Mais dans un an, que restera-t-il de ce grand élan plutôt progressiste sur la liberté d’expression ? Est ce qu’il va y avoir des aides à la presse particulières ? Est ce que des gens vont s’opposer à la fermeture des journaux ? Des kiosques ? Est ce que les gens vont acheter des journaux ? Que restera-t-il de cet élan ? Peut-être quelque chose. Mais peut-être rien.
Il me semble extraordinaire de lucidité (no pun intended) juste après ce meurtre.
Surtout si le million d'euros promis par Fleur Pellerin leur tombe dessus : ça sera la seconde mort de Charlie; une telle entreprise de presse subventionnée, c'est de l'injection de capitaux à dose léthale.
RépondreSupprimerInterrogée par une chaine d'information continue Zineb El Rhazoui semblait elle ressentir une forme d'amertume à comparer la mobilisation actuelle et l'indifférence que suscitait peu de temps auparavant le risque de disparition du journal pour des raisons financières.
RépondreSupprimerCe que le précédent commentateur présente comme le risque d'une deuxième mort, il semble pourtant que Charb ait cherché à l'obtenir pour sauver Charlie.
Je crois que Luz a raison d'envisager l'hypothèse pessimiste : on n'achète pas durablement un journal juste parce qu'il incarne avec radicalité la liberté d'expression. Les raisons de l'érosion du lectorat du journal seront peut-être provisoirement neutralisées par cette mobilisation, je doute qu'elles disparaissent par "miracle".
L'érosion tragique et irréversible de l'équipe rédactionnelle ne va rien arranger non plus.
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