mardi 22 décembre 2020

Star Trek Discovery, Saison 3


La saison 1 de Star Trek: Discovery avait été un hommage à deux épisodes "originels" S02E04 "Mirror, Mirror" (celui où la Fédération découvrait l'Empire terran fasciste dans un univers parallèle) et S03E02 "The Enterprise Incident" (celui où Kirk se fait une opération chirurgical pour devenir un Romulien et voler le cloaking device des vaisseaux ennemis) et avait vu un Humain contrôlé par un esprit Klingon et un autre Humain remplacé par son homologue de l'univers miroir. 

La saison 2 ressemblait plus à Terminator (ou à la rigueur à S02E24 "The Ultimate Computer") avec tout un voyage temporel où la Fédération devait comprendre des messages du futur pour découvrir qu'une IA de leur époque allait compter éradiquer toute vie. Le gros défaut de cette saison est que cela finit par retomber sur ses pattes mais qu'une grande partie paraissait mal gérer les paradoxes temporels (Burnham qui tente de se tuer pour faire en sorte de contacter celle qu'elle croit être son soi futur sans se demander si dans ce cas, la Burnham future ne se souviendrait pas de ce qu'elle a fait sans passer par une telle extrémité). 

Cette nouvelle saison semble pour l'instant (je ne l'ai pas finie) plus originale dans son avenir post-apocalyptique. 

Elle envoie le Discovery dans un lointain futur du XXIIIe au XXXIIe siècle et la Fédération s'est quasiment écroulée, suite à une catastrophe interstellaire où tout le dilithium de leurs vaisseaux avait explosé pendant les sauts dans l'hyperespace. L'univers de ST est censé être post-rareté mais les auteurs sont toujours obligés de réintroduire la rareté par ces "cristaux de dilithium" si rares qui sont le principal moyen de voyager plus vite que la lumière (en dehors de l'absurde voyage "mycostellaire" utilisé dans DISCOVERY). 

Cela a changé radicalement le personnage de Burnham. L'actrice Sonequa Martin-Green n'est plus du tout contrainte de jouer sur la froideur de son origine vulcanienne. Le contraste est si saisissant qu'on ne peut que mieux remarquer à quel point elle devait se brider auparavant. 

Je craignais un peu une atmosphère à la Star Trek Voyager dans la déconnexion temporelle mais on a au moins une occasion pour une parabole politique sur l'essence de la Fédération. Au lieu de la considérer comme un cadre évident, elle redevient une finalité indispensable pour surmonter les conflits entre les espèces vivantes de l'univers. Et en un sens, c'est au contraire une des saisons les plus ancrées dans l'atmosphère classique de ST: DS9. Ils reprennent d'ailleurs un concept d'une série originale ST (qui devait s'appeler Star Trek Federation) qui avait été proposée et abandonnée en 2006. Cela ressemble aussi un peu à Andromeda (si ce n'est qu'il reste encore un peu de la Fédération). 

Les non-humains sont encore plus présents à bord du vaisseau que dans le passé et parfois sans explication. Par exemple, en plus du capitaine Kelpien, il y a maintenant un Saurien, une symbionte Trill-Humaine et le nouvel officier scientifique avec l'énorme tête est un Osnullus mais ce n'est jamais dit dans la série. 

En plus de tous ces extra-terrestres, c'est aussi la première série à autant insister sur les robots de maintenance qu'on voit tout le temps en train de réparer la coque du vaisseau. 

dimanche 20 décembre 2020

Terres d'Arran

 

Par Radio Rôliste, j'apprends qu'il y a un nouveau jeu de rôle Les Elfes dans l'univers des Terres d'Arran et je vois que je dois être un peu décalé car je n'en avais pas du tout entendu parler cette année, je n'avais même pas vu passer la précommande. J'avais un peu mentionné ces bandes dessinées à l'univers partagé dirigé par Jean-Luc Istin. Il y a eu 30 albums Elfes et au total 62 volumes de la série Terres d'Arran (Nains, Orcs, Mages), ce qui dépasse donc les chronologies complexes de Donjon Potron Minet, Zénith et Crépuscule, Arran est assez générique, très D&D, mais j'aime bien certains des dessinateurs. Peut-être que Les Maîtres Inquisiteurs sera le suivant ? 

To Briskly Go

 

Netflix offre une option d'accroître la vitesse du film et je me suis amusé à accélérer un épisode de Star Trek Discovery (à x1,25 voire x1,5 !). A ma grande surprise, cela améliorait pas mal la série, et notamment les dialogues - alors que les mouvements corporels devenaient un peu trop slapstick

Quand je regarde un Star Trek, j'ai souvent l'impression d'une nouvelle qui aurait mieux tenu sur 30 minutes et qui est un peu artificiellement allongée sur 50. En revanche, le personnage de Sylvia Tilly (jouée par Mary Wiseman) est la seule qui supporte mal l'accélération comme elle parle très vite. Certaines interjections courtes ou irritées deviennent aussi plus bizarres. Mais dans les scènes dramatiques, un Vulcain comme Spock (et même Michael Burnham) parle de manière tout à fait normale, ce qui me fait penser que son jeu est un peu trop saccadé. 

J'en suis toujours à la saison 2 de l'an dernier mais je suis étonné par l'obsession sur le thème paranoïaque du traître malgré lui dans cette série. Dans la saison 1, on avait un Humain modifié pour abriter une partie de la psychologie d'un Klingon. Dans la saison 2 (qui est en gros Terminator dans l'espace), on a une Humaine possédée par un Virus dans son augmentation cybernétique et un autre contrôlé par des nanomachines. Entre le succès de Galactica (où il fallait chercher qui était un Cylon) ou tous les jeux du genre Among Us, je me demande si cette nouvelle obsession de la trahison, de l'infiltration par la Cinquième Colonne traduit une nouvelle paranoïa de la société sur les agents étrangers. Au lieu du simple complotisme (qui cherche un groupe avec une intention), le film de zombie montre l'irresponsable qui ne s'inquiète pas assez de la morsure qui va en faire malgré lui un agent ennemi. 

Moi-même, j'y succombe puisque je fais partie de ceux qui croient plutôt au premier degré que Trump doit être quelque sorte de candidat mandchou pour Poutine. Si jamais ce n'était qu'une hantise néo-maccarthyste inversée de ma part, je regretterais sans doute d'avoir participé à cette névrose collective. 

samedi 12 décembre 2020

Le Capitaine (1965-2020)

 Via Imaginos et Psychée, Jérôme Bianquis, un des principaux dirigeants du GroG, est décédé à 55 ans, d'une crise cardiaque. Il était enseignant de sciences économiques et sociales en lycée et j'avais eu l'occasion de discuter avec lui pendant les 40 ans du jeu de rôle où il m'avait expliqué comment il utilisait Prezi Present dans ses cours et conférences. Il consacrait énormément de temps au jeu de rôle, entre le fichage des jeux sur le GroG et en visitant de très nombreuses conventions. Il manquera à notre loisir.