vendredi 28 août 2009

Divers Comic-books de l'été 2009



Il serait peut-être temps que j'arrête les survols de comic books sur ce blog dans la mesure où j'en tire moins de satisfaction que par le passé et parce que j'ai l'impression que je me répète un peu trop chaque mois.

  • Multivers DC


    • Adventure Comics #1
      Ce serait en fait le #504 s'ils avaient continué la numérotation du premier volume d'Adventure Comics (1935-1983), qui était le plus vieux magazine de DC Comics. Geoff Johns le relance dans sa veine réactionnaire-nostalgique habituelle : beaucoup de remake et une goutte de violence moderne en plus. Le magazine a deux séries : (1) le nouveau Superboy ressuscité dans Legion of Three Worlds (Conner Kent, clone plus jeune à base d'ADN de Clark Kent et de Lex Luthor : oui, Superman a eu un enfant avec Lex Luthor avant d'en avoir avec Lois Lane) ; (2) La Légion des Super-héros parue récemment dans Action Comics qui est un retour à une version de la Légion des années 80 en abandonnant le reboot de 1994 et le threeboot de 2004. L'histoire de Conner est plutôt sans intérêt, comme un épisode de Smallville, mais au moins les deux récits sont en fait liés par une intrigue commune.

    • Blackest Night: Batman #1/3
      Black Hand a réanimé le corps zombie de Batman (tué pendant Final Crisis) et cette histoire utilise de manière intéressante Deadman, l'enquêteur fantôme, pour relier le surnaturel de cette histoire et l'obscurité légèrement plus "réaliste" de Gotham City.




  • Blackest Night: Tales of the Corps #1-3
    L'événement le plus important chez DC Comics en ce moment est la Saga Blackest Night, qui doit servir de Enième Guerre Ultime Ragnarok Apocalyptique dans le mythe des Green Lanterns. Cette mini-série a un total de huit histoires sur divers personnages des 7 Corps : Saint Walker (Bleu), Mongul (Jaune), Le Corps Indigo, Bleez (Rouge), Carol Ferris (Violet), Blume (Orange), Kilowog (Vert), Arisia (Vert). Aucune histoire n'est très utile pour suivre la confrontation, excepté peut-être le très court épisode énigmatique sur les Indigo (Compassion), qui restent les plus mystérieux, bien plus inquiétants que les Bleus. Mon histoire favorite a été celle d'Arisia dans le #3, grâce aux dessins du peintre Mike Mayhew. Tout cela est joli mais oubliable.

  • Doom Patrol #1
    Keith Giffen reprend deux séries : la nouvelle Doom Patrol (qui avait été rebootée par John Byrne de manière très décevante en 2004) et les Metal Men. La série principale ne m'a pas convaincu mais c'est surtout une mise en place où Giffen se débarrasse vite de certains personnages créés par Byrne et reprend le thème que le Chef Niles Caulder est un chef d'équipe encore pire que le Professeur Xavier dans Deadly Genesis (Grant Morrison était allé encore plus loin en faisant du Chief Caulder l'artisan des horribles accidents qui avaient donné leurs pouvoirs aux membres originaires). Metal Men est bien plus humoristique et bien supérieur à mon avis.

  • Green Lantern #44-45, Green Lantern Corps #39
    La saga de Blackest Night (où tous les superhéros et supervilains décédés se lèvent comme dez Zombies) a quelques avantages comme le fait de revoir des personnages oubliés comme Katma Tui ou Jade (qui seront sans doute ressuscitées à la fin de l'histoire). Une autre surprise est le fait que cette Guerre soit si multi-polaire, comme il n'y a pour l'instant aucune vraie alliance ou coalition entre les Corps. En revanche, à part cela, les zombies sont vite lassants.

  • The Hangman #1
    J. Michael Straczynski, qui a terminé son contrat d'exclusivité de chez Marvel, arrive chez DC. Il écrira The Brave & the Bold et on lui donne les anciens personnages d'!mpact Comics (le "Red Circle", d'anciens superhéros de MLJ Comics sous license chez DC). Le premier, le Bourreau, n'a aucun intérêt, nouvelle version du Spectre en exécuteur immortel qui tue les criminels depuis la Guerre de Sécession. Cela a l'air de ressembler un peu à sa dernière série chez Marvel, The Twelve, qui réutilisait aussi des personnages obscurs de l'Âge d'or.

  • Justice Society #29-30
    Bill Willigham, l'auteur de Fables, est le nouveau scénariste régulier remplaçant Geoff Johns. La transition se fait en douceur car Willigham reprend la tradition de "filiation" et n'a pas l'air de vouloir changer trop le cap de la série (on peut même lui reprocher comme le fait Chris Eckert de ne pas avoir essayé d'offrir un nouveau point d'accès à d'hypothétiques nouveaux lecteurs). La Société de Justice est la plus ancienne équipe de superhéros, à l'origine du Genre même, et le titre porte encore plus que les autres sur l'idée de continuité historique et de Dynastie (même si la principe dynastique est omniprésent dans l'Univers DC). Willingham fait revenir le nouveau Dr Fate (créé par Steve Gerber juste avant sa mort, un collatéral du premier Dr Fate) et ajoute deux jeunes héros mineurs, All-American Kid, sidekick de Mr America, et l'illusionniste King Chimera, fils du héros obscur The King. Le dessinateur, l'Espagnol Jesus Merino, est l'ancien encreur de Carlos Pacheco et a le même style réaliste comme Alan Davis, Ivan Reis ou Paul Pelletier.

  • Legion of 3 Worlds #3-5
    Les deux premiers numéros étaient datés d'octobre-novembre 2008 et le dernier volume paraît près d'un an après, en août 2009. C'est en fait ce comic-book qui me suggère d'arrêter de poster publiquement mes critiques. En effet, Legion of 3 Worlds est simplement, comme je le disais en février, mon comic-book favori de l'année, alors que tout lecteur semi-compétent se rendrait sans doute compte que c'est assez médiocre, en dehors des dessins du génial George Perez. Mais je n'y peux rien, je crains que mon goût en bd soit en fait directement proportionnel au nombre de personnages. Et selon ce critère (absurde, je l'admets), ceci doit être la meilleure BD de tous les temps avec sa centaine de Légionnaires. J'aime vraiment beaucoup l'idée que les différents essais de Légion de superhéros sont maintenant tous en continuité comme trois Futurs parallèles de l'univers DC. J'aime bien les petites modifications (comme l'idée que Duplicate Damsel peut maintenant se multiplier en autant d'exemplaires qu'elle le veut). J'aime même l'idée que le Time Trapper serait en fait une incarnation de Continuum éliminé, et a donc une identité flexible où il peut être Cosmic Boy, Glorith, Supergirl ou Superboy (je rêve même que Kurt Busiek fasse au Time Trapper ce qu'il avait fait à Kang / Immortus dans Avengers Forever, autre Geekporn pour fans de continuité hypercompliquée). Enfin, j'adore le fait qu'on revienne à la Légion des années 80 mais qu'on y ajoute quelques éléments des autres Légions, notamment XS et Gates de la période du premier reboot). En revanche, je ne suis toujours pas convaincu par le Superboy-Prime comme vilain caricatural et un peu déçu qu'on ait agité l'idée de sa rédemption depuis le début comme une fausse piste. La fin est un joli pied de nez aux lecteurs fans de comics en transformant l'immonde Superboy, incarnation du mal, en Geek inoffensif qui distribue sa bile sur Internet (hommage à la fin de Crisis on Infinite Earths où Psycho-Pirate interné était le seul à se souvenir du Multivers). On peut d'ailleurs lire le thread représenté à l'intérieur de la bd.

  • R.E.B.E.L.S. #7
    Un épisode de plus sur l'ambiguïté morale de Brainiac II avec un Gambit horrible dans sa guerre contre Starro. Très réussi mais assez sinistre.


  • Wednesday Comics #1-8/12
    Cette série hebdomadaire est composée de 15 planches chaque semaine au format d'une grande page de journal, comme les vieux comics du Samedi. Les 15 bd sont par ordre alphabétique : Adam Strange (Paul Pope), Batman (Brian Azzarello & Eduardo Risso), Deadman (Dave Bullock), Demon & Catwoman (Walter Simonson, Brian Stelfreeze), Flash (Karl Kerschl), Green Lantern (Kurt Busiek, Joe Quiñones), Hawkman (Kyle Baker), Kamandi (Dave Gibbons, Ryan Sook ), Metal Men (Dan DiDio, Jose Luis Garcia-Lopez), Metamorpho (Neil Gaiman, Michael Allred), Sgt. Rock (Adam Kubert et son père Joe Kubert), Supergirl (Jimmy Palmiotti, Amanda Conner), Superman (John Arcudi, Lee Bermejo), Teen Titans (Eddie Berganza, Sean Galloway), Wonder Woman (Ben Caldwell). Du point de vue graphique, mon favori est les Metal Men à cause des dessins de Garcia-Lopez (mais l'histoire est très classique). Chaque histoire aura eu 12 grandes planches, soit à peu près l'équivalent d'un seul numéro de 22 pages. Certains utilisent un style nostalgique des BD des années 40, notamment le très beau Kamandi de Ryan Sook (qui rappellent un peu le Mark Schultz de Xenozoic Tales) ou le Hawkman de Kyle Baker. Neil Gaiman est celui qui a su le mieux utiliser (avec Dave Bullock sur Deadman) l'espace de la planche sur Metamorpho (notamment dans le #8, qui justifie la série). Les autres histoires sont vraiment peu intéressantes.

  • Wonder Woman #34-35
    Gail Simone a dû inconsciemment se rendre compte que ses histoires de Wonder Woman étaient moins bonnes que celles sur Birds of Prey et on a donc un cross-over avec Black Canary qui permet de montrer un contraste entre les deux héroïnes qui n'est pas trop favorable à notre Amazone. En passant, Diana, qui s'était révoltée contre Zeus, change d'allégeance et devient la Championne de... Pele, déesse polynésienne des Volcans, fille de Kāne Milohai (que Zeus a tué quelques épisodes avant). Oui, là, je dois reconnaître qu'ils m'ont surpris, ce virage de Diana de la mythologie grecque vers le Pacifique.


  • Editeurs indépendants


    • Ex Machina #44
      Hundred, le héros Maire de New York, commence à découvrir ses vraies origines. En fait, son contrôle des Machines viendrait d'une sonde d'une autre dimension programmée pour installer une tête de pont pour une invasion. Ce ne serait pas très tiré par les cheveux dans une autre BD mais dans Ex Machina, qui a été plus réaliste, cela fait un peu bizarre. Une des découvertes liées est la révélation que sa victoire en novembre 2001 aurait été en fait une manipulation.

    • Phonogram: The Singles Club #4/7
      J'achète ce comic uniquement pour avoir des personnages discuter de groupes musicaux dont je n'ai jamais entendu parler et me rendre compte à quel point je ne suis pas cool. Dans ce but, c'est très réussi. Cela dit, j'ai l'impression que même si j'achètais beaucoup de musique pop je serais largué quand même. Il y a beau y avoir des notes de fin de volume, il faudrait en fait des extraits musicaux.

    • Savage Dragon #151
      Un bon exemple de l'atmosphère particulière de cette bd, mélange de baston primaire et de drames touchants. Le Dragon a péri dans le #150 (pour la 150e fois) et son pouvoir de régénération a l'air d'avoir plus de mal à le sauver cette fois. Mako l'homme-requin homicide, erre dans une ville qui le hait par avance.



  • Univers Marvel


    • Mighty Avengers #27
      Les Vengeurs vont lutter contre un nouvel Inhumain inconnu, le prédécesseur de Black Bolt qu'il renversa. On découvre un nouveau verbe dans l'univers Marvel : "to alphaflight" (massacrer toute une équipe d'un seul coup).

    • Black Panther #7
      Un épisode enfin un peu politique, qui se moque indirectement des USA (avec un talk show africain qui parodie les family values des Républicains). Shuri, la nouvelle Panthère noire et ambassadrice du Wakanda, rencontre Barack Obama et T'challa, qui se remet de ses blessures, semble concentré uniquement sur sa vengeance contre le Doctor Doom et on découvre son armée des dora milaje, gardes du corps fanatisées qui rappellent un peu trop celles de Kaddafi et jettent un éclairage plus ambivalent sur le monarque.

    • Invincible Iron-Man #16
      Stark face à Madame Masque, qui fut alternativement sa nemesis ou sa fiancée selon les scénaristes. Ici, elle est avant tout une stalker obsédée puisque l'histoire actuelle, inspirée du film, va relier Stark plutôt à Pepper, son ancienne secrétaire.

    • Lockjaw & the Pet Avengers #4/4
      Le final, avec tous les animaux de l'univers Marvel contre Thanos. J'aurais encore plus de mal à prendre Thanos au sérieux à présent (même si l'histoire doit être dans une zone grise hors de la Continuité).

    • Ms. Marvel #42-44
      Au moment où une version belliqueuse de Ms. Mavel ressuscite pour lutter contre l'usurpatrice (la sadique Dr. Karla Sofen), une troisième personnalité, Catherine Donovan (qui détient une partie de "Carol Danvers") réapparaît. La Ms. Marvel principale est-elle son psyché Kree refoulé ? Dommage que les dessins de Sana Takada soient un peu confus.

    • Nova #26-28
      En même temps que War of the Kings #6 et Guardians of the Galaxy #16-17, cette série voit Richard Ryder refonder le Nova Corps sur les ruines de la Guerre entre Shi'ar et Kree. Les Kree conduits par les Inhumains ont officiellement "gagné" avec leur arme ultime (Abnett & Lanning ont repris la fin amère de Galactic Storm mais en sens inverse, puisque cette fois ce sont les Shi'ar qui perdent) et Blastaar de la Zone Négative occupe à présent une partie de l'ancien Imperium Shi'ar en ruine. Nova Prime va commencer à recruter les Novae à nouveau mais fait montre d'esprit politique en signant un armistice avec Blastaar.
      Dans Guardians of the Galaxy, Adam Warlock finit par devenir ce qu'il cherchait à éviter, Magus, le Messie-Pape de l'Eglise Universelle de la Vérité. Phylla-Vel et Gamora n'y survivront pas. L'histoire a l'un des meilleurs dialogues avec les interactions entre Rocket Raccoon et Maximus, le frère fou de Black Bolt.

    • Amazing Spider-Man #602-603
      Fred Van Lente fait revenir le Caméléon et il parvient à en faire un ennemi terrifiant sans contredire les versions précédentes où il semblait être un simple escroc. Après ces épisodes où le Caméléon se fait passer pour Peter Parker, la vie de ce dernier risque d'être encore plus difficile que par le passé en se comportant de manière odieuse avec MJ, Flash Thompson et d'autres.
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