Sarah Palin, qui n'a sans doute besoin d'aucun ghostwriter pour exprimer tout son ressentiment, était invitée au Dîner Gridiron où la coutume veut qu'on montre son humour :
Who would have guessed that I’d be palling around with this group? At least now I can put a face to all the newspapers I read.
It is good to be here and in front of this audience of leading journalists and intellectuals. Or, as I call it, a death panel.
La dernière plaisanterie sur ses propos démagogues contre les Tribunaux de la Mort me fait un peu penser à celles de Bush où il disait chercher les Armes de destruction massive dans la niche de son chien. Ce sont des degrés nouveaux où l'humour auto-dépréciateur semble se glacer dans le fond cynique de son auto-dénonciation. Les humoristes disent souvent "It's funny cause it's true" mais l'inverse est vrai aussi, c'est sinistre quand c'est un peu trop vrai.
"l'humour auto-dépréciateur semble se glacer dans le fond cynique de son auto-dénonciation"
RépondreSupprimerOn ne saurait mieux dire !
Donnesbury fait une série sur des personnalités qui enregistre des voix pour un navigateur GPS.
RépondreSupprimerAujourd'hui c'est Sarah qui s'y colle.
> all
RépondreSupprimerCela rappelle aussi la religion "bokononienne" créée par Vonnegut : elle ne peut être accusée de Mauvaise Foi puisqu'elle avoue franchement avec une double-pensée sa propre tartufferie.
> Nicolas
Le GPS Earl Jones avec voix de Darth Vader pourrait avoir un certain charme.
C'est-à-dire : depuis quand demande-ton aux hommes politiques d'être quite funny ?
RépondreSupprimerC'est de la faute de Churchill, peut-être ?
RépondreSupprimerMais c'est aussi inévitable en démocratie. Ils feignent d'accepter la critique et de montrer une relative proximité.
Je ne crois pas. Il me semble que Churchill utilisait son humour dans le privé ou pour démolir un adversaire mais pas pour se faire apprécier des médias et y apparaître le plus souvent possible. Peut-être que j'idéalise un peu le personnage, ceci dit.
RépondreSupprimerIl y avait un très bon article que je ne retrouve plus, datant de l'été 2008, expliquant que les hommes politiques en général et Barack Obama en particulier n'étaient pas sympathique et que c'était très bien comme ça.