mercredi 15 août 2012

Interview d'Andreas


Andreas parle un peu de Rork 0 et du futur de Capricorne et Arq. Je n'avais pas du tout suivi que Capricorne avait failli être arrêté par Le Lombard et non par la volonté de l'auteur.

C'était entre quels numéros ? Capricorne #15 (New York) est paru en janvier 2011 après environ 14 mois d'attente. Arq #15 Lune est paru en mars 2012.

 En passant sur ce dernier épisode d'Arq, vous aviez remarqué que si vous preniez les initiales des prénoms des trois mutants écrasés par la voiture (Amiral, Sergeant et Zechariah), vous retrouvez le nom de l'agence AZS du monde parallèle où ne vivent que des femmes ?

Si je compte bien, il y a dû y avoir (pour l'instant) cinq niveaux de réalité dans Arq :
(1) le monde virtuel des faux souvenirs des embryons créés par Arthur Gilpatric ;
(2) le monde dans le cristal du cerveau d'Arq ordonné par Ynos et Akim-Nonac ;
(3) ce qu'on croyait être la réalité où le corps d'Arq se trouve (et où ORAX appartient à Gilpatric) ;
(4) le monde noir et blanc d'ORAX, Mike et Amos Arson ou Colyn Dorn ;
(5) le monde "gris" des femmes (qui ont envoyé "Harry Berlin" dans le niveau (2) et sont en miroir des Demites tous masculins, qui disaient avoir exterminé leurs femmes).

On ne sait pas encore bien où sont passés les individus qui étaient les sources des clones (et notamment la source mystérieuse de "Pascoe Montana").

Pour l'instant, ce notarikon d'acrostiches sur les initiales du dernier volume semble impliquer qu'Amos Arson (et non Colyn) du monde (4) rêve le monde (3) pour y envoyer des messages refoulés (et un des savants du projet White Dust du monde 3 s'appelle "Mike Amos" du nom des deux frères Arson). Et Dem, venu du monde (2), vient d'arriver dans le monde (4).

Mais la poussière blanche et l'omniprésence d'ORAX ou l'étrangeté de la forêt semble bien dire que le monde (4) doit être onirique aussi. Et ce serait un peu trop St. Elsewhere si Colyn rêvait tout.

Tout le monde se demande si la série va pouvoir retomber sur ses pieds mais on peut s'attendre à moins de défauts que ceux qu'on attribue au final de Lost. Même si Brian Vaughn était doué, il devait se concilier avec une escouade de scénaristes alors qu'Andreas sait anticiper seul les évolutions de son histoire publiée depuis 15 ans.

2 commentaires:

  1. Merci pour le lien, j'ai trouvé l'interview intéressante (et j'ai apprécié, en particulier, la fermeté polie avec laquelle Andreas refuse de saisir les perches que l'interviewer lui tend pour lui faire dire des trucs consensuels et qui n'engagent à rien, et préfère répondre carrément "non" ou "vous n'y êtes pas du tout" plutôt que les grands classiques "pourquoi pas" et "C'est une perspective intéressante, j'avoue que je n'y avais jamais pensé"...)

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  2. Oui, il est un modèle d'intégrité et je suis reconnaissant à la BD franco-belge de lui permettre cet espace où il peut continuer à publier des choses comme Le Triangle Rouge. Ce serait sans doute bien plus difficile aux USA par exemple.

    Parfois, je crois me souvenir qu'il pouvait même être un peu cassant (si je n'étais pas un fan quasi-inconditionnel, j'aurais été un peu vexé la fois où il disait qu'il n'allait pas s'abaisser à faire de la vulgaire heroic fantasy parce que le marché actuel aime ça !).

    Mais il a bien plus d'humour qu'on l'imagine quand on le représente comme une sorte d'Heideggerien technophobe. :)

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