Très loin de moi l'idée de vouloir en faire une obsession comme Caton l'Ancien (qui était sans doute excessif) mais cela fait 94 jours depuis les élections régionales. Et on s'en étonne toujours : Marie-Luce Penchard est toujours ministre de l'Outre-Mer alors qu'elle se vantait de discriminer entre les DOM-TOM. On pouvait à la rigueur comprendre qu'elle ne soit pas renvoyée en pleine campagne des régionales (où elle fit le plus mauvais score de tous les ministres candidats, dans la région même pour laquelle disait être prête à violer sa fonction) mais on comprend mal trois mois après.
Je répète quand même encore une fois car je vous sens incrédule :
Marie-Luce Penchard est toujours Ministre chargée de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales
Cela me paraît un épiphénomène bien plus révélateur pour notre République ou pour la cohésion nationale que la tentative de Sarkozy de placer ses amis pour contrôler le Monde, l'éviction d'humoristes d'une radio publique, l'intervention directe de l'exécutif pour annuler un vote d'une des Assemblées, les divers mensonges et reniements sur les retraites ou je ne sais quel autre histoire on essayera d'agiter avec l'arrivée de l'été.
Certes, par rapport à des réformes plus invisibles comme la suppression du juge d'instruction ou la dégradation de l'Hopital public par Mme Bachelot, ce ne sont que des détails individuels.
Certes, par rapport à des réformes plus invisibles comme la suppression du juge d'instruction ou la dégradation de l'Hopital public par Mme Bachelot, ce ne sont que des détails individuels.
En attendant, je regarde un député UMP de Paris sur France 2, Jean-François Lamour (ancien sportif professionnel), qui vient de déclarer que la crise d'un jeu de baballe venait du fait qu'il n'y avait pas assez d'employés professionnels dans la Fédération et trop de personnel amateur. On peut admettre que l'argent n'avait pas joué le rôle tentateur diabolique qu'on lui associe (comme si les vainqueurs de ces activités dopées étaient tous des bénévoles) mais il faut plus d'originalité pour dire que la vraie origine de ces dysfonctionnement était le fait qu'il n'y avait pas assez d'argent dans le sport professionnel.
Par ailleurs, je pense que Penchard doit être renvoyée.
"... Penchardem missam faciendam esse" serait peut-être meilleur, mais un peu trop long.
RépondreSupprimerUn jour Penchard s'en ira de ce gouvernement. Et ce jour là, l'histoire rendra hommage à votre contribution.
RépondreSupprimerHady Ba
Sarko delenda est.
RépondreSupprimer> Hady Ba
RépondreSupprimerOh, sérieusement, ils vont bien finir par lui donner discrètement une sinécure ou une autre (elle est avocate d'affaires, je ne me fais pas de soucis pour elle, même si elle fâchée avec sa mère la sénateur-marie de Basse-Terre Lucette Michaux-Chevry).
Une autre question sera de savoir si l'opposition se croira ensuite obligée de nommer aussi un Ultra-marin à ce poste, avec tous ces risques de favoritisme (mais après tout, c'est la même chose pour tous les postes gouvernementaux : un ministre de l'Agriculture, de l'Equipement ou de l'Aménagement pourrait aussi avantager sa région).
Quand le sarkozyste Christian Estrosi était Ministre de l'Outre-Mer (juin 2007-mars 2008), il se plaignait que cette position ne lui "rapportait" rien politiquement pour Nice. Marie-Luce Penchard ne fait que s'inscrire dans cette tradition : elle voulait que cela ne serve qu'à la Guadeloupe.
> Anonyme
Comme dirait La Vie de Brian : attention, delendus !
Romani, ite domum.
Ah j'avais initialement accordé le président en son nom complet avec delendus et cette qualité me semblait tellement sonner de guinguois (et mon latin lointain) que je préférai lâchement m'en tenir à l'homophonie d'avec la cité, dans l'espoir d'une désexualisation du bonhomme.
RépondreSupprimerJe me comprends.
"Par ailleurs, je pense que Penchard doit être renvoyée."
RépondreSupprimerSi ça pouvait devenir un mème!
Vous invitez vos lecteurs à disséminer la formule sur tous les blogs où ils laissent des commentaires?
Sinon, concernant la proposition de J.F. Lamour je crois que le propos n'est pas tant de dire qu'il n'y a pas assez d'argent dans le sport professionnel que de dire que les représentants du sport professionnel n'ont pas assez de pouvoir au sein de structures qui couvrent le sport amateur et professionnel. Dans le cas du football c'est une revendication qui n'est pas nouvelle.
http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=3678
(allez directement à la 3e section : "les calculs des pros" si vous ne voulez pas entendre parler de sport plus qu'il n'est nécessaire...
il y a déjà assez de sacrilège à indiquer un lien vers un site de footeux sur ce blog, je ne voudrais pas trop vous en faire subir...)
Je serais très heureux d'un Mème en effet. [On pourrait objecter que la phrase de Caton était assez injuste, ce qui rend la répétition peu adéquate.]
RépondreSupprimerLe titre de l'article lié ("Vanité des bûchers") est une jolie inversion mais je n'ai pas bien compris ensuite les "enjeux" pour l'avenir du sport amateur (mais je croyais que la FFF était déjà très professionnalisée).
Du reste, je crois que Mme Penchard devrait être remerciée (du moins en un des sens de ce verbe).
En même temps, il y a aussi Hortefeux (pour ses blagues auvergnates), Amara (logement de fonction pour sa fratrie), Estrosi (logement de fonction pour sa descendance), Blanc (12 000 euros de cigares + ennuias avec les impôts), MAM (cumul salaire de ministre+retraite) , j'en passe sûrement des meilleurs, qui devraient démissionner juste par sens de la déontologie et de l'éthique. En plus, la priorité du gouvernement semble être l'équipe de France du foot. Donc rien n'est surprenant, c'est juste la décadence totale, dans la droite ligne de la chute morale et politique initiée en 2002.
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