Les médias synchronisent nos imaginaires, disait à peu près Bernard Stiegler. C'est un des thèmes de WandaVision que de représenter comme dans Pleasantville une histoire inquiétante à la Twilight Zone dans la succession des styles télévisuels des sitcoms. L'étonnement est de se dire que cette parodie des conventions est à peine exagérée. Les styles de comédies passées sont devenus si lointain que cela grince comme un disque rayé, voire comme un cauchemar. Le sitcom stéréotypé d'il y a quelques décennies nous est devenu plus étrange que du cinéma muet d'il y a un siècle. La série ne dit donc rien sur le monde, elle nous parle des séries et comment nous intégrons en nous les conventions de ces genres comme des cadres rassurants pour y projeter nos fantasmes mais en sachant que ce n'est qu'une illusion. L'ennui est que c'est dit dans une série à la fin plus traditionnelle (de la sf vers l'apparence de sitcom et vers une romcom déformée). C'est une série en streaming sur l'importance des séries télé.
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