mardi 13 janvier 2009

Mutant City Blues



Il y a de moins en moins de nouveaux jeux de rôle qui m'attirent à présent, peut-être parce que j'ai souvent l'impression qu'on a un peu fait le tour des genres.

Mais le seul jeu que j'attendais pour 2009 était Mutant City Blues (film policier + superhéros) par Robin Laws (créateur entre autres de Heroquest).

L'ennui est que je comprends maintenant cette review que le thème n'est pas de représenter Top 10 (des policiers superhéros dans un environnement où tout le monde a des superpouvoirs) mais plutôt Powers (des policiers normaux ou presque chargés d'enquêter sur des crimes commis avec des superpouvoirs). La seconde solution est sans doute plus subtile et moins proche des conventions habituelles du genre mais ne m'intéresse pas tellement.

Je n'ai jamais pu accrocher à tous les thèmes du roman-mystère ou du roman policier et ses résolutions d'enquête, que ce soit le vieux whodunnit abstrait britannique ou le polar noir et son "réalisme social". Dès qu'une histoire se fonde sur la résolution d'un crime, je perds tout intérêt en n'y voyant qu'un acte sordide et mesquin, à peu près aussi intéressant que si on me parlait d'une carie et d'une opération - ce qui fait que j'ai cessé de regarder la vague dostoievskienne actuelle des films de Woody Allen où le crime est censé représenter une réflexion existentielle sur le Mal et l'absence de justice immanente. Pour moi, c'est plutôt l'inverse, le crime n'est que le retour à la normalité animale et égoïste, je ne vois rien de fascinant dans la transgression et rien de cathartique non plus dans son éventuel châtiment, tout au plus une résignation à notre condition.

En revanche, j'aime beaucoup le genre très proche de l'espionnage, avec ses personnages parfois médiocres ou bureaucrates qui tiennent soudain des informations qui pourraient altérer les relations internationales. L'opposition entre l'individu et les rouages des Nations (la politique comme substitut des anciens Dieux, disait à peu près Goethe) me paraît plus intéressante que celle entre l'individu et la loi nationale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire