vendredi 4 mars 2016

DC's Legends of Tomorrow 1x07 "Marooned"


(Voir les épisodes 1-6)

Tout comic book de superhéros est le mélange de deux choses : de l'action et du Soap Opera. Le problème de Legends of Tomorrow est que les scénaristes ne me semblent pas toujours gérer l'action, ce qui ne nous laisse plus que le Soap Opera, qui est plus réussi. Ou alors c'est juste moi qui m'ennuie pendant les scènes d'action et attends les scènes de "développement des intrigues psychologiques".

L'histoire rapidement : le Waverider n'a plus d'informations pour retrouver Vandal Savage. Ils tombent sur un autre Vaisseau temporel qui les appelle à l'aide, l'Acheron. C'est encore un piège (oui, comme dans le premier épisode de The Expanse qui vient de passer aussi à la télévision). L'équipe devra affronter des Pirates Temporels tout en faisant face à des dissensions qui vont faire éclater leur groupe.

Le show devient une célébration Geek très méta-référentielle dans cet épisode et multiplie les clins d'oeil dans les noms des plans à des vilains des comics ("Imperiex" ou "Kanjar Ro") et Martin Stein dit être fan de Space Ranger. Cet épisode parodie directement les séries de science-fiction mais les personnages ne cessent d'insister sur le fait qu'ils sont conscients de cette parodie et qu'ils en rajoutent, avec Ray Palmer (dont le nom avait été choisi par son créateur Gardner Fox en hommage à un éditeur de SF de l'Âge d'Or) qui rivalise de Geekerie avec Kendra sur Star Trek. Et comme je ne suis pas un vrai Trekkie, je n'aurais jamais compris la blague sur Vash (une petite amie du Capitaine Jean-Luc Picard) sans l'Internet. De même que je n'avais pas reconnu que lorsque l'IA Gideon dit qu'il n'y a qu'une chance sur 3720 qu'Atom survive, c'est encore une citation directe de C3PO dans Star Wars.

La structure du scénario consiste à faire du développement des personnages par paire. Ici, on voit l'évolution à la fois de la relation Captain Cold - Heatwave et d'Atom et Hawkgirl, tout en donnant pour la première fois les origines de la transgression de Rip Hunter, ce qui commence à transformer cette série en roman à l'eau de rose.

Du point de vue de l'action, le gros problème est que ces "Pirates Temporels" étaient fades et anonymes, de simples pions à tuer rapidement. A part les deux vilains membres de l'équipe, les adversaires sont monolithiques et simplistes. Le nom du pirate Jon Valor vient d'un vieux personnage de BD de pirates, Jon Valor the Black Pirate (créé en 1940 et intégré depuis dans l'univers DC, par exemple dans Justice League of America #159-160, octobre-novembre 1978 où il voyageait dans le temps, ou encore récemment dans Batman: The Return of Bruce Wayne #3, juin 2010). Si Jon est maintenant un méchant Pirate temporel au lieu d'un gentil Corsaire, cela règlerait les contradictions de sa première série qui se passait à n'importe quel moment entre 1560 et 1800 (ce qui est certes bien pire que Barbe Rouge).

Le scénario de ce 7e épisode ne tient pas toujours tellement. On se sert d'un technobabble pour justifier que Firestorm et Heatwave ne peuvent pas se servir de leurs pouvoirs thermiques sur le Vaisseau abandonné "parce qu'il n'y a plus assez d'air" mais on sait que la vraie raison est que (1) les pouvoirs de Firestorm coûtent cher en SFX (2) il est assez puissant pour éclipser les personnages plus humains. Pour que tous puissent briller, on invente donc des situations où Martin Stein et Jefferson Jackson sont séparés pour ne pas pouvoir se transformer en Firestorm. Mais cela finit par paraître très artificiel : on voit bien que Rip Hunter n'a aucune raison réaliste de choisir de laisser Stein derrière quand il vient sur l'Acheron.

J'imagine que la scène finale signifie qu'ils vont laisser Heatwave dans cette version de l'an 2046, ou alors simplement en faire un Hibernatus. Là encore on ne comprend pas pourquoi ils ne pourraient pas le garder à bord comme prisonnier.

Ils repartent pour 1959 et si j'ai bien compris, ce 8e épisode devrait être une parodie des films d'horreur après ce Time Opera.

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