tag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post3545192643120628367..comments2024-03-24T13:57:07.411+01:00Comments on Anniceris: Le Duel Plantinga-DennettPhersvhttp://www.blogger.com/profile/10962408594713963134noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post-68009482642827570592009-03-01T18:41:00.000+01:002009-03-01T18:41:00.000+01:00> EliasSur le tournant théologique, cela vient ...> Elias<BR/>Sur le tournant théologique, cela vient de Lévinas qui transforme la phénoménologie du visible en un phénomène métaphysique du visage comme signe de l'Autre, de ce qui est sujet de l'éthique au-delà de tout rapport sujet-objet. C'est donc la morale qui conduit à la mystique et ensuite à Marion chez qui toute donation va finir par renvoyer à une expérience de la transcendance. <BR/><BR/>Le cas de la dérive de la déconstruction américaine (récupérée par les religieux) est plus curieux et doit comporter des éléments sociaux où les séminaires de théologie se sont réappropriés ces textes nietzschéens. <BR/><BR/>Mais à part le néo-thomisme de Gilson, l'évolutionnisme spiritualiste de Bergson ou certains théologiens hégéliens comme le protestant Karl Barth (qui influença à la fois le moderniste catholique Hans Küng et le néo-traditionaliste Hans Urs von Balthasar), il n'y a pas eu vraiment de théologie continentale, je crois mais je parle dans la plus complète ignorance. <BR/><BR/>En fait, Leiter lui-même rejeterait sans doute le terme dont je l'affublais et croit que l'appellation "analytique" est trop vague ou périmée. Disons seulement qu'il se sert d'arguments éthiques issus de la tradition analytique et qu'il étudie les fragments de Nietzsche exactement comme il le ferait pour des thèses analytiques (et il rejette comme sans intérêt les interprétations comme celle de Deleuze). Et Bernard Williams, par exemple, se servait déjà abondamment des thèses nietzschéennes - à condition de ne pas les joindre toutes puisque Nietzsche ne prétend pas à la cohérence. <BR/><BR/>Par exemple, cet article de Leiter <A HREF="http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1315061" REL="nofollow">Moral Skepticism and Moral Disagreement in Nietzsche</A> attribue à Nietzsche une suite d'arguments et de thèses morales identifiables et précises contre le "réalisme moral" (tel que celui de G.E. Moore). <BR/><BR/>Il y a aussi des Hégéliens analytiques, non seulement les Idéalistes anglais du début du siècle mais surtout l'école pragmatiste de Pittsburgh (notamment Robert Brandom chez qui Hegel est avant tout un holiste critiquant le Donné de l'intuition). <BR/><BR/>Kierkegaard, Heidegger, Lacan me paraissent bien plus difficiles à traiter ainsi. Cela dit, <I>certains</I> philosophes américains ou anglais dits "continentaux" comme l'Heideggerien <A HREF="http://en.wikipedia.org/wiki/Graham_Harman" REL="nofollow">Graham Harman</A> sont parfois quand même un peu plus clairs et argumentés que leurs homologues du Continent, ne serait-ce que par le contexte. Même le déconstructionniste <A HREF="http://en.wikipedia.org/wiki/Christopher_Norris_(critic)" REL="nofollow">Christopher Norris</A> me semble avoir des exigences de clarté plus grandes que ses objets d'études. <BR/><BR/>Il y a certains comme Ricoeur qui croyait encore que les deux traditions pourraient se réconcilier. Mais Rorty (du côté obscur) et les Analytiques pensent plutôt que les deux traditions vont finir par devenir quasiment deux disciplines qui n'auront plus en commun qu'un terme ambigu. <BR/><BR/>> Tom Roud<BR/>Oui, nous avons vraiment des biais pour avoir de fausses intuitions en probabilités et Dennett insiste justement là-dessus. Une vidéo très frappante à ce sujet est <A HREF="http://www.youtube.com/watch?v=mcAq9bmCeR0" REL="nofollow">l'algorithme de l'Horloger Aveugle</A>. <BR/><BR/>L'argument de Plantinga me semble être que si la théorie de l'évolution est vraie et que toute explication est naturelle, alors nos systèmes d'explication qui ont émergé par évolution naturelle peuvent être faux (ils seraient seulement adaptés ou exaptés à notre milieu mais non véridiques) et donc toute la théorie qu'il n'y a que des explications naturelles peut elle-même être fausse, ce qu'il appelle l'auto-réfutation du naturalisme (self-defeating). <BR/><BR/>Je ne vois vraiment pas la force de cette "auto-réfutation". <BR/><BR/>Ce que Plantinga appelle <A HREF="http://philofreligion.homestead.com/files/Theisticarguments.html" REL="nofollow">une douzaine de bons arguments en faveur du Théisme</A> repose sur des arguments aussi fragiles. Pour lui, le théisme a toujours un avantage rationnel explicatif sur l'athéisme comme "inférence vers la meilleure explication" pour justifier nos croyance ou même l'harmonie entre le fonctionnement syntaxique de nos contenus neuronaux et le contenu intentionnel ou le contenu phénoménal. <BR/><BR/>Toute la philosophie de Dennett visait précisément à dissoudre ce problème de "l'Harmonie Préétablie" entre l'activité de l'esprit et le contenu visé (sachant que des modules syntaxiques idiots peuvent faire émerger des systèmes qui ont en un sens un contenu intentionnel - une signification - et une expérience pour la conscience).Phersvhttps://www.blogger.com/profile/10962408594713963134noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post-69166183675046669292009-03-01T17:08:00.000+01:002009-03-01T17:08:00.000+01:00Je ne peux pas me plonger dans le débat faute d'u...Je ne peux pas me plonger dans le débat faute d'une connexion potable, mais je pense que ce n'est pas une bonne idée en général d'avancer des arguments probabilistes : d'abord, les probas, c'est souvent contre-intuitif, ensuite, historiquement, à chaque fois que quelqu'un discute sur l'improbabilité d'un phénomène naturel dans ce contexte, on finit par s'apercevoir qu'en réalité tout repose sur une mauvaise compréhension du phénomène. Par exemple, avec des arguments probabilistes, on démontre qu'une protéine met plusieurs milliers d'années à se replier, ce qui n'est évidemment pas réaliste. C'est parce que l'évolution et le vie est sont loin d'avoir une statistique "typique", justement parce qu'il y a le biais dû à l'évolution. C'est comme l'exemple du "ultimate Boeing 747"<BR/><BR/>http://tomroud.com/2006/09/26/the-ultimate-boeing-747/Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2956815603489372083.post-21927104240342200492009-03-01T16:22:00.000+01:002009-03-01T16:22:00.000+01:00"la philosophie analytique a connu un siècle de pr..."la philosophie analytique a connu un siècle de prépondérance claire du sécularisme, mais à présent il y a une reconfessionalisation"<BR/><BR/>D'après vous, dans quelle mesure peut-on établir un parallèle avec le "tournant théologique" de la phénoménologie française?<BR/><BR/><BR/>"Le Nietzschéen analytique Brian Leiter"<BR/>J'arrive à trouver du sens à des reformulations analytiques du marxisme ou de la phénoménologie, mais l'idée un nietzschéisme analytique me laisse perplexe... comment concilier le contenu nietzschéen avec une forme analytique?<BR/>y a-t-il un courant de la philosophie continentale qui n'ait pas sa version analytique ou qui ne puisse l'avoir? (un heideggerisme analytique? un lacanisme analytique????)Anonymousnoreply@blogger.com