samedi 12 janvier 2013
Le périple de Rojestvenski
Grâce à l'auteur Charles Stross (qui se moque des clichés Napoléoniens... enfin, Nelsoniens, dans les combats de vaisseaux de Space Opera traditionnel), je découvre l'Odyssée ratée du malheureux Vice-Amiral russe Zinovi Rojestvenski (surnommé le "Chien Fou").
Bien que la flotte russe n'ait pas été si arriérée qu'on le croit au début du siècle comme elle venait de s'équiper de très modernes radios TSF et de nouveaux navires, Rojestvenski montre bien l'opaque Brouillard de la Guerre et les incertitudes chaotiques du combat en haute mer. Il faillit déclencher en pleine Guerre russo-japonaise un second front contre les Britanniques avec sa flotte de la Baltique. En route vers l'Asie, il avait fait tirer en octobre 1904 sur des chalutiers britanniques qu'il avait pris pour des croiseurs japonais - en Mer du Nord.
Il se vit interdire de Canal de Suez par les Britanniques (qui soutenaient d'ailleurs les Japonais) et sa flotte de secours de la Baltique voyagea donc vers le Cap de Bonne Espérance et vers l'Indochine française (mais certains navires de Mer noire avaient obtenu le droit de passer par le Canal de Suez).
Après avoir franchi plus de 33 000 kilomètres de Saint-Petersbourg à l'Afrique et en Chine, l'escadre de Rojestvenski (qui comptait alors 28 embarcations dont 8 grands cuirassés, 8 croiseurs et 9 destroyers) fut complètement annihilée en mai 1905 dans les détroits de Tsushima entre la Corée et l'Archipel japonais par la flotte de l'Amiral Tōgō Heihachirō (qui n'avait certes que quatre cuirassés mais 27 croiseurs, 21 destroyers et de nombreuses petites canonnières et torpilleurs). Voir l'article Battle of Tsushima.
Le Vice-Amiral Rojestvenski fut blessé à la tête, sauvé de son navire en flammes, le Prince Souvorov, par le Capitaine Nicolas Kolomeïtsev (l'explorateur, premier mari d'une des tantes de Vladimir Nabokov) mais fait prisonnier par les Japonais. Après la capitulation et la libération des prisonniers, il fut jugé et se déclara responsable de tout le désastre. Je ne me rendais pas compte avant de lire cela à quel point la défaite de 1905 avait pu comporter tant d'échecs catastrophiques pour l'armée russe.
Il faut que Depardieu (qui a, si j'ai bien compris, accepté une nationalité du Mordor ou d'une autre contrée dans le coin) fasse un film de ce désastre.
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RépondreSupprimerHa certainement un beau projet... dès que Depardieu aura récupéré de sa propre blessure à la tête.
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