mardi 17 novembre 2009

[JDR] Plus de travail que pour une conférence



J'adore les jeux de rôle mais franchement, si l'avenir du hobby est de préparer plus de slides que pour une présentation PowerPoint, je préfère encore jouer au Papa et la Maman ou à 1,2,3 Soleil.



Cette extension pour D&D sur la nouvelle M$ Surface peut certes faciliter certaines tâches mais toute cette réalisation graphique me semble vraiment antithétique avec un loisir qui repose sur l'imagination. Mais je dois être dans une minorité car même les jeux informatiques me font le même effet.

4 commentaires:

  1. Le MJ n'a pas attendu cette invention pour être un conférencier en herbe : entre la digestion des règles et des thèmes de l'univers, l'assimilation ou la création d'un scénario ou d'une campagne, et l'éventuel présentation abrégée aux joueurs, il abat un travail considérable!

    Évidemment,la charge de travail variera du tout au tout selon le style de maîtrise du MJ, le type de jeu et d'univers, ainsi que l'implication des joueurs et leur familiarité avec le jeu !

    Personnellement, ce genre de support ne me choque pas : il y a déjà belle lurette que certains MJs utilisent des supports visuels en tout genre, dont les cartes d'affrontement ( "battlemap"). On peut voir cette MS Surface comme un prolongement de ces outils.

    A mon sens, en donnant un référentiel commun aux joueurs, cette représentation graphique les amène à concentrer leur imagination sur leurs interactions avec l'environnement du jeu plutôt que sur la recréation de cet environnement... Je trouve qu'un décor aussi riche qu'un de ces champs de bataille présentés sur la MS Surface peut servir de base solide à l'imagination du joueur en l'aidant à se représenter la scène et à voir clairement ce qu'il peut faire ou non.

    Après,la souplesse de la parole me parait sans commune mesure avec ce genre d'outil. Autre problème, le processus "d'itération" du décor en sort appauvri : le MJ laisse moins de vides à combler par les joueurs dans sa description de l'environnement et ces derniers ont donc moins de latitude pour rajouter des éléments à cette description pour justifier certaines de leurs actions.

    RépondreSupprimer
  2. Et cela enlève aussi pas mal de capacité d'improvisation pour le MJ. Je supprime souvent ou ajoute des choses d'après ce que font les PJ en cours de partie et je ne sais pas si cela le permet aussi bien.

    Il y a des cas où cela pourrait aider vraiment à l'ambiance. Par exemple, un jeu de SF pourrait y gagner pas mal (j'ai souvent voulu utiliser un mélange logiciel/jdr pour les voyages spatiaux et les combats spatiaux).

    Au contraire, je vois la fantasy comme devant être un peu plus "floue" et brumeuse (en dehors des jeux qui aiment le combat tactique).

    RépondreSupprimer
  3. Je ne sais pas vous, mais cette vidéo montre un jeu vidéo, pas un jeu de rôle traditionnel. En passant, l'interaction avec l'écran et l'interface novatrice sont de vrais petits bijoux, qu'on paufine le tout au niveau graphique et immersif et nous aurons droit à de vraies perles vidéoludiques.
    J'ai toujours conçu le jdr papier comme reposant sur l'imaginaire et des règles appliquées manuellement. Peut être qu'avec la complexification des univers et des systèmes de jeux, ça devient juste trop prise de tête et il est temps de passer à un support informatique, et tant pis pour la liberté et l'imagination.

    RépondreSupprimer
  4. Il y a plusieurs manières de jouer et je pense qu'on peut bien sûr s'amuser dans un jeu très tactique et ""ludiste".

    Cela dépend aussi comment fonctionne l'imagination, qui peut être plus ou moins visuelle selon les gens. J'aime beaucoup certains supports graphiques comme les belles cartes mais je me sens bridé par trop de détails. Des portraits de PNJ peuvent servir.

    RépondreSupprimer