tag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post4566565315638038626..comments2024-03-24T13:57:07.411+01:00Comments on Anniceris: Hilary Putnam, prix Schock 2011 de Logique et PhilosophiePhersvhttp://www.blogger.com/profile/10962408594713963134noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post-42175689816418120372011-03-21T18:34:18.149+01:002011-03-21T18:34:18.149+01:00DM demande : Heu... quel rapport entre le pragmati...<a href="http://twitter.com/dmonniaux/status/49501344725348352" rel="nofollow">DM</a> demande : <i>Heu... quel rapport entre le pragmatisme et l'encensoir et Putnam ?</i><br /><br />Putnam se disait l'héritier du Pragmatisme américain de William James ou John Dewey (par exemple dans <i>Pragmatism, an Open Question</i>). Même s'il a cherché à redéfinir le "Réalisme", il est surtout un critique du "Réalisme" métaphysique. <br /><br />Putnam est redevenu religieux dans ses dernières années et les Pragmatistes américains arrivent souvent à une réhabilitation de la croyance religieuse comme une "pratique" justifiable. C'est le cas de William James, du physicien Pierre Duhem ou du physicien des sciences Bastiaan Van Fraassen (The Empirical Stance, qui est une défense de son empirisme radical en science mais en même temps de sa religiosité protestante). <br /><br />Le pragmatisme, qui se méfie de la "Métaphysique" et de l'idée qu'il faudrait tout fonder sur des raisons, a souvent abouti à ce genre d'apologie de la foi.Phersvhttps://www.blogger.com/profile/10962408594713963134noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post-26195444975194366312011-03-20T19:56:34.148+01:002011-03-20T19:56:34.148+01:00Oui, il y a des qualités à se méfier de "l...Oui, il y a des qualités à se méfier de "<i>l'Esprit de Système</i>" comme on disait au XVIIIe siècle. Le risque est en effet de ne chercher que des théories cohérentes de plus en plus curieuses et "scolastiques" (et c'est pourquoi les Lumières françaises et britanniques furent anti-métaphysiciennes alors que Kant préservait cet aspect du rationalisme leibnizien comme téléologie de la Raison). <br /><br />Je crois que David Lewis est sincère quand il dit (dans la préface de ses <i>Philosophical Papers</i>) qu'il aurait souhaité être plus "rhapsodique" (<i>piecemeal</i>) pour que chaque thèse puisse se discuter de manière indépendante (il n'est pas aussi holiste que Quine). <br /><br />Je trouve quand même que David Lewis, en métaphysicien systématique qui prévoyait toujours ses théories dix coups et objections à l'avance pouvait être plus impressionnant par quelques conséquences si surprenantes. On peut rester perplexe sur le système mais il ne donne pas d'impression de "<i>bricolage</i>" rafistolé. <br /><br />L'interprétation du Paradoxe de Skolem-Putnam par Lewis (sans doute après des dialogues avec le réalisme de David Armstrong) était qu'il fallait qu'il y ait une différence métaphysique entre toutes les propriétés (i.e. tous les ensembles, y compris les plus disjoints et "artificiels") et des Universaux qui suivraient les "articulations de la réalité". <br /><br />Le paradoxe reconduisait alors au contraire à un Réalisme métaphysique très "fort" au lieu de le réfuter, selon Lewis. Lewis avait tenté d'aller le plus loin possible dans la direction d'un "Nominalisme des Classes" (il n'existe que des Individus et des Classes), notamment dans l'un de ses textes fondamentaux de sa métaphysique fonctionnaliste, "<i>How to define theoretical terms</i>" (sur la <a href="http://encyclopedia.thefreedictionary.com/Ramsification" rel="nofollow">ramsification</a> des termes) et le Paradoxe de Skolem-Putnam le persuada au contraire d'ajouter au moins la notion primitive de "propriétés <i>naturelles</i>". Le Modus Ponens de l'un était le Modus Tollens de l'autre. <br /><br />Sur le Scepticisme, oui, la solution contextualiste de Lewis (tout dépend du sens de "savoir", je "sais" en un sens que cette main existe mais je peux croire en des mondes alternatifs où un double aurait été un Cerveau dans une Cuve) me paraît être une des meilleures dans sa simplicité. L'argument sémantique "transcendantal" de Putnam fait trop penser à un nouveau subterfuge comme la réfutation kantienne de l'Idéalisme empirique.Phersvhttps://www.blogger.com/profile/10962408594713963134noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post-48400382044172978802011-03-20T10:19:57.444+01:002011-03-20T10:19:57.444+01:00J'adore le coté 'je détruis ma pensée anté...J'adore le coté 'je détruis ma pensée antérieure tous les 5 ans' de Putnam. C'est en cela que je le préfère à Lewis. <br /><br />Comme vous, je n'ai jamais été convaincu par l'argument brain in a vat. J'ai l'impression que la conclusion est quelque peu gratuite et que le scepticisme radical est plutôt une possibilité avec laquelle nous devons vivre mais que nous ne pouvons pas vraiment prendre au sérieux. (Il me semble que c'est là peu ou prou la thèse de Lewis dans <i>Elusive Knowledge</i>, non?) <br /><br />Sur son application du paradoxe de Lowenheim-Skolem, Wolpert avait en 2008 un papier qui utilisait le théorème de Gödel pour démontrer:<br />1) Qu'il ne pourrait y avoir qu'une seule théorie qui ferait des prédictions sur toutes les autres<br />2) Que cette théorie elle même serait nécessairement incomplète.<br />Tom Roud en avait <a href="http://tomroud.owni.fr/2008/11/04/le-demon-de-laplace-et-la-theorie-du-presque-tout/" rel="nofollow">parlé ici</a>. Il serait intéressant de comparer ces deux extrapolations contradictoires de la logique. J'avoue que je suis plutôt plus convaincu par le papier de Wolpert.Hady Bahttps://www.blogger.com/profile/14328669178069441346noreply@blogger.com