Via Political Irony (qui expose aussi l'incroyable hypocrisie de Nancy Pelosi), le brillantissime hymne aux dysfonctionnements du système de santé par Paul Hipp :
Je ne comprends d'ailleurs pas que cet argument si simple et qui pourrait faire résonner la corde patriotique ne marche pas : pourquoi les USA, première puissance mondiale, se contenteraient-ils d'un système inférieur à d'autres pays industrialisés ?
Euh, c'est pourtant simple de comprendre pourquoi il ne marche pas : ils n'y croient pas.
Si tu essaies de discuter de ça avec un conservateur bien informé, ça se transformera en bataille de détails techniques. On te dira que le taux de survie de tel ou tel cancer est meilleur aux EU, que les évaluations globales ont une méthodologie suspecte, que les évaluations par l'espérance de vie mélangent efficacité du système de santé et habitudes de vie...
Oui, Politifact répond que les USA sont premiers au monde en "responsiveness" et 15e dans un autre classement. En revanche, il ne fait pas de doute qu'ils sont premiers dans les coûts.
Une autre résistance à cet argument est que toute une frange de l'opinion doit voir l'OMS et l'ONU comme des complots anti-américains de toute manière.
Le classement WHO s'intéresse surtout à la couverture maladie, si je me souviens bien. Il n'y a pas plus approprié dans le contexte actuel. Si l'on établit l'autre classement pertinent, celui des coûts, les USA (et la France, #1 dans le WHR 2000) sont dans les systèmes les plus chers.
Mais comme le dit Étienne, The radical right, they're not part of the factinista. S'ils ne veulent pas y croire, ils n'y croieront pas. D'ailleurs, je suis convaincu que le fait que le système coûte cher est en fait perçu de manière positive dans le mode de pensée bancal des wingnuts : la guerre coûte cher, les 4x4 coûtent cher…
Et puis les pauvres, ils ne sont pas méritants de tant de largesse (calvinisme primaire, si vous voulez) – je suis sûr que vous aurez déjà lu ce billet chez Glenn Greenwald (http://www.salon.com/opinion/greenwald/2009/09/14/resentment/index.html) intitulé « Who are the undeserving "others" benefiting from expanded government actions? » où il parle de la phobie qu'ont pas mal d'Américains de tout gouvernement et de tout programme gouvernemental. Les républicains se servent de cette panique très efficacement.
Euh, c'est pourtant simple de comprendre pourquoi il ne marche pas : ils n'y croient pas.
RépondreSupprimerSi tu essaies de discuter de ça avec un conservateur bien informé, ça se transformera en bataille de détails techniques. On te dira que le taux de survie de tel ou tel cancer est meilleur aux EU, que les évaluations globales ont une méthodologie suspecte, que les évaluations par l'espérance de vie mélangent efficacité du système de santé et habitudes de vie...
Oui, Politifact répond que les USA sont premiers au monde en "responsiveness" et 15e dans un autre classement. En revanche, il ne fait pas de doute qu'ils sont premiers dans les coûts.
RépondreSupprimerUne autre résistance à cet argument est que toute une frange de l'opinion doit voir l'OMS et l'ONU comme des complots anti-américains de toute manière.
Le classement WHO s'intéresse surtout à la couverture maladie, si je me souviens bien. Il n'y a pas plus approprié dans le contexte actuel. Si l'on établit l'autre classement pertinent, celui des coûts, les USA (et la France, #1 dans le WHR 2000) sont dans les systèmes les plus chers.
RépondreSupprimerMais comme le dit Étienne, The radical right, they're not part of the factinista. S'ils ne veulent pas y croire, ils n'y croieront pas. D'ailleurs, je suis convaincu que le fait que le système coûte cher est en fait perçu de manière positive dans le mode de pensée bancal des wingnuts : la guerre coûte cher, les 4x4 coûtent cher…
Et puis les pauvres, ils ne sont pas méritants de tant de largesse (calvinisme primaire, si vous voulez) – je suis sûr que vous aurez déjà lu ce billet chez Glenn Greenwald (http://www.salon.com/opinion/greenwald/2009/09/14/resentment/index.html) intitulé « Who are the undeserving "others" benefiting from expanded government actions? » où il parle de la phobie qu'ont pas mal d'Américains de tout gouvernement et de tout programme gouvernemental. Les républicains se servent de cette panique très efficacement.
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