (et non pas bleu comme on pourrait s'y attendre)
  • Vimúhla : Orange et flammes
  • Dlamélish : Vert
  • Sárku : Brun





  • Il me paraîtrait plus simple pour la mémoire d'intervertir les couleurs de Hrü’ü et Ksárul, mais cela ne correspondrait plus aux illustrations.

    *Une vieille blague sur Tékumel est "qú'íĺ á tŕóṕ dë dïǻḉrîtḯqǘes" et en effet ce Ŕ avec un accent aigu vient de retranscriptions de langues slaves d'un R palatal (qu'on retrouve aussi dans de vieilles retranscriptions de certains mots basques, une langue qui avait influencé MAR Barker).

    Dé en Tsolyáni par DiceCreator

    vendredi 30 mars 2012

    [Tékumel] Equivalences entre dieux



    Tsolyánu a une linguistique bien plus crédible que Glorantha mais c'est Glorantha qui a la mythologie la plus riche. Une critique qu'on pourrait faire parfois au système religieux de Barker est qu'il est un peu parti des transformations morphologiques en les adaptant ensuite à la religion. Or, pour prendre un équivalent terrestre avec "l'interpretatio romana", Venus n'est pas une "déformation latine" d'Aphrodite, c'est une déesse différente qui a peu à peu absorbé des fonctions très semblables (même si le Mars romain reste parfois assez différent de l'Arès grec par exemple).

    Beaucoup de panthéons (à l'exception notable de la Théocratie de Livyánu) n'ont donc que des traductions très similaires des panthéons tsolyani.

    Voici d'abord le tableau Engsvanyáli (adapté de The Ever-Glorious Empire of Éngsvan hla Gánga de MAR Barker), qui décrit le panthéon originel des Prêtres-Rois ("Panthéon de Pavár") qui a modelé tout le passé de Tsolyánu. Pavár était à l'origine un prêtre du Seigneur Enomé, qui devint dans le système le Dieu des secrets Jráka (moderne : Ksárul).

    Les Tlomitlanyal
    (Seigneur de la Stabilité)
    Les Tlokiriqaluyal
    (Seigneurs du Changement)
    Nallál, lumière de l'être
    Dhré l’ascète contemplatif
    Khéri, nuit de la négation
    Örú, l’ennemi de la stabilité
    Evuén, fertilité
    Dhalé la vierge
    Tyalméya, sensualité
    Hráil, la tentatrice
    Kerék, le guerrier
    Chökhár, le roi
    Vaomáhl, le destructeur
    Chanákh le ravageur de villes
    Thám, le scribe
    Kátén, le médecin
    Jráka/Enomé, le magicien
    Göghün, l'apprenti
    Ba’álk, l’embaumeur
    Khúan, le gardien
    Qúrgha, le ver
    Do’oróm, le profanateur


    Ce tableau donne ensuite une traduction dans deux autres pays voisins, si vous voulez les faire voyager (mais il paraît plus simple de garder simplement le même nom comme les différences sont relativement faibles, en dehors du dieu Hrsh chez les Mu'ugalavyáni qui a absorbé de nombreuses fonctions en plus de celles de Vaomáhl/Vimúhla/Vemélish :

    Panthéon de PavárTsolyániMu'ugalavyáni Yán Kóryáni
    NallálHnállaHnéluishGhól
    DhréDráThrekúish?
    KhériHrü’üHre'eshGrü'oth
    ÖrúWurúUrúishOrwá & Fyórg
    EvuénAvántheAwédhaGaghnát
    DhaléDilinálaDi'ilaDlénel
    TyalméyaDlamélishDlómaTlóm
    HráilHriháyalHrélaRélth
    KerékKarakánKarkánishKrékku
    ChökhárChegárraKigárshChkár
    VaomáhlVimúhlaHrsh/VemélishVumél
    ChanákhChiténgKténgishKhtæn
    ThámThúmisThu'úmeshDhárm
    KáténKeténgkuKténishKútkæn
    JrákaKsárulKsoruélishKshór
    GöghünGrugánuKru'ugáishKrúgh
    Ba’álkBelkhánuBo'olkónBúlkh
    KhúanQónAqónishÆkön
    QúrghaSárkuGyu'úmishSu'úr(kh)
    Do’orómDurritlámishTórmuishKéreshm ?


    Les Pecháni ont un panthéon de Sept Dieux, dont six correspondraient à peu près aux 5 fonctions du Panthéon de Pávar (Royauté : Qoth ?, Fertilité : Sehta, Destruction : Vihar, Connaissances : Tsomeq & Kazherh, Mort : Su'urkha) mais un septième est une divinité locale plus difficile à identifier (Nyesset). Sur cela, lire Tékumel Sourcebook vol. 2 p. 12-13 et le supplément The Almighty Gods of Yan Kor and the Lands of the North.

    Tékumel and its related products and materials are copyright © 1975 and 2012 by Prof. M.A.R. Barker. This work is not intended in any way to infringe upon that copyright or other intellectual property rights of Prof. M.A.R. Barker.

    jeudi 29 mars 2012

    [Tékumel] Quelques illustrations






  • OldSchoolMaster et Jeremy Duncan ont tous des illustrations de leurs personnages pour Tékumel :

    (plus cette autre)

    Le célèbre Jeff Dee a aussi une galerie sur Tékumel, avec quelques-uns de ses personnages.



  • Victor Raymond montre à la Gary Con l'écran qu'il s'est confectionné. J'espère retrouver l'écran français qu'avait fabriqué Soner Du.

    Une des illustrations qui résume le mieux l'ambiance quotidienne de l'Empire du Trône de Pétale et son architecture est peut-être celle de Growing Up on Tékumel par Katherine J. Grantham, avec un Pé Chói et un Tinalíya.

  • [Tékumel] Cuisine tsolyánie



    On a évoqué l'idée avec quelques amis de jouer à Empire of Petal Throne en mangeant non pas une "pizza" mais un plat plus oriental ou indien. Il se trouve que la Liste Tékumel vient de mentionner un message du Professeur Barker où il donne sa recette du Chumétl, un plat national jakállien fait à partir de lait de hmélu.

    For Chumétl, I get a carton of plain white yogurt, a carton of buttermilk, and some ground cumin seed, black pepper, and salt. A little onion or garlic adds to the flavour but is not strictly "authentic." Ground cayenne or other chili pepper gives it the "Jakallan" taste. You have to experiment! The spices should be strong but not too strong, and the yogurt-buttermilk combination should carry the basic sour flavour.

    En gros, cela ressemble donc à du Kefir, de l'ayran ou du lassi amer au poivre ou aux épices (mais la Liste propose d'adoucir éventuellement ce "babeurre" épicé avec de la cardamome ou d'autres épices indiennes).

    Pour plus de détails sur la nourriture voir le Tékumel Sourcebook vol. 1 p. 50. Bob Dushay a raconté comment il a recréé un festin Tsolyáni.

    Tékumel and its related products and materials are copyright © 1975 and 2012 by Prof. M.A.R. Barker. This work is not intended in any way to infringe upon that copyright or other intellectual property rights of Prof. M.A.R. Barker.

    La "modération" judiciaire




    Sonia Sotomayor, Stephen Breyer, Samuel Alito, Elena Kagan
    Clarence Thomas, Antonin Scalia, John Roberts, Anthony Kennedy, Ruth Ginsburg


    Il est toujours fascinant de suivre en ce moment les discussions devant la Cour Suprême américaine sur la nouvelle loi sur la Santé (Loi pour les Soins Abordables et la Protection des Patients signée par Obama il y a deux ans en mars 2010). Cette loi que ses opposants (et maintenant ses partisans aussi) appellent "Obamacare" est sans doute l'acquis le plus important du mandat d'Obama mais certains avocats et juges républicains ont trouvé l'angle pour l'attaquer : la loi prévoit que tous les individus auraient désormais le devoir de prendre une assurance santé (comme les automobilistes n'ont pas le choix et ont le devoir de prendre une assurance auto).

    Les personnes âgées ont déjà le Medicare, les plus pauvres peuvent être couverts par le système fédéral du Medicaid, et depuis les années Clinton, les familles avec des enfants pauvres ont le Children's Health Insurance Program. Les autres devront soit disposer d'un système au niveau de leur Etat s'ils ont la chance de vivre dans un Etat progressiste comme le Massachussetts soit dépendre des assurances privées grâce à leur emploi.

    Les Républicains expliquent que le "Mandate", l'obligation de prendre l'assurance est un pouvoir excessif accordé à une loi fédérale et que le Congrès ne peut décider que des Lois "Nécessaires et Appropriées" pour réguler le commerce inter-étatique.

    L'ironie de tout cela est que traditionnellement, les Démocrates comme Ted Kennedy voulaient créer un système de soins universel comme dans les autres pays industrialisés, l'Europe ou le Canada, mais que c'étaient les Républicains qui réclamaient une Obligation de prendre une assurance. Obama a vu qu'il n'aurait jamais la majorité aux deux Chambres pour la Couverture universelle et il a donc repris en partie ce Plan républicain (mais en ajoutant certes des conditions de protection supplémentaires pour les patients pour qu'ils ne puissent plus être exclus rétroactivement par les compagnies). Les Démocrates sont donc dans la situation difficile de défendre le vieux programme des Républicains de l'époque Nixon (ou de Mitt Romney) et les Républicains de l'attaquer comme liberticide alors que c'est ce qu'ils réclamaient depuis des décennies.

    Cette remise en cause du "Mandate" par 26 Etats vient de remonter à la Cour Suprême après plusieurs décisions contradictoires dans certains Etats (la Cour du 11e Circuit - Alabama, Géorgie et Floride - a jugé l'Obligation individuelle contraire à la Constitution).

    Si les 5 Juges de droite (Alito, Kennedy, Roberts, Scalia, Thomas) étaient cohérents, ils pourraient voter selon leurs propres décisions antérieures et refuser la censure de la Loi au nom de la "modération (restraint) judiciaire" : le Juge ne doit pas faire la loi ("Activisme Judiciaire" qu'ils dénoncent lorsqu'il autorise l'Avortement au niveau fédéral) mais seulement vérifier son accord avec les clauses explicites de la Constitution.

    Or, curieusement, les gentlemen esclavagistes des années 1780 parlent très peu dans leur Saint Texte Révélé des systèmes d'assurances pour rembourser des rayons X dispendieux.

    Tout cela n'est que du Kabuki et il est inutile de sonder les décisions antérieures ou leur "philosophie juridique". On sait que les 5 Juges conservateurs voteront contre, même si cela devait contredire toute leur propre jurisprudence, parce que c'est ce que le Parti républicain et ses intérêts représentent. Comme le dit Hector à Busiris "le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination".

    Dahlia Lithwick raconte un argument du Juge "modéré" le plus courtisé, le Cinquième Juge, Anthony Kennedy, conservateur qui peut parfois voter avec l'aile gauche sur certaines questions de libertés.

    Un des problèmes du vote est de savoir si les Juges peuvent mettre leur véto à l'Obligation individuelle sans renverser l'ensemble de la Loi sur la santé. Certains des avocats républicains disent que oui, dans l'espoir de faire accepter plus facilement la victoire symbolique (même si cela ferait hurler les assurances privées, qui trouvent des avantages à cette Obligation qui avait fait "passer la pilule" en 2009). Kennedy dit ici que non, la Loi forme bien un tout et qu'il vaudrait mieux mettre alors son véto à toute la Loi pour que les Juges soient "modérés" et ne prétendent pas sélectionner eux-mêmes des parts à garder.

    And Justice Anthony Kennedy suggests that while the legal presumption is that judicial modesty requires the court to avoid redrafting an entire piece of legislation, maybe the truly humble thing would be for the justices to strike the whole thing down.

    “When you say judicial restraint,” he tells Deputy Solicitor General Edwin Kneedler, “you are echoing the earlier premise that it increases the judicial power if the judiciary strikes down other provisions of the act. I suggest to you it might be quite the opposite. We would be exercising the judicial power if one provision was stricken and the others remained to impose a risk on insurance companies that Congress had never intended. By reason of this court, we would have a new regime that Congress did not provide for, did not consider. That, it seems to me, can be argued at least to be a more extreme exercise of judicial power than striking the whole.”

    Look carefully at what Justice Kennedy just said: Don’t want to impose new risks on the insurance companies. Check. Striking down all of the 2,700 page statute—much of which regulates breastfeeding, Native American health, black lung treatment, and other things unrelated to the individual mandate—that’s the new judicial restraint.

    L'Obligation de prendre une assurance était de facto un des cadeaux de l'administration Obama à l'Assurance privée. Le Juge dit que s'il faut retirer ce cadeau pour des raisons politiques, il convient donc de supprimer l'ensemble de la Loi sur le système de santé pour ne pas déséquilibrer l'ensemble.

    Le pouvoir des Cinq Tyrans à Vie de la Cour suprême devient de plus en plus catastrophique. Des millions de citoyens seront peut-être privés de certains de ces droits d'accès à des soins fondamentaux seulement parce qu'un seul homme, le Juge Kennedy, a été assez acheté par le lobby des assurances privées.

    Add. Ce tableau des questions des Juges permet déjà de prévoir les votes (en dehors de cette nullité de Clarence Thomas qui n'a posé aucune question comme d'habitude comme il est trop dogmatique pour avoir besoin de questions et est assez lucide pour ne pas vouloir trop manifester son incompétence).

    mercredi 28 mars 2012

    Retour à la réalité



  • Zach Weiner (de l'excellent Saturday Morning Breakfast) se moque du jeu de rôle avec Existential Crisis & Dragon.



    L'ennui est que je crois que c'est une très vieille blague qui se trouvait déjà dans le Dungeon Master's Guide avec Papers & Paychecks, "les créatures de mondes féériques feraient-ils de l'escapisme en se projetant dans un monde moderne industriel, ha ha".



    Mais l'innovation est ici que les joueurs co-gèrent tous le même personnage (certes, cela a déjà été fait par exemple dans le jeu Khaotic).

    Add. Même blague aussi dans Critix.

  • Dans le gouvernement norvégien de Jens Stoltenberg (Travailliste au pouvoir depuis 2005 qui a regagné les élections de 2009), le nouveau Ministre du Développement international depuis la semaine dernière est Heikki Holmås (né en 1972), qui est député du Parti de la Gauche socialiste (à peu près l'équivalent norvégien de notre Front de Gauche) et il est aussi fan de jeu de rôle et même un des créateurs de la Convention de Bergen.

    Holmås played regularly with a group for several years.
    - Every Friday night, he says. The two longest campaigns lasted several years. I played a monk and a cavalier. In another campaign I had a funny twist, playing a were-rat, that is; a shape-shifter. I played that up until about the time I became a Member of Parliament.

    Je suis plus sceptique quand, avec son idéalisme tout scandinave, il dit qu'un jeu de rôle grandeur nature pourrait suffire à réconcilier Israéliens et Palestiniens...

  • mardi 27 mars 2012

    Mémorial pour MAR Barker



    Le Professeur Barker est décédé le vendredi 16 mars 2012 mais la Fondation Tékumel, qui s'occupe de gérer l'univers laissé par le Professeur Barker organisera un Mémorial à Minneapolis le samedi 5 mai prochain.

    Ghazal 127 du poète moghol Mirza Asad "Ghālib" (1797 – 1869)


    رہیے اب ایسی جگہ چل کر جہاں کوئی نہ ہو
    ہم سخن کوئی نہ ہو اور ہم زباں کوئی نہ ہو

    بے در و دیوار سا اک گھر بنایا چاہیے
    کوئی ہم سایہ نہ ہو اور پاسباں کوئی نہ ہو

    پڑیے گر بیمار تو کوئی نہ ہو بیمار دار
    اور اگر مر جائیے تو نوحہ خواں کوئی نہ ہو


    rahye ab aisī jagah chal kar jahāñ koʾī nah ho
    ham-suḳhan koʾī nah ho aur ham-zabāñ koʾī nah ho

    be-dar-o-dīvār sā ik ghar banāyā chāhiye
    koʾī ham-sāyah nah ho aur pāsbāñ koʾī nah ho

    paṛye gar bīmār to koʾī nah ho bīmār-dār
    aur agar mar jāʾiye to nauḥah-ḳhvāñ koʾī nah ho

    "Je veux aller dans un endroit tel que nul n'y parle ma langue
    Que je n'y puisse plus parler

    Je veux aller dans un endroit tel que j'y construise une maison sans porte
    Et sans aucun mur pour n'y avoir nul voisin

    Dans un tel endroit, nul ne se souciera de moi et il n'y aura personne pour me pleurer
    le jour où je ne serai plus"

    [Tékumel] Modes tsolyáni pour dire "Tu" ou "Vous"



    Quand on lit les romans de MAR Barker comme Man of Gold ou Flamesong, il précise souvent dans les dialogues entre personnages quel pronom de la Seconde Personne est utilisé et cela peut être utile pour créer une impression d'étrangeté.

    Le pronom de la Première personne a déjà plusieurs formes mais la société tsolyáni obsédée par le statut social est encore plus sourcilleuse dès qu'il s'agit des interactions à la Deuxième Personne. Bien entendu, vous ne pouvez pas vraiment les utiliser en détails dans le jeu mais saupoudrés dans certains dialogues, les pronoms peuvent contribuer à rappeler qu'on n'est pas sur Terre et que même la Chine Impériale paraîtrait presque peu formelle en comparaison de l'Empire du Trône de Pétale vieux de deux mille ans.

    Le Tu existe de base à quatre niveaux principaux (cf. MAR Barker, The Tsolyáni Language, volume 1, 1978, p. 16-18) : tsám (basse classe), túsmi (classe moyenne), túsmidàli (classe supérieure, avec le suffixe -dàli qui signifie "grand") et misritúsmidàli (haute noblesse).

    Mais la langue tsolyani a encore une trentaine d'autres Tu plus stylisés :
    tsamungá le Toi de l'Ultime infériorité (pour les esclaves) ; tlóshuntsám le Toi du mépris discriminant ; iluntsám, le Toi de l'indifférence ; tsámmeri le Toi du Désir du Coeur (entre amants) ; tùsmiketlán, le Toi de l'Anonymat Poli (à une personne dont le statut ne peut pas être discerné) ; tùsmingáru, le Toi de la Jeunesse honorable (par un aîné) ; tùsmichán, le Toi de la Gentille réprimande (pour railler sans agressivité) ; tùsmisimu, le Toi du Vaste voyage (pour un étranger respecté) ; tùsmikru, le Toi de l'étrangeté courtoise (pour les Non-humains) ; tùsmikáng, le Toi de la Victoire martiale (pour un soldat de rang inférieur à kásikoi) ; tùsmishán, le Toi de piété parfaite (à un prêtre) ; tùsmiyálu, le Toi de la Recherche spirituel (à un érudit) ; tùsmiténga, le Toi du commerce plaisant (à un marchand) ; tùsmitlévu, le Toi de la suzeraineté de beaucoup (à un chef de clan) ; dlànotusmi, le Toi de service (à un supérieur hiérarchique dans une administration) ; tsinéntùsmi, le Toi du respect continu (à un parent ou membre aîné de sa famille) ; eyultùsmi, le Toi de la dispersion de la solitude (à une épouse ou bien une concubine favorite) ; tùsmiré, le Toi du discours devant le peuple (à des inconnus respectés dans des discours ou textes officiels) ; dlakántùsmi, le Toi de l'obéissance dans la paix (à des personnes de rang plus haut placé en général comme des petits nobles ou des fonctionnaires) ; srelétùsmi, le Toi de la Convenable Administration (à une épouse ou concubine d'un membre des classes supérieures) ; tùsmitlakomélu, le Toi de Profonde Soumission (à un Gouverneur ou un haut officier impérial) ; tùsmitléshu, le Toi de Gente Gloire (à une femme de noble statut) ; jagéltùsmi, le Toi de Révérence divine (à un prêtre de haut rang) ; qàlotusmi, le Toi de la Splendeur éminente (à un ou une membre de la Famille Impériale) ; tóqúntusmidàlisa, le Toi de l'Emerveillement Fasciné (à un Prince héritier de l'Empire) ; srünosantúsmidàlisa, le Toi de l'Omnipotence Surnaturelle (à l'Empereur).

    lundi 26 mars 2012

    MCS & Husson sur Heidegger

    (courte interruption dans mon cycle d'hommage à MAR Barker, rassurez-vous...)

    Monique Canto-Sperber a démissionné de la direction de l'Ecole normale supérieure pour diriger une "Initiative d'Excellence ("IDEX") baptisée "Paris Sciences & Lettres" regroupant 17 institutions (dont l'ENS) et le Président de la République devra nommer son successeur pour le 3 avril prochain. On dit que ce sera l'historien spécialiste de l'Allemagne, Édouard Husson (qui travaillait pour Valérie Pécresse, ce qui va donc donner à sa nomination une image plus politique).

    Ce qui m'amuse dans ce débat (sans grand intérêt par ailleurs) sur le nazisme de Heidegger est qu'on y retrouve MCS qui servait de pot de fleur dans une émission de LCP et où Édouard Husson intervient aussi (plutôt pour soutenir Emmanuel Faye face aux deux Heideggeriens Pascal David et François Fédier).



    C'est encore une fois ce genre de débat où on aimerait ne pas avoir à choisir. François Fédier et Pascal David sont, comme on peut s'y attendre, odieux, pleins de fanatisme heideggerien et de mépris. Mais de l'autre côté, Emmanuel Faye a une telle obsession que cela en devient tout aussi pénible et qu'il affaiblit la saine cause de l'anti-heideggerianisme en France par quelques outrances.

    Même Fédier (!) reconnaît maintenant qu'il y a des propos impossibles à sauver chez Heidegger (et Faye a d'ailleurs montré à quel point on avait continué à sélectionner les traductions pour ne pas reprendre ses pires textes) mais Faye en arrive à l'idée absurde que toute la philosophie de Heidegger est fondée sur son racisme.

    Or on ne voit absolument pas comment la thèse principale de ce penseur (en gros, que Parménide d'Elée avait raison de distinguer l'Être et l'Etant, par exemple) aurait le moindre rapport avec l'idée qu'il y aurait une race aryenne... Et bien entendu le "journaliste" sarkozyste qui pose les questions abaisse encore plus le niveau ("Mais Heidegger pouvait-il à la fois tenir des propos antisémites et coucher avec Hannah Arendt qui était juive ?").

    dimanche 25 mars 2012

    [Tékumel] Les Clans Principaux



    L'unité de base de la société tsolyáni est le Clan, qui inclut plusieurs lignages et qui organise les affaires communes, les mariages et les même dans certains cas les allégeances politiques et religieuses des individus (même si certains Clans sont opportunistes et répartis dans toutes les factions à la fois).

    Le Clan impérial de Tsolyánu, les Tlakotáni, est vaste comme les Empereurs cloîtrés dans la Cité d'Or d'Avánthar ont généralement des douzaines de princes à chaque génération et que la dynastie est vieille de 2300 ans. Certains des Tlakotáni ne sont pas des administrateurs impériaux mais de simples marchands et agriculteurs. Les membres de la famille impériale proche ne se disent pas "hiTlakotáni" mais simplement Tlakotáni sans la particule "hi".

    Après le Clan impérial, on compte dix Clans de très haute noblesse. J'ai ajouté quelques noms de "Lignages" pour chaque Clan (certains de ces Lignages se retrouvent aussi dans deux Clans). La coutume du "fosterage" de certains Princes Impériaux par un Temple ou par des Clans supérieurs fait qu'un Empereur peut parfois se considérer comme plus proche de son Clan d'adoption que de la seule dynastie impériale.


  • Bleu Marin ("Chányuniri")
    Lignages : hiNrashkéma, hiCháika, hiMraktiné, hiCháishmru, hiMakkocháqu, hiViridu, hiMúrunel, hiSsánmirin, hiPurúshqe
    Ils descendent des anciens rois Bednálljans mais n'ont pas d'affiliation religieuse déterminée. Ils contrôlent la Légion de la Main de Rubis (XVe Infanterie Lourde, financée par la célèbre Dame Mnélla hiViridu de Jakálla, EPT p. 103).

  • Diadème de Jade
    Lignages : hiSorúna, hiBurútla
    Ils sont dévoués à Dlamélish et sa compagne Hriháyal.

  • Eclat de soleil doré
    Lignages : hiMaróda, hiVirisámu, hiVorúgga, hiQolyélmu, hiKhánme, hiViridáme, hiVorodláyu, hiChaishyáni, hiVordésa, hiRi’inyússa
    Ils descendent de la noblesse Engsvanyáli. Le Clan est lié aux cultes de la Stabilité, notamment Hnálla et les cultes militaires de Karakán ou Chegárra. Ils dirigent de nombreuses Légions (Légion de Serqu, Légion de l'Eclat de soleil doré, Escadron de Tlanéno).

  • Epée de Feu
    Lignages : hiKurúshma, hiSérekel, hiTekkunára, hiVashúr, hiVriyón
    Ils sont entièrement voués à Vimúhla, mais peu intéressés par la politique. Ils sont surtout à Béy Sü, Tumíssa, Khirgár et Chéne Hó et jusqu'en Mu’ugalavyá.

  • Íto
    Le nom de Clan sert aussi de nom de lignage Íto. Ce sont les seigneurs des Protectorats de Cháka à l'Ouest. Ils sont voués à Sárku et Durritlámish. Ils ont des tendances "séparatistes" mais moins que les hiVríddi. Ils vivent surtout dans les Chákas, avec des maisons de Clan à Mekú, Púrdimal et à la Cité de Sárku.




  • Lame Brandie
    Lignages : hiSashán
    Familles de militaires dévoués à Karakán et Chegárra (comme les Eclats de soleil doré). Ils sont centrés à Katalál (Province de Ketviru) et Usenánu (Urusái).

  • Manteau des Gemmes d'Azur
    Lignages : hiMriyén, hiTlélsu, hiViridáme, hiVaisonér
    Ils suivent surtout Ksárul et Hrü’ü (ils prétendent même descendre de héros qui accompagnaient Ksárul quand il fut capturé par les autres Dieux). Ils sont centrés sur Mekú et Mrelú (Marélmu).

  • Puissance de Gánga
    Lignages : hiZayúvu
    Ils sont surtout composés de prêtres des dieux de la Stabilité, Avánthe, Thúmis, Hnálla et Belkhánu. Ils vivent surtout dans la grande Île de Gánga et les cités du sud de Tsolyánu.

  • Rameau Doré
    Lignages : hiTikéshmu, hiSsánmirin, hiChánkolu, hiMráktine, hiTánkolel, hiTáije, hiKaráktu, hiVársha, hiTéshku, hiSayú, hiChaishyáni, hiZhnáyu, hiMriyatláku, hiQolsúna, hiGállai, hiChráime, hiKáshte, hiVu'úrtesh, hiTishkolun
    Ils n'ont pas d'affiliation déterminée et sont très influent dans plusieurs cultes (notamment Stabilité), avec des centres de Jakálla, Thráya et Jaikalór.

  • Vríddi
    Leur nom de Clan est aussi le nom du lignage (hiVriddi). Ils descendent des rois de la cité de Fasíltum (actuelle Province de Viridlán). Ils sont presque entièrement dévoués à Vimúhla et à Chiténg. Ils ont eu des tendances séparatistes et ont été longtemps réprimés pour leur révoltes. On trouve aussi leurs centres de Clan à Khirgár ou à Tumíssa.




  • Si on récapitule : trois Maisons, les Eclat de soleil doré, Lame brandie et Puissance de Gánga sont plutôt liés à la Stabilité, cinq Clans, les Diadèmes de Jade, Epée de feu, Íto, Manteau de Gemmes d'Azur et Vríddi sont liés aux Seigneurs du Changement. Les deux derniers, les Bleu de Mer et les Rameau doré sont plus neutres (mais avec une légère tendance pour la Stabilité).

    samedi 24 mars 2012

    [Tékumel] Expressions tsolyáni du jour



    Cette page enseigne un mot aléatoire de tsolyáni chaque jour mais on peut préférer une méthode plus simple. Il y a deux livres sur le tsolyáni, d'abord The Tsolyáni Language, une grammaire avec un dictionnaire par MAR Barker, et d'autre part, un guide pour apprendre la langue, A Tsolyáni Primer par un des premiers fans, Curtis Scott. Ce second guide semblerait plus "accessible" mais il est vraiment orienté pour quelqu'un qui désirerait pouvoir parler le Tsolyáni (il y a même des exercices), ce qui me paraît un peu démesuré, alors que le manuel de Barker, moins pédagogique mais plus complet, a des listes de vocabulaires.

    Commençons par la base :

    Oui
    ssá

    Non
    (au présent et passé), thá (au futur, impératif et conditionnel)

    Salut :
    (à un égal) ngángmuru
    (à un supérieur, "humbles salutations") ngángmuru brujutlé
    (à un noble, "salutations dans la Gloire et dans la Paix") ngángmuru bruháya lél brumazík
    (à un inférieur) ohé

    Au revoir
    (à un égal, "en paix") brumazík
    (à un supérieur, "humblement") brujutlé
    (à un noble, "dans Votre Gloire") túsmidàlimra bruháya
    (à un inférieur, "reste !") pázangli

    Et un peu de vocabulaire :

    Aspect (d'un dieu) : konómkoi
    Clan : dlánmükoi
    Concordat : mi'itlángmekoi (accord de paix entre les Temples des Dieux du Changement et de la Stabilité)
    Dé : kévukakh (kévu : jeter un dé)
    Démon : sharétlkoi
    Dieu : mítlan
    Doomkill (nom d'un sort) : tlumissúm
    Empereur : Kólumel
    Epée : ssyúkoi
    Force physique : murúgakh
    Hommage (à un dieu) : otuléngba (fréquent comme vivat)
    Main Grise (nom d'un sort) : tathyán
    Prince : kolumssánkoi
    Rayon d'énergie (nom d'un sort) : jadhák
    Temple (d'une divinité tsolyáni) : katakánkoi

    vendredi 23 mars 2012

    [Tékumel] Kate Bush on Ksárul



    Who would have thought Kate Bush sang Hymns for Ksárul, the Doomed Prince of the Blue Room?




    "I spent a lot of my time looking at Blue,
    The colour of my Room and my Mood:
    Blue on the Walls, Blue out of my Mouth;
    The sort of Blue between clouds, when the sun comes out,
    The sort of Blue in those eyes you get hung up about."
    But the last part of the song (The colour of my heart when she's dead; Red in my mind when the jealousy flies) must be an obscure allusion to Vimúhla...

    jeudi 22 mars 2012

    [Tékumel] Ce que m'a dit mon père putatif



    J'ai imité le format créé pour Glorantha des "What My Father Told Me", ou ce questionnaire.

    Qui es-tu ?

    Je suis Tlekóhl hiSanúklen du Clan du Blanc Cristal et, bien que tu ressembles surtout à ta mère, je suis probablement ton père.

    Comme elle avait rompu avec son propre Clan et était devenue une Aridáni (une femme libre, avec les mêmes droits qu'un homme), elle avait aussi le droit d'avoir plusieurs Maris légaux et concubins.

    Quand mon Clan du Blanc Cristal m'a autorisé à l'épouser, je savais que tu serais donc considéré comme son fils avant tout, mais depuis sa disparition, j'ai obtenu de ton autre "père" légal, Zhikéme hiMtirútek le droit de t'élever. Tu es donc désormais un hiSanúklen et notre Clan du Blanc Cristal te considère comme un membre à part entière.

    Qui sommes-nous ?

    Nous sommes du lignage des hiSanúklen, qui a donné des administrateurs du Clan du Blanc Cristal à Jakálla depuis des siècles et des siècles. J'appartiens au Culte de la Déesse Dlamélish, Princesse d'Obsidienne des Plaisirs Lubriques.

    Qu'est-ce qui fait notre valeur ?

    Maintenant que tu es dans le Clan du Blanc Cristal, tu fais partie d'un des Clans les plus anciens et les plus influents de notre Empire du Trône de Pétale. Et notre Imperium est le centre de toute la Civilisation dans l'univers, centre de l'ordre et de stabilité autour duquel tout gravite. Car seuls les sujets du Trône de Pétale connaissent la Civilisation.

    Où vivons-nous ?

    Nous sommes au sud de l'Empire, à Jakálla, la Cité Presque Aussi Vieille que le Monde, qui est encore plus ancienne que l'Imperium de Tsolyánu lui-même. Notre auguste ville était déjà la Cité des Plaisirs du temps du Premier Empire. Ce fut une ancienne capitale royale mais elle est toujours le centre de la Province de Jakásha, à l'embouchure de la rivière Equnoyel.

    Comment vivons-nous ?

    Nous devons défendre le Clan car il nous soutient. Et le Clan a des terres et de nombreux esclaves.

    Mais Notre Déesse Dlamélish nous enseigne que la Jouissance de l'individu est la Voie de la Libération des illusions. Va jusqu'au bout de tes plaisirs tant que tu ne coures pas de danger car c'est là l'Action Noble que nous a enseigné la Déesse aux Yeux Verts.

    Qu'est-ce qui est important dans ma vie ?

    L'important est ton Clan, ton lignage mais surtout l'Action Noble (khomóyi). Tu ne comprendras pas mes actes ou pourquoi j'ai finalement abandonné ta mère si tu ne comprends pas qu'un individu doit aller jusqu'au bout de son khomóyi.

    Il est plus noble de se donner des buts et un caractère et de s'y tenir que de prétendre hésiter, louvoyer ou faire des compromis contraires à l'éthique de son Clan et de son Culte. Je mets autant de noblesse dans mes plaisirs charnels que ta mère en mettait dans ses ambitions politiques. Et mon ascension dans les Mystères érotiques de ma Déesse aux Yeux Verts montrent que j'ai bien agi.

    Qui nous dirige ?

    Notre chef est l'Empereur Pierre sur laquelle repose l'Univers, Hirkáne, soixante et unième Empereur du Sceau du Trône de Pétale. Le Seigneur Chiringgá hiTishkólun est le Gouverneur de notre Cité de Jakálla et c'est à lui ou aux Princes Impériaux que nous devons obéissance.

    Le Dlántü (Chef de Clan) du Blanc Cristal est le vieux Néqo hiArsanmra, et il dirige notre Clan avec le Conseil des Nurtsáhludálikoi (les "Doyens du Clan") auquel j'appartiendrai bientôt.

    Qu'est-ce qui fait la valeur d'un homme ?

    Je te l'ai déjà dit, le khomóyi (Noble Action). Si tu choisis de défendre jusqu'à la mort ton Clan, c'est noble. Si tu choisis de chercher l'extase suprême de la Princesse d'Obsidienne des Plaisirs Lubriques, c'est noble.

    Qu'est-ce qui est mal ?

    Le Mal est l'ignoble. L'ignoble est de se trahir soi-même, de violer les principes qu'on s'est donné. Refuser la Jouissance Présente est l'erreur contre le Devenir. L'ignoble est de perdre la face devant ses devoirs.

    Qu'est-ce qui m'est attribué dans la vie ?

    Si tu agis en bon agent de notre Clan du Blanc Cristal et si tu sais aussi plaire à ton Culte, tu iras aussi loin que nous puissions aller dans cette vie mortelle.

    Quelle est la différence entre les hommes et les femmes ?

    Ici à Jakálla, nous donnons leur vraie valeur aux femmes. Elles sont les servantes du Clan. Elles doivent servir le Culte choisi par le Clan, devenir épouse ou concubine de qui leur Clan a choisi. Sinon, elles doivent devenir des Aridáni (Femmes Libres) mais elles perdent tout droit à leur Clan. Si ta mère avait accepté de rejoindre notre Clan, je l'aurais sans doute protégée, même si les concubines expertes que m'offre le Temple de la Déesse la dépassent de loin en sciences de ce que peut un corps.

    Il n'y a que dans les lointains pays du nord qu'ils ne comprennent pas la place civilisée des femmes. En Yán Kór, ce sont même les femmes qui dirigent leurs maisons et c'est par elles que passent les héritages ! Il est normal que nous réussissions à les vaincre !

    Comment traitons-nous les autres ?

    Notre Empire est la vraie civilisation mais nous sommes ouverts aux cultures barbares. Les Nakomé (Sans-Clan) ont le droit de venir travailler dans l'Empire comme mercenaires et les plus méritants peuvent même être adoptés dans un vrai Clan. Tu connais ton "cousin" Chijalámra hiSanúklen ? Il était un simple étranger avant de rejoindre notre Clan et d'être intégré dans notre lignage grâce à ses hauts faits.

    Qui sont nos ennemis ?

    Le Yán Kór, le pays du nord où les femmes ont autant de droits que les hommes. Elles sont maintenant guidées par ce traître de Baron Áld, un ancien mercenaire barbare sa’á allaqí qui est devenu leur grand Généralissime. Il faut se méfier aussi des autres pays barbares qui nous entourent, notamment la Tétrarchie de Mu'ugalávya ou le Royaume de Salarvyá et d'autres qui pourraient s'allier au Yán Kór.

    Mais nos plus grands Ennemis ne sont pas humains. Les vrais Ennemis anciens de l'Homme sont les monstres. Les terribles Ssú règnent encore sous nos terres et ont même encore un territoire au-delà de nos frontières. Les Hlüss possèdent un archipel au sud et leurs nefs noires sont le plus grand danger dans les océans. L'Humanité sera en danger mortel tant qu'il restera un Hlüss en vie pour pondre leurs oeufs dans nos corps ou un Sombre Ssú pour tramer des complots dans les abysses.

    Et enfin, l'Ennemi est toi. C'est pourquoi nous appelons les Passions au fond de notre coeur et la Force qui y gît, "l'Ennemi" (Pedhétl). Car nous sommes nos pires Ennemis si nous ne savons aller jusqu'au bout de nos désirs dans la Noble Action.

    Qui sont nos Dieux ?

    Notre Clan, contrairement à d'autres, n'est pas lié à un seul Dieu ou Déesse ni même au Changement plutôt qu'à la Stabilité. Mais je suis voué à la Déesse aux Yeux Verts, Dlamélish la Princesse d'Obsidienne des Délices Lubriques et quand tu auras connu Son Extase Orgiaque ou les 35 Actes Indicibles de Sa Partenaire Hriháyal, tu ne verras plus aucun autre Culte.

    Qu'y a-t-il à faire dans les environs ?

    Jakálla est la Cité de la Jouissance. C'est le Paradis terrestre et il n'est nul autre endroit sur ce Plan d'existence où on puisse être si proche de la Félicité de Dlamélish.

    Jakálla est si ancienne qu'elle a été bâtie sur plusieurs niveaux de ruines antiques, jusqu'à l'ancienne Ja'akáth qui l'a précédée au temps des Prêtres-Rois. Ne crois pas ceux de notre prétentieuse voisine du nord, "Pála Jakálla", la Cité qui prétend être celle qui s'est développée sur la "Vraie" Jakálla antique. C'est une légende absurde. La Déesse a construit ses Temples jusqu'aux profondeurs de la Terre et il y a même sous nos pieds les anciens secrets des Empires qui existaient ici il y a des milliers d'années avant même la création du Sceau Impérial, du temps de la sublime Reine Nayári aux Cuisses de Soie.

    Mais si tu préfères voyager hors de la Civilisation et affronter les tempêtes ou les Hlüss, Jakálla est aussi un Port. Mais ne viens pas te plaindre ensuite de manière ignoble !

    D'où vient l'univers ?

    Ce n'est qu'un spasme dans l'extase du Devenir.

    Et d'où viens-je ? Pourquoi suis-je ici ?

    Tu es là pour t'individuer jusqu'au bout avant de disparaître dans la dissolution de l'extase cosmique.

    Pourquoi mourons-nous ?

    Parce que les Cinq Parties de ton Moi se dissolvent : ton Corps (Bákte), l'Intellect (Hlákme), ton Âme (Báletl), ton Ombre et ton Songe (Chusetl), et enfin l'Ennemi (Pedhétl). L'Âme se nourrit de Nobles Actions et de Gloire, mais les autres doivent toujours se diluer dans le Devenir.

    C'est pourquoi il faut apprécier cette vie mortelle si éphémère. Chercher à faire durer son esprit ou l'intellect au-delà de tout plaisir de son corps comme le font les sectateurs de Sárku le Ver, comme certains de tes oncles, est contraire à ce que nous enseigne la Déesse des Jouissances Lubriques. Mais si tu choisis cette voie, en un sens ton Intellect ne mourra pas et pourtant tu perdras quand même ton Corps et tes Rêves de mortel, alors que tu es ton Ennemi.

    Que nous arrive-t-il après la mort ?

    Peu importe car ce qui compte est ta Chair et l'Ennemi en toi, tes désirs que tu dois apprendre à respecter.

    La Déesse nous révèle qu'il n'y a que le Maintenant.

    Comment puis-je pratiquer la Sorcellerie ?

    Il faut étudier dans les Temples. Ce sont eux qui enseignent la Sorcellerie. Dlamélish a bien des secrets qu'elle a volés à son ancien amant Ksárul le Magicien, comme des sorts de Jouvence ou de Restauration de la Virilité, mais c'est sans doute dans les Temples du Prince Maudit de la Chambre Bleue qu'on peut apprendre le plus de puissances occultes sur les Démons.

    J'ai entendu parler d'autres Puissances. Peux-tu me dire la vérité à leur sujet ?

    Il y a les quatre autres Dieux du Changement. Hrü'u, Seigneur des Ténèbres et du Chaos, Ksárul le Sorcier, Vimúhla le Destructeur et Sárku le Ver. Ils peuvent être des alliés mais ils n'ont pas compris le mystère de l'existence comme l'a fait notre Déesse. Mais il y a aussi la compagne et assistante de notre Déesse, Hriháyal la Tentatrice, qui enseigne les secrets de la séduction de Notre Déesse.

    Il y a aussi les Seigneurs de la Stabilité, reflets affaiblis des Dieux du Changement. Ils seraient souvent mortellement ennuyeux mais ils peuvent toujours être séduits, comme ta mère, qui avait une grande beauté. Et il y a même certains Aspects de la Déesse Avánthe, malgré tout son puritanisme, pour qui nous avons un certain respect, comme une petite soeur encore si naïve. Les Seigneurs de la Stabilité ont leur rôle à jouer aussi et les Dieux leur laissent une place, comme adversaires à mieux corrompre.

    Il y a encore les Autres Dieux, comme ceux qu'adorent les Prêtres de Livyánu, qui ne sont que des "ombres" ou des déformations démoniaques des nôtres. Les Salarvyáni sont tellement barbares qu'ils ont même fusionné notre déesse Dlamélish et Avánthe en une seule Déesse unique qu'ils nomment "Shiringgáyi". Et les Non-Humains aussi donnent de faux noms aux Dieux.

    Et enfin, il y a les Dieux Interdits, comme la Déesse à l'Os Pâle qu'on n'a pas le droit de nommer. Ceux que les Seigneurs du Changement et les Seigneurs de la Stabilité ont dû nier pour permettre cet Univers. Ils ont pu aider nos Dieux quand Ksárul le Prince Maudit a voulu l'emporter sur tous les autres. Mais tu ne peux rien en attendre car ils ne désirent pas régner mais seulement revenir au Néant originel le plus vite possible sans comprendre la valeur de la Jouissance Présente.

    J'ai entendu parler d'autres espèces. Peux-tu aussi m'en parler ?

    A Jakálla, tu rencontreras parfois d'autres espèces non-humaines. Il y en a de nombreux peuples et ils ne sont pas aussi systématiquement agressifs que les Hlüss ou les Ssú.

  • Les Pé Chói qu'on voit souvent dans l'Empire sont parfois citoyens et certains vivent même de manière civilisée exactement comme nous et peuvent être adoptés par les Temples. J'en ai même connu un qui tentait la voie de Dlamélish même si leur corps étrange de chitine n'a pas les mêmes nerfs de plaisir que les nôtres.
  • Les Páchi Léi végétaux des forêts de l'ouest sont plus rustiques mais fidèles à l'Empire.
  • L'Empire fait aussi appel à des êtres qui viennent de plus loin, aux énormes Shén, mercenaires connus pour leur endurance, ou à des éclaireurs volants du peuple des Hláka, qui vivent à l'est, en Kilálammu.
  • Les horribles Hlutrgú qui infestent les marais du Protectorat de Kaijá au sud de Jakálla sont cruels et vils. Ils ne valent guère mieux que des Ssú, si ce n'est qu'ils sont bien plus faciles à exterminer.
  • Quant aux plus étranges, les Ahoggyá, qui ressemblent à un tonneau qui aurait quatre visages, quatre bras et quatre pieds, ils ne sont pas aussi nuisibles que les Hlutrgú mais on ne peut pas leur faire confiance. Ils sont tellement stupides qu'ils n'arrivent pas à faire de la Magie et en plus ils ne croient même pas dans les Dieux ! Ils sont incapables de saisir le moindre Mystère religieux ! On peut quand même commercer avec eux en mer, mais ils sont tellement obtus que cela n'en vaut pas souvent la peine. Ils ont un domaine dans le Royaume de Salarvyá et aussi au-delà de la mer.


  • Il y en a bien d'autres au-delà de nos frontières mais si tu veux en savoir plus, va plutôt voir une Bibliothèque de Thúmis le Scribe car ces curiosités livresques ne m'intéressent pas.

    [Tékumel] Calendrier tsolyáni



    Le plus difficile à retenir dans un monde fictif est souvent le calendrier (ce n'est pas un hasard si le système métrique décimal n'a pas réussi à affecter la mesure du temps, nous sommes plus conservateurs sur ces mesures-là).

    Mais Tékumel (contrairement à Glorantha et son année si "courte" de 294 jours) a une année qui correspond exactement à l'année terrestre (peut-être que les Humains l'ont modifiée quand ils ont "terraformé" la planète ?). Il y a 12 mois de 30 jours, divisés en cinq semaines de six jours. On ajoute ensuite les 5 jours Intercalaires (et comme par hasard, il y a même un sixième jour tous les 4 ans, ce qui commence à devenir un peu trop proche de notre calendrier).

    L'année commence au Solstice de Printemps (Mois de Hasanpór), avec la grande Saison des Pluies (Banúrdaliyal), et se termine par le festival des 5 jours intercalaires de la fin de l'hiver. J'ai mis un "équivalent" terrestre approximatif, même si cela ne marche pas bien à tout point de vue.

    1 Hasanpór (Mars) Equinoxe du Printemps, début de la Saison des Pluies
    2 Shápru (Avril) Grandes Pluies
    3 Didóm (Mai) Grandes Pluies
    4 Langála (Juin) Solstice d'Eté, Semailles
    5 Fésru (Juillet) Début de l'Eté (32˚C)
    6 Drénggar (Août) La température monte jusqu'à 40˚C
    7 Firasúl (Septembre) le Mois le plus sec et chaud (il fait près de 48˚C en plein soleil dans le sud de l'Empire à Jakálla, sieste et réhydratation indispensable)
    8 Pardán (Octobre) La température commence à baisser
    9 Halír (Novembre) les Moissons
    10 Trantór (Décembre) "L'Automne"
    11 Lésdrim (Janvier) "L'Hiver", la température baisse à 20˚C.
    12 Dohála (Février) La température baisse autour de 16˚C (de jour). La neige est quasiment inconnue.
    Jours intercalaires Ikáner, Turúgdashe, Vraháma, Ngaqómi, Chitlásha.

    Bien sûr, il y a des différences régionales. La Théocratie de Livyánu est encore plus caniculaire que l'Empire de Tsolyánu et le Yán Kór, au bord de la Mer du Nord a un climat plus égal et tiède. Il ne faut pas oublier que l'Empire de Tsolyánu est aussi étendu que l'Europe : la distance entre les Chakas à l'ouest et les frontières orientales est à peu près semblable à celle entre le Portugal et la Roumanie. Mais même la ville la plus au nord de l'Empire, Khirgár, serait considérée comme très chaude. L'altitude joue aussi et la Cité interdite d'Avanthár en flanc de montagne au nord atteint des températures considérées comme légèrement plus "tempérées" pour Tékumel.


    Il faut ajouter les Fêtes et Festivals du Calendrier (qu'on peut ajouter sur ce calendrier).


    Le premier mois, tiré de Visitations of Glory n°4

  • I Hasanpór
    1 Jour de l'An

  • II Shápru
    10 Visitation du Seigneur Dormant (Ksárul) à Méku
    13-15 Révélation de la Femme de Beauté, Festival d'Avánthe à Béy Sü
    18 Adoration du Voile Gris de Thúmis
    25 Descente dans la Tombe de Toujours, Cité de Sárku

  • III Didóm
    19 Le Toucher du Ver de Cuivre, fête des morts de Sárku
    22 Conflagration Universelle de Vimúhla à Tumissa et Fasiltum
    25 La Litanie des Nobles Actions : fête des guerriers de Karakán

  • IV Langála
    3 Solstice d'Eté. Fête du Jour de Hnálla
    5-8 Fête du jeu de Kévuk près de Jakálla
    19 Le Passage des Âmes de Belkhánu

  • V Fésru
    13 Reconnaissance des Vicissitudes du Temps Sans Fin (fête de Hrü'u et Wurú à Púrdimal)

  • VI Drénggar
    1-6 La Traversée des Plans de Belkhánu
    2 Dévoilement de la Beauté de Hriháyal à Jakálla
    9 Amélioration du Rayonnement d'Emeraude de Dlamélish à Jakálla

  • VII Firasúl
    5 Equinoxe d'Automne
    7 Festival du Sel à Jakálla, dédié à Belkhánu
    9 Festival du Soleil Brillant (dans le Nord), un aspect de Hnálla

  • VIII Pardán
    7 Fête des Bateaux à Béy Sü (dédiée à Belkhánu)
    19 Litanie du Chant Sanglant de Chiténg à Chéne Ho

  • IX Halír
    1-10 Grande Fête des Moissons

  • X Trantór
    4 Festival du Soleil Brillant (dans le Sud), un aspect de Hnálla
    5 Solstice d'Hiver
    12 Cercle de la Lumière
    18 Puissance des Héros de Karakán

  • XI Lésdrim
    9 Anniversaire de l'Empereur Hirkáne

  • XII Dohála
    10 Fête d'Accession au Trône de l'Empereur Hirkáne
    25 Festival de la Lumière de la Sagesse de Thúmis

  • Cinq Jours Intercalaires (Tláshanyal)


    Illustrations tirées de Visitations of Glory n°6

    Ikáner "L'Habillement du Prince Maudit Ksárul", "Fête de la Toile de la Sagesse de Thúmis" à Mrélu, "L'Entrée dans la Déesse" (Dlamélish) à Jakálla

    Turúgdashe "Fête de la Ceinture de Fertilité d'Avánthe" à Béy Sü, "Ouverture des Yeux de la Sagacité de Ketengku" à Chéne Ho, "Marée montante des Ténèbres" de Hrü'u à Púrdimal

    Vraháma "Célébrations des Victoires Splendides de Karakán" à Jakálla, "Entrée dans la bouche des démons" de Wurú à Mekú, "Nuit des Vers" de Sárku

    Ngaqómi "Descellement des Portes de la Nuit par Grugánu", "Procession des Morts" de Durritlámish, "Festins des Lanternes Multicolores de Hriháyal" à Jakálla

    Chitlásha Carnaval de la Vieille Année, "Chant Joyeux des Louanges de l'Empereur", "Obéissance au Seigneur de la Guerre" (Karakán), "Libations du Maître Final" (Sárku dans le Do Chaka), "Célébration de la Colère des Flammes" et autres fêtes de Vimúhla à travers l'Empire

  • mercredi 21 mars 2012

    [Tékumel] Prénoms tsolyáni



    Un problème que j'ai souvent dans les jeux est d'improviser un nom pour un personnage et c'est encore plus vrai si on veut sonner "cohérent" avec un monde aussi complexe que celui de Tékumel. Le Professeur Barker avait fourni un système de génération aléatoire dans la première revue de TSR, Strategic Review n°4 ("Tsolyáni Names Without Tears", 1975 - Traveller utilisera beaucoup le système de cet article pour ses extraterrestres). Ce générateur aléatoire par Chris Pound donne des résultats assez convaincants. Ensuite il y eut des listes "officielles" de prénoms communs, dont la plus longue me semble être dans le dernier jeu, Tékumel p.8 (il y en a plusieurs en ligne dont celle de Dave Morris, et une assez longue dans l'adaptation d20 de Sammy Grimes). Je reprends cette liste de Tékumel mais en ajoutant quelques prénoms tirés du supplément Mitlanyál. Il faut rappeler que les prénoms n'ont généralement pas de sens en Tsolyáni, donc il n'y a pas trop à craindre d'appeler un guerrier "Jolie Fleur Tranquille". J'ai essayé de ne pas mettre de prénoms royaux, trop connus ou de personnages non-tsolyáni (par exemple, j'ai retiré de la liste "Dlamúz", que je crois plutôt livyáni avec cette terminaison).

    • Prénoms Masculins

    • Abáshu
    • Achán
    • Adlár
    • Aijóm
    • Akársh ("Chauve")
    • Akonél,
    • Aknállu
    • Alkódla
    • Arái
    • Arján
    • Arjón
    • Arjutmé
    • Arkháne
    • Arkútu
    • Arúken
    • Autsúlto ("fermier")
    • Aútso ("cri de guerre")
    • Bálesh
    • Cháimira
    • Changékte
    • Chánkusu
    • Charikása
    • Chékkan
    • Chéleth
    • Chéshnuka
    • Chírene
    • Chitlásha
    • Chúrine
    • Chúrisan
    • Dridákku
    • Dúrugen
    • Drakóhl
    • Drikankónu
    • Ejél
    • Eléchu
    • Ekuné
    • Féshmu
    • Fíru
    • Gámalu
    • Gayán
    • Gigésh
    • Gúrush
    • Hagárr
    • Haonár
    • Hárisu
    • Héketh
    • Hémesh
    • Héttukeng
    • Hishén
    • Hóru
    • Hrumár
    • Husó
    • Jesékh
    • Jijékmu
    • Kágesh
    • Kakársu
    • Kánkolu
    • Káshma
    • Kashónu
    • Káyish
    • Ké'el
    • Kémuel
    • Kotáru
    • Kurchúne
    • Makésh
    • Marján
    • Máyu
    • Mígor
    • Miridákte
    • Miriggá
    • Mízhotl
    • Mnéktu
    • Mórusai
    • Mottán
    • Mridók
    • Mríktoken
    • Mriyél
    • Murússa
    • Néku
    • Nirún
    • Nírunel
    • No’ómu
    • No’ótl
    • Núromen
    • Omél
    • Onkone
    • Orodai
    • Osumétlu
    • Pakár
    • Pí’ur
    • Qárras
    • Qóhlan
    • Qurén
    • Raimáne
    • Réshmel
    • Rírutlu
    • Sagán
    • Sánjesh
    • Shémek
    • Shíru
    • Simúnu
    • Sírukkeng
    • Sónmu
    • Sóresh
    • Sünúm
    • Tákodai
    • Takótl
    • Telék
    • Tétkoru
    • Téttukes
    • Tikkuné
    • Tíkuru
    • Tinkóresh
    • Tlaqúru
    • Tlékku
    • Treshélmu
    • Tsodlán
    • Tsomélun
    • Túrisan
    • Ubáisa
    • Ukáira
    • Vazhán
    • Virsái
    • Visán
    • Vishétru
    • Zagár
    • Zhurák
    • Znayáshu
    • Zúrome



    • Prénoms Féminins

    • A’én
    • Alíka
    • Almodhín
    • Anká’a
    • Aréli ("plume")
    • Arimái
    • Asháne
    • Atín
    • Balané
    • Ba’né
    • Bará
    • Biyún
    • Chaikúra
    • Chángil
    • Chashána
    • Chatúrgha
    • Chétsuni ("Automne")
    • Dashiluná
    • Dha'ála
    • Dhalái
    • Dháli
    • Dhané,
    • Dijáya
    • Dijéla
    • Dirúla
    • Dlaruméi
    • Dléli
    • Dzái
    • Dzenúra
    • Elulén
    • Equníl
    • Eshásuni
    • Essiliá
    • Falyái
    • Farzhái
    • Fathméi
    • Ga’ilingálu
    • Galchái
    • Halé
    • Háya
    • Issá
    • Isúra
    • Jalésa
    • Jaludá
    • Jangáiva
    • Janulé
    • Jashána
    • Jinása
    • Jorjúka
    • Kálusü
    • Ke’él
    • Layéth
    • Lelái
    • Linátla
    • Liyása
    • Lulúngi
    • Lussáni
    • Maluél
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    mardi 20 mars 2012

    Jouer sur Tékumel




  • Le site officiel fait la liste des quatre livres de règles qui se sont succédés au rythme d'un tous les dix ans.

    (1) Empire of Petal Throne est le premier (1975) et était révolutionnaire à son époque mais il est sans doute un peu trop proche de D&D sur certains points, avec seulement trois Classes (Guerrier, Prêtre et Sorcier - le Voleur n'étant introduit que dans le premier supplément de D&D). Il a beaucoup de charme mais j'aurais du mal à y jouer tel quel.

    (2) Swords & Glory (1983-1984) est un second jeu par MAR Barker, beaucoup plus complexe et lourd qu'EPT : si EPT est l'équivalent de OD&D, S&G ressemblerait plutôt au simulationnisme de Chivalry & Sorcery, avec des compétences et des tas de caractéristiques dérivées. Mais S&G avait aussi énormément d'informations sur le monde et son guide sur Tékumel n'a jamais été dépassé.

    (3) Gardásiyal: Deeds of Glory (1994) est en quelque sorte la seconde édition de S&G, un peu assouplie. Elle avait le défaut d'avoir publié les règles de création de personnage à part dans Adventures on Tékumel: Part One: Growing Up On Tékumel (1992). Très riche et bien illustré (notamment pour les divers costumes selon les classes sociales ou les cultes religieux), Gardásiyal serait sans doute un des meilleurs mais le système demeure assez lourd. Il sert donc surtout, comme son prédécesseur Sword & Glory, de référence sur le monde.

    (4) Enfin, le quatrième jeu, Tékumel: Empire of the Petal Throne (2005) est le premier à ne pas être écrit par MAR Barker mais par un groupe d'auteurs. J'en avais fait la critique à l'époque et je le trouve très synthétique et bien fait (même si je modifierais sans doute la création des personnages). Il a peut-être le défaut de sembler un peu "générique" comme le système est celui de TriStat, même s'il y a eu des adaptations (les points de magie s'appelle le "Pedhetl" par exemple, terme tsolyani pour "l'Ennemi Inconscient" dans le réservoir psychique). Sur le monde, il y a le plus souvent moins d'informations que dans Swords & Glory + Gardásiyal, mais elles sont souvent assez bien présentées. Cela dit, la liste des noms propres pour vos personnages est par exemple plus riche dans cette version (p.8) que dans Gardásiyal.

  • Il y a aussi d'autres jeux non-officiels dont certains sont disponibles sur le site, dont une version de RuneQuest:Tékumel par Sandy Petersen, ou des adaptations GURPS ou D&D.

    Baz Blatt a sur son blog un jeu gratuit assez fascinant, Advanced EPT, mélange de ses règles "Maison" d'EPT et de rétro-clones de D&D modernes comme Lamentations of the Flame Princess. Certaines données sont aléatoires comme la table des origines (sa version permet de ne pas être de Tsolyanu) ou bien une Table des fêtes entre les parties (où le personnage peut se retrouver amoureux d'une hétaïre de Hrihayal la Tentatrice, cohorte de Dlamélish aux Yeux Verts).

    Baz Blatt avait déjà publié plusieurs articles sur Tékumel dans le fanzine "Vieille école" Fight On!, dont un article très utile pour jouer des Pé Chói dans le numéro 7 spécial MAR Barker.
  • lundi 19 mars 2012

    [JDR] Des nouvelles de Tékumel (en 1978)


    Dans Dragon n°4 (1976), le Professeur Barker avait donné quelques nouvelles de ses campagnes sur l'Empire du Trône du Pétale. Voici une suite immédiate de ces "actualités", publiée dans le fanzine Tekumel Journal n°2 (1978, on peut s'acheter ces fanzines en PDF sur RapideJDR pour moins de 4 euros). Je remarque au passage que la guerre avec le Yan Kor semble déjà commencée en 2354 (le "présent" dans la première édition d'Empire of Petal Throne) avant la date indiquée dans la Chronologie chez Nick Brooke. J'imagine que 2356 est le commencement "formel" des hostilités.


  • En 2354, un groupe d'étrangers a été envoyé depuis la cité nordique de Khírgar (près des Hauteurs d'Atkolel, c'est généralement orthographié Khirgár dans les autres sources, ce doit être une différence régionale dans l'accentuation...) vers le Désert des Lamentations contre les ennemis Yán Koryáni. Ils ont été retrouvés et capturés alors qu'ils avaient trouvé des Bazháq, montures hexapodes d'une autre planète trouvées chez le peuple des Tané, au-delà de Mu'ugalavyá et à l'ouest de la Plaine des Tours. Ils sont arrivés chez ce peuple lointain en passant par une transport souterrain.

  • Une cohorte de la Légion de Sérqu, l'Epée de l'Empire (XIVe Infanterie Lourde), envoyée dans la même région de Khírgar, a remporté une victoire contre une troupe de Yán Kor. En revanche, une cohorte de la Légion du Bataillon du Sceau du Ver (IXe Infanterie) a été vaincue, mais le commandant de cette cohorte, vaincu en combat singulier par un Yán Koryáni a été ensuite ressuscité par une cérémonie de Sárku.

  • Gámalu hiBeshyéne est le Grand Princeps du dieu de la Connaissance Thúmis. C'est un ancien capitaine et marchand du sud (né en 2319) et cela fait dix ans qu'il est arrivé à Jákalla. Il est le patron de la Légion du Seigneur de la Sagesse (XXIIe Infanterie Lourde) et il est célèbre pour son projet d'Encyclopédie pour unifier les sectes de Thumis [voir portrait dans Tékumel Journal #1, p. 10 et dans Mitlanyál vol. 1 p. 82]. Il a lancé un nouveau navire zírunel baptisé le Túkonel qui a survécu après avoir été attaqué par deux nefs noires des Hlüss.

  • Une émeute à Béy Sü aurait été déclenchée par un fantôme. Pourquoi vient-il hanter ce quartier ? Est-ce vraiment un spectre ?
  • samedi 17 mars 2012

    Une Introduction à Tékumel



    (recopiée de ma vieille page, l'introduction à Tékumel ci-dessous était le préambule à une aventure se déroulant en 2364, Derrière les Lignes ennemies de Bob Dushay, où les joueurs interprétaient des agents du culte de Vimúhla, le Dieu des Flammes et de la Destruction, ce qui explique que j'insiste plus sur ce culte)




    L’Empire du Trône du Pétale



    1. La planète Tékumel

      Tékumel est une planète plus chaude que la Terre. Le climat moyen est plutôt la jungle tropicale ou les déserts. Personne ne peut franchir l’équateur où la température est au-delà du vivable. Il n’y a qu’une poignée d’étoiles dans le ciel, en fait ce sont toutes des planètes et deux lunes, une verte et une rougeâtre.
    2. La planète est très pauvre en métaux, si bien qu'on utilise plus des cristaux ou des matières organiques. Il n’y a pas d’animaux terrestres. L’animal domestique le plus courant est le Chlén, une sorte de tricératops à six pattes et dont la cuirasse est souvent utilisée par les humains comme une sorte de bronze pour les armes et armures.
    3. Habitants

      Les habitants originaires de Tékumel sont des êtres hexapodes à la peau dégoulinante et qui empestent la cannelle, les Ssú et leurs cousins les Hlüss qui ressemblent plus à des scorpions. N’essayez pas de négocier avec eux ! Bien qu’intelligents, ils tuent les humains à vue. Voire pire (les Hlüss pondent leurs œufs dans leur proie).

      L’espèce dominante à la surface est l’Humanité, même s’ils ne sont pas autochtones. Le phénotype est très unifié dans les régions que vous connaissez : bruns de peau et de cheveux, très peu de pilosité (les autres couleurs sont si rares qu’elles sont considérées comme des monstruosités qu’il vaut mieux éliminer à la naissance).

      Il y a de nombreuses autres espèces intelligentes sur la planète. Dans l’Empire de Tsolyánu, il y a quelques enclaves notamment de ces trois groupes :
      - Les Pé Chói : des êtres fragiles et gracieux de chitine, qui ressemblent à des hippocampes terrestres ou à des fourmis bipèdes. Ils sont télépathes et souvent doués en magie. Ils sont très bien insérés dans l’Empire.
      - Les Páchi Léi sont des organismes semi-végétaux qui vivent dans les forêts entre Mu’ugalavyá et Tsolyánu. Exterminés par les Mu’ugalavyáni, ils servent fidèlement l’Empire.
      - Les Shén sont plus rares. Ce sont de grands sauriens bipèdes qui vivent plus au sud et craignent le "froid". Ils sont solides et souvent engagés comme mercenaires par tous les camps.
    4. Tsolyánu

      Vous appartenez tous à l’Empire de Tsolyánu. L’Empereur du Sceau du Trône du Pétale est " La Pierre sur Laquelle repose l’Univers ", de son nom civil Hirkane de la dynastie Tlakotani, qui règne sur le centre du continent sans interruption depuis vingt-quatre siècles. L’Empereur du Sceau vit cloîtré dans la Tour d’Or de la Cité close d’Avanthar, entouré seulement de ses compagnes et de la Légion Omnipotente d’Azur, des eunuques sourds-muets prêts à tout pour celui qui occupe le Trône du Pétale. Le seul pouvoir visible est le Chambellan et le Sceau impérial, si complexe qu’il ne peut pas être falsifié.
      A la mort de l’Empereur, tous ses enfants, mâles comme femelles, qui ont été élevés en secret par différents clans et factions doivent venir se battre dans une compétition ou renoncer au trône. Le survivant est élu.

      L’Empire de Tsolyánu est divisé en quatre grandes factions : les Impériaux, surtout les fonctionnaires, veulent la centralisation, les Royalistes, des anciens clans nobles descendants des Rois d'avant l'Imperium, qui veulent décentraliser le pouvoir, les Religieux, qui veulent une théocratie et les Militaires, qui défendent les différentes Légions (et les cultes de Karakan et Vimùhla). C’est bien sûr une simplification : les différents cultes ont des fins opposées, chaque Légion est un Etat indépendant dans l’Etat, lié d’habitude à un culte.

      La société tsolyani est très conservatrice et déteste l’innovation. L'individu dépend de sa communauté et tout ce que vous possédez appartient à votre Clan.

      Les différences sociales sont très importantes : à chaque fois que vous parlez, vous devez préciser quelle grammaire vous utiliser, neutre ou bien extrêmement déférente, sachant que parler de manière neutre à quelqu’un qui vous est socialement supérieur peut vous conduire à un duel ou à l’empalement.

      La justice repose sur l’ordalie du combat en arènes : de nombreux conflits privés sont réglés ainsi, et on peut envoyer un champion se battre à sa place.

      La société est polygame et polyandre, ce qui fait que les familles légales s’étendent plus que le lien du sang. Les femmes qui se sont déclarées indépendantes ont les mêmes droits et devoirs qu’un homme.

      La monnaie impériale est le Kaitar, divisé en vingt Hlash. Par exemple, un repas ne doit guère coûter qu'un Kaitar, une épée 10 Kaitars mais un Esclave compétent peut valoir 5000 Kaitar.
    5. Religion et magie

      Les Dieux existent mais il y a plusieurs manières de les appréhender. Depuis que le Prêtre Pavar les a organisés ainsi, on regroupe les dix dieux en deux camps, les Tlomitlanyal (Seigneurs de l’Être) et les Tlokiriqaluyal (les Seigneurs du Devenir) et chaque dieu a un serviteur appelé " Cohorte " (Hlimékluyal) et qui reçoit certaines fonctions propres. L'oppposition Stabilité/Changement n'est pas tout à fait Bien/Mal dans la mesure où on considère comme "Noble" de suivre les buts de son Culte : un Sorcier de Ksárul est "noble" en étant ambitieux alors qu'un Guerrier de Karakán est "noble" en étant courageux. Chaque Dieu a un Aspect local, et chaque Clan de l’Empire est associé traditionnellement à un dieu.

      Les Tlomitlanyal
      (Seigneur de la Stabilité)
      Les Tlokiriqaluyal
      (Seigneurs du Changement)
      Hnálla, lumière de l’être
      Drá l’ascète contemplatif
      Hrü’ü, nuit de la négation
      Wurú, l’ennemi de la stabilité
      Avánthe, fertilité
      Dilinála, la chaste pucelle
      Dlamélish, sensualité
      Hriháyal, la tentatrice
      Karakán, le guerrier
      Chegárra, le roi
      Vimúhla, le destructeur
      Chiténg le ravageur de villes
      Thúmis, le scribe
      Keténgku, le médecin
      Ksárul, le magicien
      Grugánu, l’épée noire
      Belkhánu, l’embaumeur
      Qón, le gardien
      Sárku, le ver
      Durritlámish, le profanateur


      La déesse Avánthe (Fécondité) est de loin la plus populaire et Hnálla (Ordre) représente la stabilité de l’Empire. Ksárul devint tellement puissant que d’après les mythes, que les autres dieux du Changement s’allièrent contre lui et l’enfermèrent dans un sépulcre azuré où il dort encore (ce qui n’empêche pas son culte). Grugánu et les fidèles de Ksárul cherchent encore à libérer le " Prince Maudit de la Chambre Bleue ".

      Les cultes sont rivaux mais d’après la loi du Concordat n’ont pas le droit de se battre entre eux de manière visible. La guerre "froide" entre les Temples est donc secrète, faite d’espionnage, d’assassinats et de manipulations, voire de vraie guerre dans les souterrains où le Concordat ne s'applique pas.

      Les cultes s’allient d’habitude " verticalement " (Stabilité conte Changement) mais aussi parfois " horizontalement " (Karákan et Vimúhla, bien que rivaux, défendent le budget des Légions, Thúmis et Ksárul, le budget des chercheurs). Les Seigneurs du Changement ont plus tendance à se déchirer entre eux. Malgré les oppositions mythiques, le Culte de Ksárul est en théorie allié en ce moment avec Hrü'u et Sárku contre Vimúhla.

      Les dieux ne sont pas la source de la magie, elle est un art ou une science mais les Temples contrôlent de facto tout l’enseignement, y compris la magie.

      Les cultes pratiquent les sacrifices humains d’esclaves, surtout les Tlokiriqaluyal.
    6. L’histoire récente
      • La Guerre de Yán Kor

        L’Empire est en guerre avec son voisin au nord, le Yán Kor, un pays " matriarcal " mais dirigé par un étranger, le grand stratège Ald, qui a juré la fin de l’Empire après que sa compagne a été empalée par des Légions tsolyani. L’Empire a des forces bien supérieures mais est divisé en factions antagonistes. De plus Ald aurait accès à une magie d’une autre dimension, " l’Arme Sans Représailles ". Le Yán Kor s’est allié à la Tétrarchie de Mu’ugalavyána à l’ouest et l’Empire a des relations diplomatiques désastreuses avec tous ses voisins qu’il considère tous comme des barbares.
        Le Mu’ugalavyána est assez semblable au Tsolyánu (c’est une ancienne province sécessionniste) dirigée par quatre Princes. Vimúhla, dieu de la destruction enflammée, y est le seul culte d’Etat. Le but des " Chapeaux Rouges " est d’annexer les jungles occidentales de l’Empire (où Vimuhla est aussi prépondérant).
      • La Succession 

        Les enfants de l’Empereur se préparent à la Compétition qui doit arriver dès que Hirkane " Pierre sur laquelle repose l’Univers " aura " rejoint les Iles de Belkhánu ".Le prince Eselne est un des meilleurs généraux (bien qu’inférieur à Ald). Il est soutenu par le culte de Karákan et par les autres cultes de la Stabilité. Il serait le candidat favori, s’il n’était un diplomate médiocre.

        Le prince Mirusiya est un général soutenu par le culte de Vimúhla et par les Royalistes (il aurait promis de rendre des privilèges à certaines des plus hautes familles qui lui sont liées). Mirusiya a déjà subi quelques défaites contre le Yan Kor.

        La faction militaire est donc partagée entre Eselne et Mirusiya.

        Les cultes du Changement sont encore plus divisés.

        Le prince Dhich’une est connu comme un magicien fanatique du dieu Sárku. Il préconise de se servir de légions de morts-vivants du Seigneur des Vers contre le Yán Kor, ce qui est interdit par le Concordat puisque cela favoriserait sa secte.

        Le prince Mridobu est soutenu par la faction impériale et par certains modérés de Ksarul, malgré sa tiédeur religieuse.

        Certains princes et princesses sont encore cachés.
      • Cette année… Début de la Guerre civile

        " La Pierre sur laquelle repose l’Univers " meurt subitement au début de l’année 2364.

        Eselne et Mirusiya étaient bloqués par la guerre dans le nord. Mridobu a aussi disparu. Dhich’une demande la Compétition mais personne ne peut venir à la Cité impériale d’Avanthar à temps. Dhich’une, le fanatique de Sárku, est proclamé Empereur du Sceau sous le nom de " Splendeur Eternelle " après seulement un jour de deuil et en dépit des réticences des prêtres de Hnálla.

        Les Légions commandées par les Princes se révoltent. Le Mu’ugalávya envahit l’ouest. " Splendeur éternelle " nomme alors Général en chef de son armée le chef ennemi Ald de Yán Kor pour écraser les révoltes et l’invasion des "Chapeaux Rouges". La faction impériale se range sous les ordres du nouvel Empereur (qui fait une épuration de l’Administration impériale et la Légion Omnipotente d’Azur).

        Les prêtres de Vimúhla sont partagés entre le soutien à l’Empereur en période de guerre et le soutien au rebelle Mirusiya. Les prêtres de Ksárul, après la disparition de Mridobu, sont partagés entre l’Empereur fidèle à Sárku et l’espoir d’un autre candidat qui s’allierait peut-être à Mirusiya.

    Une autre vision de Dejah Thoris



    Bien que la Planète Rouge soit une planète de la Guerre et pas une Vénus du Désir, le centre de Princess of Mars est comme l'indique le titre la Belle Inconnue à conquérir, comme les images de la Renaissance représentent l'Amérique comme une Pocahontas à séduire. Dejah Thoris, Princesse de la Cité d'Helium, fait l'objet d'un culte des amateurs de comics sans doute parce qu'elle fut le premier personnage de ces années 1910 à être aussi dénudé dans les images, faisant presque passer les maillots de bain de Wonder Woman pour un voile pudique. Le texte d'Edgar Rice Burroughs est en effet explicite : les Martiens et Martiennes ne portent pour tout vêtement qu'une ceinture pour leur épée, même si les illustrations de l'époque n'osent pas le montrer et recouvrent encore un peu l'Incomparable héritière d'Helium. Ty Templeton raconte plaisamment comment Dejah Thoris put faire partie des fantasmes de plusieurs générations.


    Mais ce critique fait remarquer que le mariage entre John Carter et Dejah Thoris est nettement plus effrayant quand on en apprend plus sur la biologie des Martiens Rouges :


    Ah. Yes. Another tendency in the modern genre comic scene is to milk that IP teat until it is sore. So here we have a solo title for The Incomparable One. These tales are set before John Carter turns up so The incomparable one is only a mere slip of a girl at this stage, probably barely in her 5th Century. Oh yes, from reading all these books I have learned that Martians are born from eggs, mature quickly and age slowly, live to be about 1,000 years old (unless someone stabs them or they are eaten by some of the more agile fauna) at which point they go off and commit unassisted suicide by the River Iss (a kind of more brutal Dignitas). Unsettlingly this means John Carter has shacked up with some old crone who lays eggs. This makes John Carter possibly the only fictional character who engages in procreation with a geriatric, suicidal monotreme.

    M.A.R Barker (1929-2012)




    Le Professeur Muhammad Abd-al-Rahman, Philip, Barker est décédé hier à 82 ans.

    Chirine, un de ses amis, raconte ses funérailles. Comme Barker s'était converti à l'Islam à 18 ans quand il visitait l'Inde, la coutume veut que l'enterrement se déroule dans les 24 heures.

    Universitaire et linguiste, spécialiste à la fois de certaines langues pré-colombiennes et de langues d'Inde du Nord comme l'Urdu, il fut aussi l'un des tout premiers créateurs de jeu de rôle, développant depuis son enfance le monde imaginaire de Tékumel (à partir de figurines de bois qu'il sculptait) et ensuite l'un des tout premiers jeux de rôle, L'Empire du Trône du Pétale, publié en 1975 après D&D.

    Comme dit le Spiegel, il fut un autre Tolkien et inventa même des grammaires et des manuels de langues pour ses diverses contrées fictives. Voir aussi ma dernière présentation de cet auteur.

    On ne peut pas surestimer l'importance de ce jeu dans l'histoire du Hobby, même s'il est toujours resté plus obscur que Donjons & Dragons. D&D avait montré comment on pouvait créer un jeu d'aventures fantastiques, Empire of Petal Throne montrait comment on pouvait explorer tous les aspects d'un univers complexe. EPT est sans doute le premier jeu à préciser des compétences liées à la vie quotidienne dans son monde de Tékumel et rappeler ainsi qu'il y avait bien tout une vie en dehors des monstres à trucider.

    L'autre originalité décisive était que Tolkien avait incorporé dans ses Terres du Milieu surtout des mythes scandinaves ou anglo-saxons, alors que Phil Barker jouait dans sa Tékumel avec une mélange de références non-européennes, à des mythes hindous, chinois et mayas (plus des Pulps de science-fiction).

    Voir mon Introduction à une partie de Tékumel (avertissement : c'est sur Multimania.fr, il y a trop de pop-up et mon anti-virus dit de me méfier de mon propre site), le descriptif des Dieux et des Démons (Livre des Reliures d'Ebène), les actualités de Tékumel en 1976, la recension de son roman Prince des Crânes et Les Seigneurs de Tsamra, ainsi que du scénario A Jakállan Intrigue.