Via Sauvons l'Université, une première réponse et quelques rectificatifs (qui ont le seul défaut de rediffuser le pénible discours de notre démagogue en chef, qu'on n'a fait que trop voir) :
Tout le monde est estomaqué sur le passage sur "l'auto-évaluation" où il s'essaye à "l'humour" grinçant ("ah bah, celui qui agis s'évalue, c'est confortable comme système, moi aussi alors je vais m'autoévaluer " - n'est-ce pas ce que fait déjà son miroir narcissique TF1 ?). Quel dommage que Ferrari et Pujadas soient sans doute trop mauvais pour poser des questions à ce sujet demain soir.
(Un détail amusant à la manifestation du 29 janvier est qu'il y avait aussi un cortège du CNU derrière Paris VIII mais je n'ai pas osé demander quelles étaient leurs doléances spécifiques.)
Le chiffre sur le CNRS dans le classement de Shanghaï est en additionnant toutes les UMR du classement, c'est ça ?
Add. Même le Conseil scientifique du CNRS est indigné et envoie un Zéro de conduite (à l'unanimité des membres) :
"Le Conseil scientifique du CNRS réuni le 27 janvier 2009 s’associe à la forte émotion des personnels de la recherche provoquée par le discours du Président de la République du 22 janvier 2009. Il s’indigne de l’énoncé de contre-vérités manifestes appuyées sur des éléments partiels et des erreurs concernant la recherche française, notamment en ce qui concerne son mode d’évaluation. Ce discours lui semble procéder de la provocation. Le Conseil scientifique du CNRS exprime donc sa profonde réprobation."
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Il y a 3 heures
6 commentaires:
Bonjour,
Je n'ai pas écouté (ni lu le discours pour le moment. Je serais malheureusement obligé de le faire un de ces jours prochains!)mais il me semble que le CNRS n'existe pas du tout dans le classement de Shanghai.
Albert Fert en parle ici: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php/spip.php?article601
"Shanghai" divise par deux la position d'un chercheur CNRS en UMR ? C'est une méthodologie vraiment bizarre.
Shanghai risque d'avoir un jour un effet d'anti-Edgar Faure en obligeant toutes les Facs parisiennes à se réunifier rien que pour ne pas laisser Paris VI et Paris XI toutes seules (avec Toulouse je ne sais plus combien). Je me souviens que les Grandes Ecoles avaient le même même souci pour "remonter" dans le classement.
Les Grandes Écoles étant les Grandes Écoles avaient carrément créé leur classement alternatif reflétant le monde tel qu'il devrait être! C'était piloté par Centrale il me semble.
Mais je pense que la méthodologie de Shanghai fait sens si un type est à Harvard et Columbia par exemple parce qu'il est payé par les deux facs, a deux labos etc... Le problème avec le CNRS c'est que n'étant pas une université, il ne peut apparaitre dans un classement d'universités! Par ailleurs, il me semble que Fert sur-vend les choses quand il dit que PSud ou Jussieu devraient remonter vers la 20e place: à Jussieu et Orsay il n'y a presque pas de Lettres & Sciences Humaines et le budget est assez ridicule alors ce qui et miraculeux, c'est que ces facs fassent aussi bien!
Sinon, il y a Paris Universitas: http://www.paris-universitas.fr/
La réponse est intéressante sur certains points, relativement médiocre sur d'autres (rhétorique de maternelle certes digne de celle de Badinguet), voire mensongère.
En particulier, elle joue sur les mots en ce qui concernent l'évaluation ; Sarkozy parle de l'évaluation des résultats et d'une carrière, pas du peer-review des papiers.
Une autre réaction :
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/01/28/927-sarkozy-defie-l-intelligence
Sur le classement des Grandes Ecoles, c' est une histoire délicieuse : c'était l'Ecole de Mines qui avait fait un classement basé sur le nombre de PDG dans les 500 grandes entreprises modiales, voir
http://chezmatthieu.blogspot.com/2007/09/classement-des-universits-lecole-des.html
Les grandes Ecoles françaises étaient surévaluées du fait de la cosanguinité entre Fonction Publique et industrie française. L'Ecole des Mines elle-même ne devait son classement flatteur (dixième) qu'aux Corpsards des Mines du classement !
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