samedi 30 novembre 2019

Rivers of London


Chaosium annonce une adaptation au système Basic des romans Rivers of London de l'auteur britannique Ben Aaaronovitch.

La série compte déjà depuis 2011 près d'une douzaine d'histoires et au moins sept albums de comics (et un projet de série TV). Ce sont des romans policiers dans une Terre parallèle où la Police londonienne a une section secrète pour s'occuper du surnaturel, des Fées ou des Divinités anciennes (section surnommée "The Folly"), qui peut même occasionnellement former des policiers-mages.

La Magie n'est quand même pas aussi manifeste que le Ministère de la Magie dans l'univers de Harry Potter puisque les collègues de la section les prennent pour des charlatans et qu'on a l'air de compter les mages réels sur les doigts d'une main (et les personnages dans la fiction connaissent d'ailleurs le cycle de Rowlings). Il y a plusieurs histoires à des dates différentes : un roman dans le Londinium romain, quelques aventures de Thomas Nightingale, mage-policier dans le passé, et de nos jours (alors que Nightingale dirige la Folly), avec Peter Grant, qui est devenu son apprenti et est le héros de la série. Il y a même des équivalents de The Folly qui sont cités dans d'autres pays, en Allemagne ou en Russie. L'Académie française de Magie a été décimée pendant la Seconde Guerre mondiale. Le fondateur de la Magie britannique moderne et de The Folly est en fait Isaac Newton et les sorts ont gardé des noms latins de son époque avec une combinaison d'éléments qui pourrait évoquer Ars Magica. Les Rivières du premier volume sont les déesses des petits affluents souterrains de la Tamise comme l'Ash, la Brent, la Fleet, la Lea et la Tyburn. Il y a un wiki spécialisé, Follypedia.

La compagnie britannique Cubicle 7 (qui vient de renoncer à la licence Tolkien et donc au jeu de rôle The One Ring) avait déjà un jeu Basic sur l'univers The Laundry de Charles Stross (des informaticiens-magiciens agents secrets enquêtant sur le Mythe lovecraftien et l'Occultisme nazi). Les gouvernements utilise bien plus directement la magie dans cette série, même si cela ne devient pas encore de notoriété publique avant les derniers volumes (où le Premier Ministre David Cameron veut privatiser l'Agence...). La Magie y est une science "objective", au point que tout chercheur peut retrouver indépendamment les mêmes résultats par une simple recherche mathématique et non pas seulement dans des bibliothèques occultes. Aaronovitch joue plus sur le roman policier alors que Stross jouait plus sur les conventions du roman d'espionnage (avec un peu de cyberpunk).

Voir aussi les annonces récentes de Chaosium à la convention DragonMeet chez Gianni.

1 commentaire:

  1. Je suis en train de lire le premier tome et effectivement c'est bien davantage axé "roman policier" que magie. Je suis curieux de découvrir l'adaptation du BRP que choisira de mettre en œuvre Chaosium pour rendre l'ambiance. (N'oublions pas que c'est en réaction au côté peu propice à l'investigation de l'AdC que Robin Laws a développé son propre système).

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