La réforme Obama a plusieurs buts à hiérarchiser de manière différente : couvrir plus de personnes non-assurées, couvrir mieux les personnes assurées et réduire les coûts. L'assurance privée espère se servir du premier but contre le troisième, en minimisant les contraintes du second. Si Obama obtient une "Option Publique" (où les assurés ont le choix entre leur plan privé et un nouveau plan public), la concurrence devrait faire normalement faire baisser les coûts (avec en échange une hausse de la fiscalité) mais les assureurs feront tout pour compenser ce risque de cette option "gouvernementale" (le terme est utilisé à la place de "publique"). Car malgré la prétendue haine des assurés contre l'intervention de l'Etat, l'option publique serait très populaire une fois instituée.
Dans cet article assez inquiétant de Business Week, on explique comment les grands assureurs privés pourquoi ils pouvaient d'abord craindre l'option publique :
Warner and other opponents of a public plan have relied on an estimate by John Sheils, an actuary who says that 88 million people, or 56% of those with employer-provided coverage, would desert private insurance for a government-run program.
Mais ces groupes ont finalement tout à gagner de l'extension de l'aide aux non-assurés, en étant les sous-traitants privés de ce programme fédéral de Medicaid.
Perhaps more than any other insurer, UnitedHealth is poised to profit from health reform. Its decade-long series of acquisitions has made the company a coast-to-coast Leviathan enmeshed in the lives of 70 million Americans.
United's AmeriChoice unit is the largest government contractor administering state Medicaid programs for the poor and federally sponsored plans for children. AmeriChoice's revenue rose 34% last year, to $6 billion, and it has 2.7 million people enrolled. Those numbers should continue rising under reform since congressional Democrats are proposing an expansion of Medicaid to help achieve universal coverage. More of the working poor would qualify for Medicaid, and AmeriChoice can sell itself to states as the leading service provider.
Je ne sais pas si tu as vu cet extrait de Fox News, où un intervenant expliquait que si on parlait de "public option", l'opinion était plutôt favorable, alors que si on parlait de "government option", l'opinion était contre. Bien sûr, l'animateur a embrayé en expliquant qu'il fallait l'appeler "government option", puisque c'était ce dont il s'agissait.
RépondreSupprimerObama devrait suivre ce conseil de Jed Sorensen et l'appeler "Le Plan Patriotique" !
RépondreSupprimerJe propose de sous-titrer le projet "Support the Troops (and STFU)". Ça marche à tous les coups.
RépondreSupprimerOu alors "Comes with a free taco."
Ou un acronyme chouette qui fasse A.M.E.R.I.C.A.N.P.I.E. et on pourra dire que les Républicains sont tellement fous qu'ils sont même contre l'American Pie.
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