lundi 4 mai 2015

1001 Nuits : La Cité d'Airain (2/3)

Nuits 566-570
Nuits 571-574

La Bataille de la Cité d'Airain

Et l'ʻIfrīt Dahish continua à raconter la Guerre entre Salomon et les Djinns de la Cité d'Airain.

Pendant deux jours, l'immense armée chargea la Cité, Djinns rebelles contre Djinns fidèles à Salomon. Dahish lui-même tenta d'attaquer le Vizir al-Dimiryat, Roi des Janns, de ses flammes mais il l'arrêta de sa lance céleste. Alors ce fut la chute de la Cité et al-Dimiryat mit un Ange pour le garder prisonnier dans cette Colonne noire jusqu'au Jugement dernier.



Dahish confirma qu'une partie des hordes des Djinns était enfermée dans les bouteilles de cuivre qu'on trouvait dans la Mer d'al-Karkar, sur les côtes d'un peuple qui avait pu survivre au Déluge.

Le passage du Seuil

L'émir Mūsá bin Nuṣayr et le vieux cheikh Abd al-Samad continuèrent leur voyage et arrivèrent vers une vaste Cité noire avec deux Tours d'airain d'Andalousie qui brillaient comme des flammes. Al-Samad dit qu'elle était décrite dans Le Livre des Trésors Cachés, qu'elle avait vingt-cinq portes mais qu'elles semblaient toutes avoir été scellées. Un homme de Mūsá fit le tour de la Ville en deux jours et deux nuits mais ne trouva aucune entrée.

Depuis une élévation, ils contemplèrent la vaste cité. Elle était vide de tout habitant et entièremet silencieuse en dehors de quelques cris d'oiseaux sinistres. Des tablettes de pierre autour de la Cité répétaient des inscriptions rappelant la vanité des choses humaines, comme dans le Château Noir.

Le Piège des Sirènes Gardiennes

Musa fit construire des échelles pour passer les Murailles.

Des volontaire tentèrent de passer mais les uns après les autres, ils disparaissaient derrière la Muraille en criant "Comme tu es belle !".

Le sage Abd al-Samad décida alors de suivre ce chemin, tout en récitant des prières du Coran. Il vit dix femmes charmantes, aussi belles que les Houris du Ciel, qui apparurent par magie pour l'appeler à tomber et c'étaint ces dix séductrices qui avaient fait mourir les douze hommes précédents. C'était là un enchantement laissé par les anciens habitants de la Cité qu'on appelle aussi les Epouses du Trésor (on les voit aussi dans l'histoire d'Hassan de Bassorah et dans la 996e Nuit). Abd al-Samad les exorcisa par des formules du Coran.

La Clef sur le Cadavre

Abd al-Samad fit le tour du mur et arriva aux Tours d'airain. Il trouva une autre statue de Cavalier mécanique sur une des portes, la remonta et fit ouvrir un portail. Dans une salle de garde peuplée de cadavres, il trouva les clefs pour entrer ouvrir les portes de la Cité pour l'émir Mūsá.

La moitié de l'armée de Mūsá entra dans la Cité et il laissa l'autre moitié à l'extérieur en cas de piège, bien que tous fussent impatients de contempler les merveilles de la Cité.

L'émir Musa visita les salles des palais vides, les Bazars de soies, les bijoux et les parfums encore attirants. Il s'extasia devant leur beauté et devant la vanité de tout être fini.

Et enfin, ils arrivèrent devant le Palais royal et un somptueux catafalque.

(à suivre)

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