J'ai écouté (distraitement) Adieu, De Gaulle, De Gaulle (un film sur la fuite à Baden Baden de 68, qui a au moins l'intérêt de rappeler à quel point Alain Peyrefitte était vraiment un opportuniste) et un aspect de la réalisation est l'accompagnement musical, qui me semble avoir été exclusivement anglo-saxon (par exemple, je crois qu'il y avait José Feliciano, mais je n'ai pas tout identifié). C'était un peu curieux pour représenter l'inconscient des manifestants maoïstes ou anarchistes ou bien parfois même en entrant dans le point de vue gaulliste.
On peut imaginer soit (1) que la musique française médiocre de type yéyé n'aurait pas assez de gravité, (2) que la musique française de meilleure qualité ne serait pas assez associée à 68, (3) que le réalisateur est inconsciemment déterminé par d'autres films "générationnels", qu'ils soient américains ou non, où certaines chansons américaines un peu élégiaques (California Dreamin' par exemple) représentent mieux la nostalgie des années 60.
Mais dans le cas d'un film un peu politique (même si le vrai thème semble être l'angoisse personnelle de De Gaulle face à la déréliction), cela donne un écart curieux où on a l'impression que le réalisateur américanise rétroactivement le passé gaulliste, en une période un peu moins globalisée. La jeunesse de l'époque, à en juger par le succès de certaines adaptations ou traductions directes, devait encore assez peu connaître les originaux.
Bomb Cyclone
-
So, I'm writing this from a friend's house, about 15 minutes south of
Grubb Street. Because Grubb Street is currently without Internet.
You may have he...
Il y a 32 minutes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire