Au chevet d'un être humain en train de mourir, au-delà de l'impuissance absolue, de la mesure de chaque souffle et de la compassion, il y a aussi une culpabilité insidieuse. On en veut vite à la mort et à la douleur de confondre nos sentiments de manière si trouble qu'on en vient à souhaiter une mort plus hâtive et qu'on se déteste en même temps de ne pas savoir si on la souhaite vraiment seulement pour le bien du patient et non pas par égoïsme, pour ne plus être témoin de cette peine. C'est là une victoire de la mort, qu'elle puisse être si crainte et si désirée.
Je compatis. Vraiment. Vécu la même chose il y a un peu plus d'un an. Courage.
RépondreSupprimerMerci. C'est déjà terminé en fait, depuis six jours. Je continue de penser qu'il valait mieux que cela ne dure pas mais je ne crois pas que la critique de "l'acharnement thérapeuthique" soit une chose facile à déterminer dans tous les cas.
RépondreSupprimerPensé la même chose, dès que j'ai su que c'était incurable. Mais en même temps c'était extrêmement douloureux et ai vécu comme une chance inouie le fait de pouvoir revenir à la maison et passer du temps avec ma soeur... Toujours cette ambivalence.
RépondreSupprimerD'un point de vue théorique, c'est toujours facile d'avoir un point de vue sur "l'acharnement thérapeutique"... Quand on le vit, c'est au cas par cas. Y compris parmi les proches.
Hang in there chap,
RépondreSupprimerFr.
Je compatis et on t'embrasse tous.
RépondreSupprimerAujourd'hui, je crois que je me sens coupable, pour ma part, et d'avoir souhaité que "ça aille vite" pour éviter trop de souffrance à tout le monde, et d'avoir espéré encore quelques jours de vie. C'est idiot, il faudrait au moins que j'arrive à choisir...
Désolé pour apporter mon soutien aussi tardivement! Vivant une situation analogue à la tienne, je pense comprendre au moins en partie tes sentiments contradictoires.
RépondreSupprimerBonne continuation!