Cependant, dans le contexte actuel, l'appel de Michel Rocard et Simone Veil contre les attaques ad hominem semble décalé. Il reprend le dernier subterfuge de l'Honorable Luc Chatel (ancien de l'Oréal, d'ailleurs) selon lequel dénoncer la corruption cestfairelejeudeMarineLePen. Mais n'oublie-t-il pas de dire que favoriser la corruption au sommet de l'Etat, c'est peut-être plus encore fairelejeudeMarineLePen ?
Je n'ai pas encore entendu l'Honorable Julien Dray venir défendre l'honnêteté de M. Woerth, qui n'irait jamais acheter pour 50k de montres helvètes, lui. Mais cela ne saurait tarder.
On présume que des contre-feux vont être ouverts et que les médias concluront ensuite à l'équivalence morale ou bien à un affaiblissement général qui ne peut que fairelejeuetc.
Pathé Actualités m'apprend que M. le Président a aussi demandé aux représentants du MRP, de l'UDSR et du Centre National des Indépendants et Paysans de soutenir son candidat lors du vote symbolique à la Chambre des Députés.
Mais je n'avais pourtant pas compris le scoop qu'il révélait (cf. aussi son ajout) : la juge du TGI de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez (fâchée avec le procureur Philippe Courroye, ami du Chef de l'Etat) aurait commis une erreur qui permet au Parquet de la déssaisir de ce dossier.
[Je crois me souvenir qu'à l'été 1997, le juge Eric Halphen (TGI de Créteil) avait laissé passer un vice de forme qui avait invalidé une partie de la procédure sur l'affaire Xavière Tibéri. Mme Tibéri s'en sortit définitivement sans jugement en 1999 et Halphen fut finalement dessaisi des affaires du RPR et des HLM de Paris en 2001 (avant de tenter une aventure politique maladroite et éphémère chez Chevénement). ]
Dans cet article mentionné, le Nouvel Obs demandait :
Dans ce contexte, comment interpréter le fait que le procureur Philippe Courroye ait fait savoir qu'il souhaitait enquêter, sur la base des révélations contenues dans les enregistrements, sur le couple Woerth ?
Est-ce, dans un sursaut de fierté, pour se montrer indépendant du pouvoir politique et faire ainsi mentir sa rivale Isabelle Prévost-Desprez ?
Ou est-ce plutôt pour se saisir, là aussi, d'une partie sulfureuse de l'affaire que le pouvoir, justement, ne voudrait surtout pas voir tomber entre les mains de la présidente de la 15e chambre ?
Si M. le Procureur pouvait correspondre au profil honorable de la première hypothèse, n'aurait-il pas dû déjà se dessaisir lui-même ?
Mais pas sur tous les sujets, visiblement.
Ce qu'elle a déclaré (qu'elle s'engageait à détourner l'argent public pour désavantager des territoires) n'était-il pas encore plus grave que le jet de M. Joyandet ou les cigares de M. Blanc ?
Sur: "Je n'ai pas encore entendu l'Honorable Julien Dray venir défendre l'honnêteté de M. Woerth"
RépondreSupprimerOh mais l'honorable Dray a bien évidemment été l'un des premiers à défendre l'honorable Woerth qui a certes, selon lui, commis deux fautes politiques mais est innocent et souffre le martyre de l'honneur bafoué que Dray aux montres dorées connait si bien.
http://www.france24.com/fr/20100707-julien-dray-ps-comprend-souffrance-woerth
Entres innocents, on se serre les coudes.
Julien Dray n'est pas rancunier au moins.
RépondreSupprimerD'après le Hold-uPS, arnaques et trahisons d'Antonin André & Karim Rissouli (cité par le Charlie-Hebdo n°942), Eric Woerth avait dit que c'était lui qui avait décidé de transmettre le dossier de Julien Dray chez TRACFIN à la justice. Il disait à l'époque (en 2009) que le Ministre du Budget doit intervenir dès qu'il s'agit de personnalités...