Espace
Faerix est une convention de jeu de rôle impressionnante par les infrastructures. Le campus de Palaiseau pendant le week-end est assez vaste pour qu'on ait l'impression d'être dans une cité frappée d'une bombe à neutrons. (Et je me rends compte de mon âge vénérable et de mon absence de pratique sportive en montant le sentier abrupt de l'Ecole polytechnique vers le plateau)
Certaines conventions ont des tables trop proches, ce qui rend le jeu un peu trop bruyant alors qu'ici, l'espace est luxueux, on peut obtenir des salles de cours entières pour chaque partie, avec vidéoprojecteur, accès Internet, tableau numérique ou musique. On a un peu l'impression d'être perdu dans un hôtel ou Palais des Congrès abandonné ou d'une taille disproportionnée par rapport à des habitants miniaturisés. Zut, j'aurais dû photographier les tableaux de cours de maths qui utilisent encore la vieille craie.
Démographie & Economie
Science & SF
Le Monde de la Révélation
Comme je suis d'une timidité maladive et déteste jouer avec des gens que je ne connais pas depuis au moins douze ans, je ne m'étais inscrit à rien et me préparais à rester spectateur pendant toute la journée selon mes habitudes, mais Rappar (de PTGPTB) m'a inscrit à Apocalypse World, le jeu indie de Vincent Baker qui vient d'être traduit dans la langue du Grümph (et on vient d'ajouter la version medfan Dungeon World).
C'était très bien fait et bien adapté au one-shot (le MJ, Bushinone, ayant fait un travail important de préparation pour rendre cela plus facile, avec des fiches résumant les règles ou nos propres capacités). J'aime particulièrement l'idée que ce sont les joueurs qui créent l'univers (y compris d'ailleurs en partie le niveau technologique) au début de la partie, en dehors de quelques prémisses des règles (comme la présence de pouvoirs Psi qui semblaient plus inspirés par ceux de Warhammer 40k avec le Maelstrom Psychique).
Les mécanismes insistent énormément sur les relations interpersonnelles du groupe, avec l'idée que dans cette situation post-apocalyptique nous devons plus nous adapter à survivre ensemble qu'à savoir simplement manier des outils.
Sur les règles de combat, j'hésite plus. Je trouve d'habitude que les combats de jeu de rôle durent trop longtemps mais là, l'abstraction (qui permet de simuler de la même manière une bataille entre deux gangs ou un combat singulier) me paraissait un peu excessive, même si cela n'empêche pas de visualiser quand même la scène.
Le défaut de la partie est que j'ai donc raté les autres conférences auxquelles je voulais assister comme celle du PTGPTB sur le Giannirateur ou celle sur la création d'univers. J'étais trop crevé pour tenter de rester pour la nuit (qui a plusieurs Murder Parties avec une quarantaine de joueurs, si j'ai bien compris).
Démographie & Economie
Heureusement, il y a encore de jeunes recrues parmi les promotions (j'ai vu aussi quelques membres d'autres Grandes Ecoles comme Sup'Aero ou l'ENS) sinon je ne pense pas que Faerix pourrait continuer à vivre. C'est particulièrement économique à 3 Euros (alors que les Salons sont souvent à 15 euros).
Il me semblait qu'il y avait peu de sponsors en dehors de quelques boutiques de jeu comme LudikBazar ou la nouvelle boutique de figurines non-uniquement Games Workshop Waaagh Taverne qui vient d'ouvrir dans le 6e (le déclin du jeu commercial pourrait donc gêner aussi la facilité du jeu non-commercial).
Je ne pense pas que nous ayons été plus d'une centaine au total mais il faudrait vérifier, et la taille des locaux accentue peut-être une impression de vide.
Le "ratio de genre" n'était bien sûr pas du tout équilibré, mais ce n'était pas un désastre complet avec quand même peut-être 5% de jeunes filles qui me semblaient être des élèves de l'X (d'après ce rapport, les femmes sont, avec des variations annuelles, environ 15% du total des élèves contre 30% des Math Spé).
Jeux
Il y avait plusieurs tables de jeu de plateau mais les salles de jeu de rôle étaient parfois improvisées et ajoutées au programme officiel avec un peu plus de 20 scénarios prévus.
Il me semblait qu'il y avait peu de sponsors en dehors de quelques boutiques de jeu comme LudikBazar ou la nouvelle boutique de figurines non-uniquement Games Workshop Waaagh Taverne qui vient d'ouvrir dans le 6e (le déclin du jeu commercial pourrait donc gêner aussi la facilité du jeu non-commercial).
Je ne pense pas que nous ayons été plus d'une centaine au total mais il faudrait vérifier, et la taille des locaux accentue peut-être une impression de vide.
Le "ratio de genre" n'était bien sûr pas du tout équilibré, mais ce n'était pas un désastre complet avec quand même peut-être 5% de jeunes filles qui me semblaient être des élèves de l'X (d'après ce rapport, les femmes sont, avec des variations annuelles, environ 15% du total des élèves contre 30% des Math Spé).
Jeux
Il y avait plusieurs tables de jeu de plateau mais les salles de jeu de rôle étaient parfois improvisées et ajoutées au programme officiel avec un peu plus de 20 scénarios prévus.
Le choix des jeux étaient intéressant : aucun D&D (il y avait eu du Pathfinder encore dans l'édition précédente), aucun Cthulhu ni Vampire (mais il y avait un Changeling), beaucoup de Shadowrun, de nombreux jeux indépendants ou amateurs (dont l'inédit Sophismes & Simulacres, jeu historique sans fantastique sur la naissance de la démocratie athénienne) et bien sûr Exil (comme ce jeu français de 2005 a été créé par des Polytechniciens et sans doute lancé pour la première fois dans le passé de cette Convention). La force de ces jeux indépendants avec un public relativement plus jeune que ce à quoi je m'attendais réfute mon préjugé selon lequel ils attirent plus d'anciens joueurs un peu blasés par les jeux plus conventionnels. Le hasard voulait aussi que la SF se porte mieux que la fantasy, ce qui paraît assez inhabituel.
Le travail des Organisateurs montre à quel point les 18e rencontres étaient bien huilées pour ce qui est des victuailles (Muffins ou crêpes, sandwichs frais). Certains apportent même une buvette itinérante dans les différentes salles des scénarios.
Science & SF
J'ai vu la conférence du physicien Lehoucq dans l'Amphi Arago sur la SF et j'étais un peu déçu : il expliquait simplement à un public déjà convaincu que la SF peut être n'importe quoi mais qu'elle peut aussi explorer des possibilités physiques en prenant compte de contraintes réalistes, ce qu'il trouve plus intéressant (comme tout scientifique, certes). Mais n'est-ce pas là une définition classique de ce que peut être (ou devrait être) la SF depuis ses origines, si ce Genre a une définition ?
Il a donc calculé les sauts corrects qu'aurait dû faire John Carter sur Mars (qui devraient être nettement moins spectaculaires sur une planète de gravité 0,36) ou le processus de fonctionnement du Venture Star d'Avatar (en feignant d'ignorer que des consultants d'astronautique avaient dû réellement faire ces calculs et que donc il était assez normal qu'il retombe sur quelque chose de relativement cohérent). Lehoucq (dont j'apprécie beaucoup l'humour et la simplicité) devait s'attendre à ce que le public soit quasiment exclusivement polytechnicien d'après le type de running jokes ("mais cela, je vous l'expliquerai dans le cours d'astrophysique de 3e année, hahaha").
Il a donc calculé les sauts corrects qu'aurait dû faire John Carter sur Mars (qui devraient être nettement moins spectaculaires sur une planète de gravité 0,36) ou le processus de fonctionnement du Venture Star d'Avatar (en feignant d'ignorer que des consultants d'astronautique avaient dû réellement faire ces calculs et que donc il était assez normal qu'il retombe sur quelque chose de relativement cohérent). Lehoucq (dont j'apprécie beaucoup l'humour et la simplicité) devait s'attendre à ce que le public soit quasiment exclusivement polytechnicien d'après le type de running jokes ("mais cela, je vous l'expliquerai dans le cours d'astrophysique de 3e année, hahaha").
Le Monde de la Révélation
Comme je suis d'une timidité maladive et déteste jouer avec des gens que je ne connais pas depuis au moins douze ans, je ne m'étais inscrit à rien et me préparais à rester spectateur pendant toute la journée selon mes habitudes, mais Rappar (de PTGPTB) m'a inscrit à Apocalypse World, le jeu indie de Vincent Baker qui vient d'être traduit dans la langue du Grümph (et on vient d'ajouter la version medfan Dungeon World).
C'était très bien fait et bien adapté au one-shot (le MJ, Bushinone, ayant fait un travail important de préparation pour rendre cela plus facile, avec des fiches résumant les règles ou nos propres capacités). J'aime particulièrement l'idée que ce sont les joueurs qui créent l'univers (y compris d'ailleurs en partie le niveau technologique) au début de la partie, en dehors de quelques prémisses des règles (comme la présence de pouvoirs Psi qui semblaient plus inspirés par ceux de Warhammer 40k avec le Maelstrom Psychique).
Les mécanismes insistent énormément sur les relations interpersonnelles du groupe, avec l'idée que dans cette situation post-apocalyptique nous devons plus nous adapter à survivre ensemble qu'à savoir simplement manier des outils.
Sur les règles de combat, j'hésite plus. Je trouve d'habitude que les combats de jeu de rôle durent trop longtemps mais là, l'abstraction (qui permet de simuler de la même manière une bataille entre deux gangs ou un combat singulier) me paraissait un peu excessive, même si cela n'empêche pas de visualiser quand même la scène.
Le défaut de la partie est que j'ai donc raté les autres conférences auxquelles je voulais assister comme celle du PTGPTB sur le Giannirateur ou celle sur la création d'univers. J'étais trop crevé pour tenter de rester pour la nuit (qui a plusieurs Murder Parties avec une quarantaine de joueurs, si j'ai bien compris).
Ah, dommage, j'aurais bien aimé avoir un débriefing sur la conférence sur le Giannirateur...
RépondreSupprimerJe vais faire un cercle de protection et bruler un rétroclone pour réussir un jet d'Invocation de Rappar.
SupprimerJ'imagine qu'il y avait un exemple avec un scénario quand même préparé à l'avance et pas en direct, non ?
Aucune idée... Je lui avais suggéré de faire un podcast, ou au moins de s'enregistrer, mais il n'a rien voulu entendre. :-(
SupprimerJ'attends son retex, et je ne suis pas le seul. ;-)