vendredi 22 janvier 2010

Grand Guignol



Keith Olbermann était souvent déconcertant dans sa rhétorique si pompeuse du temps de ses Philippiques contre Bush. Il semble avoir du mal à trouver son ton depuis la fin du 43e Président.

Jon Stewart a illustré cette dérive parfois ridicule où Olbermann devient un "O'Reilly de gauche".

The Daily Show With Jon Stewart
Mon - Thurs 11p / 10c
Special Comment - Keith Olbermann's Name-Calling
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Political Humor
Health Care Crisis


Mais cela dit, la grandiloquence auto-caricaturale d'Olbermann peut être presque touchante comme dans ce message sur la nouvelle décision des 5 juges conservateurs de la Cour Suprême Citizens United v. F.E.C. (qui permet aux compagnies de donner désormais autant qu'elles le veulent à des candidats). Désormais, la ploutocratie aura les mains libres pour financer n'importe quelle campagne contre un candidat qui ne lui plairait pas (bien sûr ce %!*£$ de Clarence Thomas n'était pas d'accord sur un point avec la majorité, parce qu'il aurait aussi voulu que les dons des entreprises puissent être secrets et anonymes...).






La comparaison avec le Juge Roger Taney (qui fut à l'origine de la Guerre civile en décrétant qu'un Américain noir n'avait pas les mêmes droits qu'un autre et qu'on pouvait le remettre en esclavage même s'il s'installait dans un Etat ne reconnaissant pas l'esclavage) paraît hyperbolique, comme d'habitude. Et l'expression "Quisling" agace quand elle est utilisée pour un simple lobbyiste.

J'espère vraiment que le Juge John Paul Stevens va enfin donner sa démission avant que n'arrive un(e) Président(e) républicain(e)...

Add. Dahlia Lithwick évoque la décision.

But you can plainly see the weariness in Stevens eyes and hear it in his voice today as he is forced to contend with a legal fiction that has come to life today, a sort of constitutional Frankenstein moment when corporate speech becomes even more compelling than the "voices of the real people" who will be drowned out. Even former Chief Justice William H. Rehnquist once warned that treating corporate spending as the First Amendment equivalent of individual free speech is "to confuse metaphor with reality." Today that metaphor won a very real victory at the Supreme Court.

2 commentaires:

  1. Oui, c'est ça : "hyperbolique. En plus, je crains que mon anglais ne me permette pas d'apprécier toute l'éloquence de l'orateur.

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  2. Il a fait depuis une réponse assez courtoise à Stewart dans son émission en disant qu'en effet il admettait qu'il avait été "excessif" (over the top).

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