dimanche 11 octobre 2015

L'oeuvre de Taha et l'idée de la Mecque contre les lois de Médine


Dans cet entretien, le philosophe catholique Rémi Brague mentionne des tentatives intéressantes de l'Islam moderniste ou libéral comme une thèse exégétique inversant la priorité entre période mecquoise et période médinoise :

La proposition de renverser l’ordre de l’abrogation, en considérant que les versets mecquois, au contenu surtout moral, auraient une valeur permanente, alors que les versets médinois ne porteraient que sur l’organisation de la cité primitive et ne seraient plus d’actualité, a déjà été faite. Ce fut le cas de Farad Foda, qui a été pendu pour cela au Soudan, en 1985. Espérons que d’autres reprendront l’idée et auront plus de chance.


Ce doit être une erreur de retranscription car Brague devait vouloir dire (comme l'indique la date et le pays) non pas Faraj Foda (intellectuel égyptien libéral assassiné en 1992) mais Mahmoud Mohammed Taha (penseur soudanais exécuté en 1985 par la dictature islamiste soudanaise d'al-Tourabi). Il viendra, on l'espère, un moment où l'Oumma sera plus marquée par les hérésies du martyr Taha que par Sayyid Qutb (le penseur des Frères Musulmans égyptiens pendu lui aussi, mais par le régime de Nasser en 1966).

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