lundi 2 février 2009

Une autre défense d'Iggy



Par un de mes hémisphères, Usrehp :

Tes critiques contre Ignatieff sont ineptes.

1) Le Canada est frappé par une crise difficile. Mieux vaut laisser les Tories se dépatouiller avec que de les renverser d'une manière assez ambiguë juste après leur victoire relative aux élections et un échec cinglant pour les Libéraux.

Le Parti libéral est actuellement ruiné (des *millions* de dollars de dettes) et tombé au plus bas électoralement. Il a besoin d'une petite cure d'opposition, pas d'improviser une Coalition hétéroclite qui aurait vite avorté et permis aux Tories de revenir encore plus forts au bout de quelques mois.

2) Certes, Ignatieff avait fini par dire qu'il soutiendrait le projet de Coalition, mais l'idée venait de Dion, pas de lui. Pourquoi lier le Parti libéral, parti de gouvernement fédéral avec un groupuscule socialiste et un parti séparatiste/souverainiste qui souhaite quitter le Canada ?? Ce serait comme reprocher à l'UDF de ne pas faire d'accords avec Mélenchon et le FLNC.


Je laisse passer l'argument idiot à la fin, qui montre bien l'intempérance des analogies de ce commentateur. Il faudrait imaginer les Nationalistes corses avec une forte majorité en Corse des 2/3, et une Corse bien plus grande qui aurait 25% de la population totale du pays au lieu de 0,0045%, ce serait donc plutôt démographiquement PACA + Languedoc + Rhône-Alpes + Midi Pyrénées). Et si les Libéraux sont l'UDF (mais une UDF en principal parti d'opposition au lieu d'un petit FDP), ils pouvaient faire un accord avec un PS qui le souhaiterait (même si je reconnais que le NDP canadien semble plus à gauche que le PS français, plus proche du Old Labour).

En revanche, j'admets que le premier argument sur le contexte de crise me rend aussi hamletien qu'Ignatieff finalement.

Le tort serait donc d'avoir lancé la Coalition, pas de l'avoir fait avorter. Mais les partisans de la Coalition pourront faire remarquer que c'était à l'époque une question de vie ou de mort pour l'Opposition au moment où Harper essayait d'augmenter les chances de la majorité de garder le pouvoir.

Add. : Un portrait destructeur contre le pauvre Ignatieff :

He was a sort of Anglophone version of Bernard-Henri Lévy, but with a pedigree and without the money or aversion to shirt-buttoning.

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