Malgré tout mon goût pour les chansons des Decemberists, je trouve assez convaincante l'analyse de la misogynie refoulée dans les paroles de leurs chansons (du moins avant le nouvel album). Colin Meloy parodie toujours dans son "rock progressif" le ton d'une vieille Ballade qui aurait traversé les âges, le "folk revival" un peu comme le faisaient Simon & Garfunkel quand ils avaient repris la très vieille Scarborough Fair (qui remonte au moins au XVIIe sièce).
Mais Meloy s'amuse toujours avec le ton mélodramatique et moralisant de la Femme Perdue et victime par excellence des Méchants Hommes. A la fin, ce thème, qui se veut décalé au second degré pour se moquer des clichés de la littérature populaire, finit par devenir un peu obsédant et vaguement sadique. Le sixième album, The King is Dead est heureusement dépourvu de cette tendance et il se veut aussi plus américain, bluegrass et moins "pseudo-britannique". Il se peut que certaines chansons soient allées un peu loin vers un optimisme plus candide mais Come the War garde des traces de ce goût pour les élégies funèbres.
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