lundi 1 août 2011

Même David Frum trouve le "Compromis" trop à droite...

Lorsque David Frum l'ancien rédacteur des discours de Bush (certes Canadien et plus modéré que ce qu'est devenu le GOP) critique la position du Compromis sur le Budget déséquilibrée, Barack Obama paraît avoir un peu trop glissé à droite dans son "jeu d'échec à 11 Dimensions" :

1) Unemployment is a more urgent problem than debt.
The U.S. can borrow money for 10 years at less than 3%. It can borrow money for two years at less than one-half a percent. Yes, the burden of debt is worrying. Yet lenders seem undaunted by those worries.
Meanwhile, more than 14 million Americans are out of work, more than 6 million for longer than six months. The United States has not seen so many people out of work for so long since the 1930s.

(...)

3) The time to cut is after the economy recovers.
Businesses are hoarding cash. Consumers are repaying debt. State and local governments are slashing jobs. (Since 2009, the number of Americans working for government has shrunk by half a million, the biggest reduction in civilian government employment since the Great Depression.) Right now, there's only one big customer out there: the federal government. How does it help anybody if the feds suddenly stop buying things and paying people?

On se demandait si ces Républicains "Rockefeller" pourraient encore se faire entendre dans le Parti Néo-Confédéré Rando-Evangéliste qu'est devenu le Parti Républicain, mais maintenant le Parti Démocrate paraît simplement être la branche certes un peu plus hypocrite des financiers, sans les frères Koch.

7 commentaires:

  1. Bonjour,

    je me permets de commenter ici car je cherche à vous joindre par email ou par téléphone. Comment puis-je faire ?

    Par avance merci à vous.

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  2. J'avoue que je ne comprends rien à ces histoires de dette US. La dette US est libellée en USD. Les US peuvent en imprimer autant qu'ils veulent. Où est le problème ?

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  3. > Ivan
    J'ai un email à phersumasque at hotmail point com (mais je ne le consulte qu'irrégulièrement). Il faudrait que je le mette sur la page du blog, d'ailleurs.

    > Gianni
    Je ne comprends pas bien mais il y a quand même une légère limite dans le "Fiat Money" : plus la Fed produit de Dollars pour racheter ses propres Bons du Trésor ("Quantitative Easing"), plus elle risque de faire baisser la valeur du Dollar face aux autres monnaies et augmenter l'inflation (et ensuite d'augmenter les taux d'intérêt pour baisser l'inflation).

    Mais (comme le disait MB l'autre jour), ce "risque" d'inflation tant craint par l'orthodoxie est peut-être très exagéré.

    D'après ce tableau, les USA en sont à +3,5% au lieu de +1,6% en moyenne en 2010. C'est très loin de l'hyperinflation (on reste en dessous du taux moyen d'inflation de 2008).

    Ils avaient atteint +13,5% en 1980 pendant la "Récession Volcker", ce qui avait facilité le passage à la politique monétariste sous Paul Volcker puis Alan Greenspan.

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  4. Je continue avec mes remarques/questions de béotien :

    plus la Fed produit de Dollars pour racheter ses propres Bons du Trésor, plus elle risque de faire baisser la valeur du Dollar face aux autres monnaies et augmenter l'inflation

    Certes, mais comme les Chinois (entre autres) s'entêtent à acheter avant tout des dollars, mécaniquement le dollar ne peut pas non plus trop descendre. J'ai faux ?

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  5. Je ne serais pas compétent du tout pour répondre puisque je ne fais que répéter ce que je crois comprendre de Krugman ou de Kevin Drum, mais je croyais que justement les Chinois commençaient à moins acheter de bons.

    Et les Chinois n'avaient que 8% de la dette publique US (soit environ 25% de la part détenue par des Etats étrangers, le Japon a aussi 20% de la part étrangère), la Réserve fédérale américaine avait environ 50% du total.

    Les blogs "libéraux" (au sens US) disent que la crise de la dette est instrumentalisée et exagérée.

    Mais en valeur relative du PIB, le bond est important, de 66% du PIB en 2007 à près de 100% aujourd'hui (comme en France, d'ailleurs...). Une hausse de la dette était inévitable en pleine récession mais il y aurait peut-être des baisses de revenus qui pourraient avoir plus d'effets que les Bush Tax Cuts, dont les effets de "relance" n'apparaissent pas clairs.

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  6. L'enjeu pour les américains n'est pas tant le taux d'inflation au sens classique que le statut de leur monnaie. Pour l'instant, le dollar est la monnaie mondiale, ce qui signifie que les USA peuvent en produire en gageant sa valeur sur la croissance mondiale et non sur leur propre croissance.
    On peut se demander cependant s'il n'y a quand même pas trop de liquidités et pourquoi en ce cas le dollar ne chute pas ou que l'inflation ne s'emballe pas. La Chine n'est pas l'explication puisqu'elle n'achète plus la dette américaine (qui plus est il faudrait 20 ans d'économies chinoises pour compenser 1 an de dette américaine). Ce qui est en cause, c'est probablement
    (1) la définition de l'inflation : dans l'économie contemporaine on continue de la mesurer à partir des fluctuations du prix des biens matériels alors que de toute évidence les liquidités ne s'investissent que sur les marchés financiers. Moralité : quand nous voyons la bourse monter, nous croyons à une création de valeur alors qu'il s'agit juste de la "vraie" inflation.
    (2) d'une correction qui se fera brutalement, car il est devenu impossible aux USA "d'atterir" en maîtrisant leur dette et en relevant les taux d'intérêts ; un jour, peut-être, le dollar ne vaudra brusquement plus rien parce que les créanciers exigeront d'être payé avec autre chose que de la monnaie de singe.
    Il est intéressant de voir que les "marchés", en spéculant sur la dette, hâtent cette apocalypse financière et scient pas conséquent la branche pourrie sur laquelle ils reposent.

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  7. Merci à vous, je viens donc de vous envoyer un email à cette adresse.

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