Comment une doctrine aussi discréditée que le néo-conservatisme en politique étrangère peut-elle maintenir son influence malgré les catastrophes en Irak et maintenant même en Afghanistan ? Une explication :
There’s no doubt that some of the appeal of neoconservatism is the contrarian reasoning: you think that by negotiating with countries and bribing them with relatively small amounts of money you can make them do what you want, but if you look more closely….filler…HITLER!
It’s powerful because it combines the contrarian impulse to arrive a conclusion no one else would arrive at with with the undeniable pleasure of talking about Nazis.
MUNICH ! MUNICH !
La "Leçon munichoise" dénonçait un acte pire que la lâcheté puisqu'il n'était même pas prudent. Maintenant elle sert à justifier n'importe quel néo-impérialisme.
Cela dit, comme disait Yglesias, le problème avec la "Leçon Munichoise" depuis 70 ans est qu'une partie du calcul des Imprudents munichois était en fait relativement rationnel, quelle que soit la trahison déshonorante de la Tchécoslovaquie. Les élites anglaises et françaises croyaient qu'il serait irrationnel pour le régime allemand de continuer sa politique de revanche impérialiste. Mais elles avaient raison du moins sur ce point, il a suffi de moins de cinq ans pour le prouver.
Cela n'implique certes pas que d'autres régimes ne puissent pas commettre le même genre d'erreurs à nouveau, comme le montra Saddam Hussein quand il sous-estima le risque que les Américains ne lancent la Guerre. De même, les Américains sur-estiment peut-être le risque iranien mais le problème est que le régime iranien sous-estime cette inquiétude américaine.
La promotion du covoiturage en temps de guerre ne faisait pas dans la dentelle...
RépondreSupprimerCe qui est agaçant c'est le caractère complètement à côté de la plaque de la référence à Munich : tout le processus munichois reposait sur le fait que Hitler et Mussolini faisait semblant de négocier tandis que Daladier et Chamberlain faisaient semblant de les croire pour gagner du temps. Comme il n'y a aucun jeu de ce type avec Al Qaeda on ne voit pas bien à quoi rime la comparaison (qui a d'ailleurs déjà servi à Mollet et Eden pour justifier l'opération de Suez en 1956). A la limite, elle pourrait être plus appropriée pour qualifier les relations avec l'Iran ou la Corée du Nord.
RépondreSupprimerJe me demande si ce rappel insistant qui vise à stigmatiser ls Européens, veules par nature, n'est pas aussi une manifestation de honte a posteriori des conservateurs américains, largement du côté des isolationnistes lorsque, un an après Munich les Européens ont fini par faire la guerre.
> Elias
RépondreSupprimerC'est une affiche américaine de 1943 par Weimer Pursell. Bill Maher en a fait le titre de son livre When You Ride Alone, You Ride With bin Laden (qui paraît d'ailleurs presque plus sensé, avec le lien entre argent jihadiste et fortunes saoudiennes).
> Anonyme
Oui, l'image est plus utilisée avec l'Iran d'ailleurs en ce moment.
Oui, il y a un élément de refoulement de l'isolationnisme républicain de 1918-1948.
Mais il faut aussi rappeler que les "Néo-Conservateurs" ne viennent pas vraiment de cette droite isolationniste. Ce sont parfois même pour certains d'anciens Trotskyistes qui ont transformé leur internationalisme en une théorie de "l'Hégémonie bienveillante" nécessaire.
L'affiche facho sur le covoiturage totalise en une seule image une maximum de points Godwin. Impressionnant ou confondant, j'hésite.
RépondreSupprimer@Rork10
RépondreSupprimerEnfin à l'époque ils luttaient vraiment contre Hitler....
Après c'est vrai qu'il y a comme un raccourci dans le raisonnement.
D'ailleurs ce qui est étonnant c'est qu'au lieu d'un message "positif" (en économisant le carburant vous contribuez indirectement à l'effort de guerre)ils utilisent un message culpabilisant (en n'économisant pas le carburant vous aidez Adolf).