C'est en partie un accident historique que les jeux de rôle aient été d'abord nerdy et matheux dans les années 1970-1990 parce qu'ils dérivaient plus de la représentation du Kriegspiel que du théâtre d'improvisation. Peut-être que le ressentiment de certains joueurs old school (Gygax dénonçant ce qu'il appelait "amateur thespianism") devant l'arrivée des goths des jeux White Wolf venait en partie de cet élargissement enfin accompli avec une nouvelle base - bien que ces jeux puissent paraître encore assez "simulationnistes" aujourd'hui.
Mais même dans la plupart des jeux dits "narrativistes" ou même des jeux sans dé, l'idée de représentation mathématique demeure assez centrale dans notre idée moderne d'un "jeu".
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C'est sans doute vrai, mais je me demande pourquoi. Quand je lis des jeux de Côme Martin ou, plus radical encore, le bref La Clé des nuages, où cet aspect mathématique tend à disparaître complètement, je me dis que des jdr de ce type, qui ont presque la liberté du théâtre d'impro, sont en fait bien plus accessibles que tous les jeux plus "mathématiques", et devraient donc être plus populaires. Pourtant, ce sont des jeux de niche et, si je suis honnête, je pense qu'ils le resteront.
RépondreSupprimerDans le cas des jeux plus expérimentaux de Côme Martin, c'est finalement assez "abstrait" bien que non-mathématique et cela peut expliquer en partie que cela reste plus marginal (encore que son jeu disneyien trouverait un large public si c'était un éditeur plus connu).
RépondreSupprimerLe problème des jeux narratifs est qu'ils demandent peut-être plus d'engagement que les jeux de rôle : on peut s'amuser au jeu de rôle en restant un peu casual gamer en pilotage automatique alors que cela n'a pas beaucoup de sens dans un théâtre d'improvisation où on ne retire qu'à proportion de ce qu'on y a mis.
Dans les jeux narratifs sans maths qui attirent un public, il y a la série For the Queen / For the Adventure qui est très accessible (mais où il est difficile de se renouveler dans la durée).