vendredi 4 février 2011

[JDR] En relisant... Casus Belli (7)

Casus Belli n°7, Mars-avril 1982, 40 pages.

Comme l'indique bien la couverture, ce numéro 7 est bien plus consacré aux wargames et jeux de figurines qu'aux jeux de rôles, peut-être à cause de la fusion avec la Fédération des jeux d'histoire annoncée dans le numéro précédent. Il y a donc peu de choses pour ma version très sélective de rôliste où j'évite ici 70% du magazine.

FMF revient une troisième fois sur sa classe des Samourai pour un erratum du n°6. Les rôlistes en auront mangé du Samouraï dans ces premiers numéros. Ah, finalement le katana revient à la hausse. Il y a un passage que je ne comprends absolument pas. FMF dit qu'il ne voit pas pourquoi les Samouraï adoreraient les dieux japonais mentionnés dans Deities & Demi-Gods parce que ces divinités seraient trop "archaïques" et qu'à l'époque historique, les Samouraïs préféraient le "bouddhisme et le chintoïsme" (sic). L'ennui est que les dieux mentionnés sont justement ceux du Shinto. Il est vrai qu'Amaterasu ou Susano-wo ne semblent pas adorés dans les textes japonais avec la ferveur de Zeus dans la mythologie, par rapport à de nombreux petits Kami locaux.

Une page micro fait l'éloge du jeu informatique Chronicles of Osgorth: Shattered Alliances (1981, pour l'Apple II), un wargame tactique de fantasy, et je vous laisse admirer les images. FMF dit qu'on peut y reconstituer les combats de masse de Tolkien (FMF va bientôt sortir son propre wargame de fantasy sur plateau, Ave Tenebrae, en 1982 pour la première édition DragonLords avec une seconde version chez Jeux Descartes en 1986).

Le module du numéro est le Coeur de la Mort (8e Niveau), par FMF et Guiserix. Les aventuriers arrivent au village un peu gothique de Verken, tyrannisé par le magicien Shverkiss et d'étranges petites créatures magiques qui ressemblent à des boules de peluche, les Schronks, qui essayent maladroitement d'être serviables et provoquent de petites catastrophes autour d'eux. Il n'y avait pas de Devine qui vient dîner dans ce numéro mais les Schronks sont une création originale, qui se téléportent de manière agaçante et ont 80% de résistance à la magie. On les voit d'ailleurs proliférer à travers le module, dévorant les pages et les plans. On en retrouvera même dans le numéro suivant. Le magicien Shverkiss (avec le même genre de nom bizarre que dans le n°6) a bien entendu, comme dans tous ces premiers numéros de Casus Belli, des guerrières amazones à la poitrine dénudée (Greg Stafford a dit un jour en parlant de Tatou qu'on reconnaissant un magazine de jeu de rôle français aux seins nus). Le mage (qui est Chaotique Maléfique) a des gardes Samouraï (Loyaux Neutres) sans qu'on sache vraiment pourquoi à part que FMF devait vouloir utiliser sa création.

Les Nouvelles du Front font à nouveau l'éloge de jeux SPI, DragonQuest et Universe (le rédacteur dit que les règles de combat de vaisseau sont vraiment "très bien", mais Casus ne publiera aucun module de science-fiction avant la vague Space Opera au n°18, 1983) et il n'existe d'ailleurs toujours qu'un seul jeu d'heroic fantasy en dehors de D&D, Chivalry & Sorcery (qui revient d'ailleurs dans le n°8).
Casus décrit aussi le premier Championnat de D&D à l'ESC de Reims, et deux nouveaux clubs de jeux de simulation : les Grandes Compagnies de l'Est parisien (dans le XIIe, qui existe toujours avec des grognards plus wargamers avec figurines) et le Fer de Lance (dans le XIXe, dirigé à l'époque par Frédéric Armand, j'ignore s'ils existent encore).

3 commentaires:

  1. Pour la petite histoire, mes frangins avaient participé à ce premier championnat de France (qui était purement consacré à AD&D, avec une note pour les joueurs et une pour le DM, si je ne m'abuse): ils étaient arrivés 7/13.
    Goodtime

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  2. Le rédacteur se plaint que le système de points était trop relatif au niveau moyen de chaque table.

    Je viens de re-regarder (page 38) la liste des gagnants du Championnat et j'y ai trouvé dans le Top Ten le vrai "Gros Bill" / Shambleau, dont le vrai nom restera caché pour son intimité.

    Sur les photos du Championnat, les étudiants n'ont étrangement pas tant changé de vêtements mais les cheveux sont vraiment plus longs qu'aujourd'hui.

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  3. J'avais arbitré ce championnat, à la demande de François. Mais je ne me rappelais pas que les MJ étaient notés ! Je me demande bien combien j'ai pu avoir... Et je crois bien avoir vu quelque part chez moi, tout récemment, les documents relatifs à la partie que j'avais animée...

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