dimanche 29 mars 2009

Pourquoi la Princesse



Sur le site Libr-critique :

Il faut donc en finir avec La Princesse de Clèves, non en l’interdisant, mais par la dérision. Ce qu’on ne connaît pas, ce qu’on ne comprend pas, il faut en rire.

Ainsi, d’un côté un candidat conquérant, un président soucieux de se mêler de tout, homme du mouvement, de la « réforme » ; de l’autre, un monde où les états sont immuables, où tout se pense, se vit, se dit par rapport à une tradition. Ici un roman de l’interrogation sur soi-même, en accord avec le respect des codes, un roman de la fidélité (à la mère, au mari, à soi), c’est-à-dire de la durée ; là, un personnage éruptif, qui s’emploie à casser les codes de la parole et du comportement politiques, un agité du présent qui calcule et improvise à la fois le feuilleton de ses apparitions, et confond avec cynisme sa personne et son personnage.

Face à un roman aristocratique, c’est-à-dire vecteur de valeurs de civilisation comme l’honneur, l’héroïsme, la maîtrise de soi, un tapage de clinquant, de foucades, de velléités aussitôt métamorphosées en lois de la République.

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