A part quelques exceptions assez rares pour être remarquées, le recrutement universitaire irrémédiablement opaque est un système parfaitement fiable et efficace.
Mais Jean-François Rauger du Journal Vespéral de Référence essaye de nous faire un Poisson d'Avril en parlant de "profondeur" et en faisant comme si Sucker Punch n'était pas qu'un navet de série Y à gros budget :
Mais on voit ainsi ce que contient d'audacieux une telle approche des personnages et un tel principe de récit, une telle œuvre qui fonctionne sur une superposition d'univers dont aucun ne renverrait à une quelconque réalité "naturelle" et primitive. Les précédents films de Zack Snyder avaient déjà démontré que leur auteur était hanté par la logique introuvable d'une évolution vers l'abstraction plastique, une évolution qui ferait se côtoyer le divertissement cinématographique avec l'art moderne. Sucker Punch constitue un degré supplémentaire, certes pas toujours abouti mais souvent passionnant, dans une quête qui aujourd'hui, à Hollywood, ne manque pas d'audace.
Logique introuvable d'une évolution vers l'abstraction plastique ou des Nanas court-vêtues tuant des dinosaures nazis à la mitraillette ? Faut-il choisir dans cette logique improbable de l'insoutenable légèreté ?
Les Inrocks ont aimé aussi mais la critique n'a pas d'éléments aussi directement parodiques.
Rauger ne donne généralement pas dans l'ergotage complaisant. Son goût du Z est toujours tempéré par un attachement au nombre d'or classique. Aussi il se passe que parfois les pires petits malins produisent incidemment des alluvions recelant du diamant pur. Les responsables de Matrix ont fait SpeedRacer. Un truc qui tourne en rond, un manège chromatique réussi, du futurisme achevé, un véritable film de SF (fait rarissime). Suckerpunch: à voir ?
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