26 Frédéric II, jour de Simón Bolívar, el Libertador.
Catastrophe finale aujourd'hui, au dernier jour, dernière sueur froide climactique.
J'écris en effet sur Open Office et le décompte des mots me certifiait plus de 51 098 mots. J'étais donc confiant d'avoir largement dépassé le seuil.
Je le copie-colle par le "Vérificateur" du site NaNoWriMo qui ne m'accorde que 49 600 mots, soit environ 1500 mots de différence.
Je ne comprends toujours pas bien d'où vient cet écart.
Etait-ce parce qu'Open Office compte comme des mots même des points de ponctuation ? J'ai vu qu'il comptait au moins les numéros de page en trop (!) mais sur 72 pages, cela n'expliquerait quand même pas tout l'écart de 1500 mots.
Ou bien est-ce que le Vérificateur Nanowrimo déduit automatiquement tout nombre en chiffre et refuse de compter les titres de chapitre (je doute qu'il puisse les reconnaître).
Mais cela doit signifier que depuis le début que je fais ce décompte, j'avais donc exagéré mon nombre de mots à chaque fois selon les normes du Nanowrimo.
J'ai donc frénétiquement rajouté 400 mots "valables" de plus et je suis enfin arrivé à 50,086 mots officiels selon le site (mais 51,512 mots ou 303,987 caractères, 72 pages selon mon OpenOffice). In extremis (la date de minuit dépend du pays, je crois).
Je suis aussi enfin arrivé à un titre et il ne me satisfait pas encore. Mais ça peut toujours se changer (pour l'instant, c'est Le violon sous la colline, bof, mieux que Titre provisoire ou l'Aède muet).
Mais j'ai gagné seulement le droit d'arborer ça sur ce blog (en dehors du fait de vous avoir cassé les pieds pendant un mois, ce dont je vous demande pardon) :
Bon, c'est très mauvais et même assez "kitsch". L'histoire d'amour ne marche vraiment pas du tout, je l'ai trop bâclé et je ne pastiche pas assez bien le genre.
Il y a une péripétie finale mais elle est complètement téléphonée et retrospectivement aussi évidente que celle d'un Shyamalan. En revanche, j'aime bien quelques ellipses (je crois que je devrais même alléger la fin pour qu'elle soit encore plus allusive). J'ai finalement renoncé à certains coups de théâtre pour rester un peu plus réaliste. Certains de ces coups de théâtre les plus mélos ou tirés par les cheveux sont même postulés par les personnages les plus paranos avant d'être réfutés ("Je suis ton père", oui, j'ai failli le mettre). Mais le réalisme prosaïque est peut-être allé trop loin : à l'origine, dans le roman de formation, Noemi devait vraiment sauver la vie d'Aurora ou d'une de ses soeurs, elle ne fait plus que prendre sa défense dans une discussion pas très violente, ce qui est une dégradation importante dans l'évolution du récit.
Si le critère de satisfaction est : "Aurais-je envie de finir de le lire si je n'étais pas moi?", la réponse est hélas négative. Si jamais je voulais le mettre en ligne (et franch'ment, sans fausse modestie et sans jouer à me faire prier, cela mérite vraiment de rester dans mon tiroir virtuel ne serait-ce que pour le style lourd) ou plutôt si je voulais mettre le Second que j'espère meilleur en 2011, je pourrais le mettre où de toute manière ? Ouvrir un compte sur Scribd et transformer le document en pdf ?
Add. : Ah, le problème du décompte des mots est arrivé à d'autres.
Hodie explicit opus magnum...
RépondreSupprimerBravo ! Recevez l'expression de toute mon admiration.
RépondreSupprimerFélicitations
RépondreSupprimerCongrats. Euh... On ne pourra vraiment pas le lire?
RépondreSupprimerLe poulpe à l'arrière de la bannière ressemble de manière suspecte au Dieu de la très Sainte Eglise du Spagetti Volant (http://www.venganza.org/). Tout ce Nanowrimo serait-il un exercice de prosélytisme religieux?
Bon alors, et ce second roman, il avance ?
RépondreSupprimerC'est drôle comme le "net" produit de l'hypergraphie. Pour preuve nos diverses participations sporadiques aux forums et blogs. Et puis cet exercice très DIY du nanowrimo (trop flemmard et nul pour participer mais je pense que d'une telle galère on doit pouvoir extraire quelques micropépites). Les rapprochements sont toujours hasardeux (les miens du moins) mais je pense aussi aux intrigantes fuites wiki: quel que soit leur intérêt propre, elles témoignent du besoin d'aller à confesse ou d'extraire les confessions du monde obscur. L'illimité digital se présente comme un volcan à paradigmes mais agit peut-être comme un trou noir (à aphorismes pompeux entre autres), une sorte d'autodafé par excès - je m'autotrolle par sécurité.
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimer> Hady Ba
Je crois que je vais plus procrastiner sur l'editing pour passer à autre chose (comme dit Groug, le Second). J'ai jeté un coup d'oeil en l'imprimant hier, il y a 10% de sauvable mais beaucoup de scories où j'écrivais en me disant "c'est la quantité qui compte, je réécrirai cette partie plus tard".
D'un autre côté, comme j'ai cassé les pieds publiquement à tout le monde avec le décompte, je devrais mettre quelque chose.
> Anonyme
Oui, l'Internet repose tellement sur des techniques "hypomnématiques" (tout noter, tout conserver) qu'il conduit à la graphomanie (y compris avec une aliénation dans les forums où tout le monde vient écrire pour recopier parfois plusieurs fois les mêmes mèmes, voir les cascades de clichés volontaires sur Reddit ou sur les *chans).