mercredi 30 décembre 2009

Degrés de snobisme



(Via Phnk) la Première Figurante du pays invente une citation de Proust, où le sens paraît plus étrange que l'authenticité, mais je ne suis pas sûr de la remarque selon laquelle citer Proust serait déjà trahir des critères de tact. Le roman ironise autant sur ceux qui usent de citations à contre-temps que sur le ton de Mme Verdurin qui prend plaisir à se moquer des citations qu'elle juge trop pédantes.

12 commentaires:

  1. Proust auteur juif et homosexuel!
    Conditions pour réussir dans l'intelligentsia

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  2. J'essaye de nettoyer le blog de vos nombreuses stupidités de Troll immature (vous n'avez vraiment rien de mieux à faire ?) mais pour vous faire plaisir je vais laisser votre commentaire crétin.

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  3. Nn pas crétin mais chrétien

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  4. Phersv,
    Je pense moi aussi qu'il serait dommage de ne pas conserver, parmi les commentaires de ce genre, les plus crétins et les plus représentatifs de l'esprit d'un troll. Je ne sais pas ce que valaient ceux que tu as supprimé, mais ceux que tu laisses sont excellents.

    Et ce n'est même pas être cruel ou condescendant avec le commentateur idiot puisque, comme le disait Proust dans l'édition Twitter de Le Recherche, "Le crétin ne souffre pas de sa crétinerie car il est de plain pied avec elle".

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  5. En visionnant l'interview ( http://videos.tf1.fr/sept-a-huit/l-emission-du-13-decembre-2009-5590012.html ), on se rend compte que la sortie de Bruni sur Proust et le mendiant est préméditée, et en l'occurrence un prétexte pour amener l'interviewer à interroger Bruni sur cet autre conte édifiant préparé à l'avance : le "vrai mendiant" qu'elle connait depuis 10 ans, qui crèche près de chez elle et qui lui aurait enseigné le libre arbitre...

    Donc Proust cité pour faire la maline, cité faussement, puis ravalé au rang de simple transition pour faire encore plus la maline !

    Lorsque l'on scrute ces détails (d'ailleurs citer faussement Proust devant 6 millions de téléspectateurs n'est peut-être pas tellement un détail), c'est tout l'entretien qui apparaît cousu de fil blanc...

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  6. c'est celui qui le dit qui l'est

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  7. Merci !

    Très bonne année 2010 à vous aussi.

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  8. Le mystère semble élucidé (voir "mise à jour 01/01/2010" sur :
    http://antennerelais.canalblog.com/archives/2009/12/19/16216166.html )

    Et bonne année 2010

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  9. Le rapprochement avec le mendiant et le passant serait en effet très vague si elle songeait à ce passage. Mon amie Armide se demandait si Carla ne cherche pas subliminalement à couler celui avec qui elle est légalement mariée jusqu'en 2012 reconductible en 2017.

    Il y a peut-être une réminiscence d'une lettre de Saint-Preux (Rousseau, La Nouvelle Héloïse, V, II, dans l'édition Garnier-Flammarion p. 407-408) qui critique peut-être déjà en partie le raisonnement (Saint-Preux dit qu'il a l'impression que la pitié humilie le mendiant et Julie lui répond, en citant M. de Wolmar, que l'aumône devrait être considérée comme une simple rémunération de l'état du mendiant.

    Et il y a ensuite toute une postérité de ce passage, des Rêveries du promeneur solitaire (6e promenade) de Rousseau (où il réfléchit au sentiment d'obligation dans le don à l'occasion d'un petit mendiant boîteux qu'il évite) aux textes sarcastiques de Baudelaire contre les pauvres (que commente Derrida dans Donner le temps).

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  10. Une difficulté informatique m'a empêché de laisser ce commentaire plus tôt (d'accord, ce n'aurait pas forcément été une grande perte).

    A une époque où le lien hypertexte est à mon sens une citation, cela m'a amusé de tomber, juste après avoir lu votre billet, via France Culture, sur ce blog ci où j'ai pu lire cette citation : « Les références, pensais-je, c’est la générosité de l’esprit. Elles sont totalement méconnues, et il est bien qu’il en soit ainsi car la vocation de la générosité d’esprit c’est d’être méconnue. Elles impliquent ce fait incompréhensible à la plupart, à savoir que tous ceux dont nous sommes les débiteurs spirituels accompagnent notre pensée à travers toutes ces opérations : dès lors si l’on est constitué d’une certaine façon, non seulement on ne veut pas, mais on ne peut pas éluder citations et références sans avoir le sentiment que l’on débarque avec la plus ingrate brutalité ceux-là même grâce aux lointaines effluves desquels nous avons abouti à la pensée même que nous sommes en train d’exprimer. Les relations avec les écrivains morts en particulier sont au nombre des relations les plus poignantes, les plus solennelles, les plus consolatrices aussi, qu’un esprit puisse entretenir : pour ma part je sais bien qu’il n’est pas de jour où plusieurs d’entre eux ne soient mêlés à ma vie avec un degré d’intimité qui mène au bord des larmes ».

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