Dans cette bd de propagande de 1952 (donc à la fin de Truman et bien avant la Great Society de Lyndon B. Johnson, qui apporta le Medicare et le Medicaid), Superman - qui était très clairement un Démocrate rooseveltien de New York à sa création en 1938 -, explique en termes assez touchants pourquoi il soutient l'Etat-Providence : "Today we help through taxes and contributions to support health and welfare sevices in our communities so that anyone, rich or poor, can have them available at any time".
Pauvre Kal-El. Il serait sans doute aussi étonné aujourd'hui que le défunt Sénateur Ted Kennedy (1932-2009) devant ce qu'est devenu le rêve américain étranglé dans l'égoïsme institutionalisé.
Add. D'après ce sondage, seulement 79% des Américains (et même 60% des Républicains !) soutiendraient une Option Publique in abstracto (mais ils ne seraient plus que 45%, contre 50, à soutenir le projet Obama). Bien sûr, ce n'est pas une raison pour que cela se fasse grâce aux merveilles d'un système de non-représentation.
Bomb Cyclone
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Il y a 3 heures
2 commentaires:
mmmh... ce n'est pas forcément de l'individualisme, je pense qu'il faut se rendre compte que beaucoup de gens sont naturellement méfiants de Washington comme ici des structures européennes. C'est plus facile pour un Etat nation distribué de manière homogène sur un territoire (comme en France) de faire passer cette idée de solidarité. Deuxièmement Obama a très mal joué le coup, il a laissé planer sa réforme dans l'opinion sans donner quelques axes directeurs, il n'a pas orienté dès le départ le projet, ce qui fait que les rumeurs et les fantasmes les plus délirants ont circulé sans crier gare. Troisièmement, il n'a pas réussi à asseoir son leadership dans la lignée de son discours des présidentielles où il a représenté, notamment face à Clinton, le gars du peuple face aux bureaucrates de Washington. Le bail-out élitiste et financier du plan Geithner ne l'a pas aidé pour le coup, et la reconduction de Bernanke à la Fed non plus.
Bref, Obama est un type remarquable, mais là il apprend le métier de chef d'Etat, il n'était que Sénateur avant. Il a fait de grosses erreurs de leadership, et a été trop bisounours et est resté trop en surface dans les principes. Bien évidemment lorsque les américains élisent un gouverneur comme président, le passage aux affaires et les prises de décisions sont plus faciles.
Je suis d'accord qu'il peut y avoir une méfiance compréhensible vis-à-vis de structures fédérales mais cela ne fait qu'insister sur le "sectionalism" de certains Etats : le Nord-Est a déjà commencé à instituer des formes de Welfare (le Massachussetts a même déjà mis une forme de couverture universelle) mais la démagogie ("medagogie") fonctionne bien dans une population qui a appris à voir dans le Welfare seulement une aide aux minorités.
Sur le flou de la réforme, Obama a voulu une stratégie inverse de celle de Clinton en 1993 en laissant d'abord le Congrès discuter avant de proposer un plan tout fait. Curieusement, il semble avoir cru de manière déraisonnable à la possibilité d'un accord bipartisan (ou du moins à avoir joué avec l'idée qui plaisait aux éditorialistes).
Sur ses erreurs antérieures, je suis d'accord. Son image populiste s'est érodée et il donne à présent l'impression de se moquer un peu de cette fameuse base "participative" qui a été si utile pour lever des fonds.
Je suis sceptique sur le dernier point : Clinton avait une expérience de l'exécutif (certes, dans un Etat minuscule) et a quand même pataugé en 93-94.
Mais je ne comprends pas que les Démocrates n'en aient pas tiré de leçons pour 2010 : certains croient qu'une image plus "centriste" va les protéger individuellement mais en faisant baisser la mobilisation et en concédant tout le terrain aux Républicains elle va les faire perdre collectivement (en une sorte de Dilemme du Prisonnier).
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