Via William Rosen, auteur de Justinian's Flea: The First Great Plague and the Fall of the Roman Empire :
Justinian’s favorite hobby, in fact, was arguing the most obscure points of Christian doctrine (you can easily see where we get the dictionary definition of “Byzantine”). This was brought home to me by way of one really illuminating scene that I included in the book; an incident that took place at the Hippodrome, Constantinople’s great arena for chariot racing. Justinian was seated in the imperial box, surrounded by 50,000 racing fans, when one of them (no doubt equipped with a megaphone) engaged him directly in a debate about the nature of the incorruptibility of Christ’s body. The emperor and the fan went toe-to-toe on the issue in stanza after stanza of extemporaneous verse on the murkiest kind of Christian dogma, with occasional cheers from the crowd when one debater got in a good one.
It was as if New York’s Mayor Bloomberg spent halftime at a Knicks game debating the finer points of string theory with a physicist seated twenty rows away, and not only did no one think anything extraordinary about it, but the drunks in the cheap seats applauded.
« L’histoire des Actes des Apôtres (Ac 17, 16 svt) nous a raconté le séjour de Paul à Athènes, comment, alors que les gens du lieu adoraient les idoles et s’attachaient ardemment aux fumets des sacrifices, l’Esprit Saint s’exaspérait dans le bienheureux Paul, comme un fleuve débordant mis à l’étroit dans l’âme de l’Apôtre et ne trouvant pas le passage dans ceux qui sont indignes. C’est pourquoi, il s’attaque aux Stoïciens et aux Épicuriens et, se tenant sur la colline d’Arès, il les attire vers la connaissance de Dieu à partir de leurs habitudes ; en effet, l’exorde du discours fut pour lui un autel et une inscription. Pourquoi donc ai-je rappelé cette lecture ? Parce que, maintenant aussi, il y a des gens qui agissent comme ces Athéniens. Ils n’ont d’autre occupation que de dire ou d’entendre quelque nouveauté. Ces gens qui, hier ou avant-hier, ont quitté les tâches d’artisans, ces faiseurs de dogmes improvisés, - des domestiques peut-être, des gibiers de fouet échappés aux fonctions serviles -, nous font de graves dissertations sur des réalités incompréhensibles. Vous savez ce que je veux dire.
RépondreSupprimerTous les lieux de la ville sont en effet remplis de tels propos, les ruelles, les carrefours, les places, les avenues. Ce sont ceux des tailleurs, des changeurs, des épiciers. Si tu demandes au changeur le cours d’une monnaie, il te répond par une dissertation sur l’engendré et l’inengendré. Si tu te renseignes sur la qualité et le prix du pain, le boulanger répond : Le Père est plus grand et le Fils lui est soumis. Quand tu demandes aux thermes si le bain est prêt, le gérant déclare que le Fils est issu du néant. Je ne sais de quel nom il faut nommer ce mal, est-ce de la démence, de la folie ou une sorte de mal endémique qui suscite l’incohérence dans les propos. »
(Sur la divinité du Fils et de l’Esprit, Saint Grégoire de Nysse)
Merci beaucoup !
RépondreSupprimerCela fait penser aussi à des passages du registre de Fournier dans Montaillou, Village occitan, où on a l'impression que les conversations quotidiennes des paysans du début XIVe siècle tournaient autour de points obscurs de christologie.
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