samedi 28 février 2009
Pourquoi le Positivisme logique est-il mort ?
Je garde un peu une appréhension inconsciente que ce ne soit que pour des raisons accidentelles (en gros, la mode, même en philo) même si dans ce cas précis, le Positivisme logique dans sa forme pure fut détruit de l'intérieur par ses membres qui l'abandonnèrent comme un programme trop procustien : Hempel et Reichenbach critiquent le vérificationnisme et même l'austère Carnap se tourne vers une semantique intensionnelle qui va conduire à l'abandon d'une partie de l'empirisme de l'Ecole. Le Positivisme logique ne fut donc pas une école pérenne mais bien une phase, un programme de recherche instable et éphémère.
Mon argument naïf serait sans doute que les dispositions, les probabilités mais aussi la représentation des contenus mentaux ou d'autres notions modales devaient nécessairement conduire à critiquer l'empirisme et l'extensionalisme (c'est ce qu'on voit en lisant les amendements en épicyle sur la "Testabilité" chez Carnap, ou bien les articles étranges de Wilfrid Sellars dans sa période archi-nominaliste vers 1947), mais il faudrait raffiner l'idée puisque après tout il y a des traitements extensionnels des notions modales grâce aux mondes possibles.
Mais même YouTube a une interview avec le même argument sur le vérificationnisme par Ayer :
(1) les Positivistes logiques croyaient avoir trouvé le fondement de leur théorie dans le Principe vérificationniste de Schlick ( en gros "la signification d'un énoncé est ses conditions de vérification, donc un énoncé non-vérifiable n'a pas de signification"),
(2) or ils n'ont jamais pu même trouver une formulation assez précise du Principe vérificationniste,
(3) donc ils ont dû jeter le Principe comme impossible à amender (mais il n'empêche que l'intuitionniste Michael Dummett garde une variante du Principe en philosophie des mathématiques).
Un autre argument pour la mort du courant fut que le seul défenseur resta (par esprit de contradiction) le conservateur australien David Stove. Les livres de Stove sont très drôles à lire parce qu'il insulte à peu près tous ses contemporains avec acrimonie, les traitant tous de crétins (un peu comme l'épistémologue Jean Largeault chez nous, seul René Thom trouvait grâce à ses yeux) mais on ne peut pas écarter complètement le soupçon lancinant qu'il ne fût qu'un "vieux con".
Psst, titre du billet ;-)
RépondreSupprimerMerci. Il faudrait quand même que je spellchecke mes posts aussi.
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