lundi 18 août 2008

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  • J'ai beau être un Cabri fédéraliste euro-béat (un peu désillusionné cela dit depuis que l'Europe tend à s'identifier à Berluskozy) et apprécier les métaphores simplistes des super-héros ou les propagandes dignes des comics de l'Âge d'Or, cette bande-dessinée touchante de naïveté Captain Euro réussirait presque à me rendre euro-sceptique.

    Les origines avec l'Esprit de l'Europe ressembleraient à une version de Superdupont, mais au premier degré (son ennemi s'appelle "D. Vider", ummm).

    (en revanche, le fait que la base secrète de Captain Euro soit sous l'Atomium de Bruxelles est grandiose !)



  • Dans son allocution télévisée adressée à la Russie hier, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili affichait trois oriflammes, le drapeau national, plus les armoiries (Saint Georges terrassant le dragon), plus le drapeau azur aux douze étoiles.

    J'aime plutôt que les Etats-membres ajoutent le drapeau de l'Union européenne à leur étendard (même si les eurosceptiques jugent cela "colonialiste", sic, et redoute cette tutelle de l'Impérialisme bruxellois), mais de la part d'un Etat candidat officieux, cela ne risquait-t-il de sonner comme s'il forçait la main ?
    Pourquoi pas le drapeau de l'Otan et des USA pendant qu'il y est ?

    En fait, on peut l'oublier mais ce drapeau " D'azur à un cercle composé de douze étoiles d'or à cinq rais dont les pointes ne se touchent pas" est aussi celui du Conseil de l'Europe (c'était même le drapeau du Conseil dès 1955, avant même que l'Union européenne - qui n'est qu'un sous-ensemble - n'existe et avant même qu'elle ne l'adopte finalement en 1986).

    Et la Géorgie est bien membre du Conseil de l'Europe depuis 1999.

    En revanche, la Géorgie, tout comme les autres pays du Caucase, n'est pas encore considérée comme un candidat officiel à l'élargissement de l'Union, contrairement à la Turquie.

  • Le mathématicien Henri Cartan (1904-2008) est mort à 104 ans. Il était le fils d'Élie Cartan (1869-1951). Le père travaillait sur l'algèbre de Lie et la théorie des Groupes (il fournit aussi des tenseurs à la théorie de la relativité), le fils fut un des fondateurs en 1935 du groupe du mathématicien collectif "Nicolas Bourbaki" et il s'est consacré à la a topologie algébrique, à la théorie des faisceaux et à "l'algèbre homologique".



    Mais il était aussi un fédéraliste européen (peut-être plus modéré politiquement que la plupart de ses camarades qui étaient trotskistes comme Weil, Schwartz ou Broué).

    Notice de la Société Mathématique de France :

    En 1943, un des frères cadets d'Henri Cartan, résistant, est arrêté et déporté. Il est condamné puis exécuté en août 1943 — mais sa famille ne l'apprendra qu'en 1945. Mais dès 1946, Henri Cartan fait un premier voyage pour un congrès en Allemagne, et il consacre beaucoup d'énergie à la reconstruction d'une école mathématique allemande. Bien des mathématiciens allemands qui firent leurs études après la guerre lui sont reconnaissants.

    Cet engagement européen concret est suivi par d'autres. Il travaille sur la possibilité d'échanges universitaires.

    Plus tard, il s'engage dans le mouvement fédéraliste européen; il est à la tête d'une liste "Pour les Etats-Unis d'Europe" en 1984.


    Son mouvement fédéraliste pour les Etats-Unis d'Europe recueuillit 0,39% des suffrages exprimés, soit 78 234 voix, lors de ces élections de 1984, qui furent celles de la percée du Front National qui eut 10,95%.

    Figaro :

    Partisan ardent de la construction de l'Europe, il s'était aussi engagé dans le Mouvement fédéraliste européen dont il fut président de 1974 à 1985.
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