Fitna (2020), un jeu de simulation sur le Proche-Orient récent par l'historien et consultant français Pierre Razoux, en gros de la Guerre civile syrienne et de l'essor de Daesh à un futur hypothétique proche. On a fait une version abrégée (4 tours au lieu de 7) du scénario n°7 L'Indépendance du Kurdistan avec 4 joueurs (à une date future mais après 2018).
Je jouais les Kurdes (toutes les factions à la fois, Peshmergas du KDP d'Irak de Nêçîrvan "Coeur de Lion" Barzanî, PKK de Turquie et PYD de Syrie), Gianni jouait les Irakiens (cela commence peut-être dès l'époque où Haider al-Abadi était encore Premier ministre et le Kurde Fuad Masum Président de la République), avec le soutien de l'Iran, Hervé jouait la Turquie de Recep Erdoğan et Rappar la Syrie de Bachar al-Assad, avec le soutien de la Russie (dans ce scénario, les Américains sont représentées par des cartes qui peuvent être activées par diverses factions, tout comme Daesh, qui peut "réapparaître" comme une peste endémique).
La Turquie a une armée nettement dominante (plus de blindés que les autres) mais des conditions de victoires difficiles et elle s'est épuisée en lançant toutes ses forces contre les bases kurdes fortifiées en montagnes. La Syrie attaquait aussi les Kurdes sur son territoire (j'avais fait preuve d'hubris en croyant que mes troupes de Kobane pourraient prendre Jarabulus, juste parce que j'avais vu que cela pourrait me donner une condition de victoire "majeure") mais al-Assad avait en plus encore une insurrection (très mollement soutenue par les Turcs qui se concentraient sur moi). Mes conditions de victoire étaient de conserver au moins 7 bases kurdes et malgré mes avantages en défense, le soutien ponctuel mais capricieux des Américains et ma chance aux dés, je n'y suis pas arrivé, ne conservant que 6 bases au 4e tour, la Turquie ayant écrasé toutes les bases du PKK. Après mon échec à Jarabulus, je me suis concentré entièrement vers la défense contre les Turcs (avec l'aide des Syriens) mais l'Irak en a profité pour reprendre Erbil et Kirkouk avant d'occuper quelques centres syriens en plus, ce qui leur a donné la victoire.
Comme d'habitude, j'ai très mal joué (étant un très piètre wargamer) mais à ma décharge, la position kurde paraît très difficile (surtout si on avait vraiment joué en 7 tours, comme il est difficile d'avoir des renforts).
Ensuite, j'ai pu tester Wings of Glory (2012) et mon Sopwith Camel s'est très vite crashé en se retrouvant sous le tir croisé des deux avions allemands à la fois (et malgré de la chance encore une fois dans le tirage des dégâts). Mais je crois que j'ai trouvé là un de mes jeux préférés sur la Première Guerre mondiale comme il est très rapide dans la programmation des trois mouvements à accomplir. Les avions donnent une impression de différenciation (mon Sopwith Camel était plutôt rapide mais moins maniable que le Fokker Dr1 du Baron rouge) et le système est très facile à comprendre.
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