Netflix offre une option d'accroître la vitesse du film et je me suis amusé à accélérer un épisode de Star Trek Discovery (à x1,25 voire x1,5 !). A ma grande surprise, cela améliorait pas mal la série, et notamment les dialogues - alors que les mouvements corporels devenaient un peu trop slapstick.
Quand je regarde un Star Trek, j'ai souvent l'impression d'une nouvelle qui aurait mieux tenu sur 30 minutes et qui est un peu artificiellement allongée sur 50. En revanche, le personnage de Sylvia Tilly (jouée par Mary Wiseman) est la seule qui supporte mal l'accélération comme elle parle très vite. Certaines interjections courtes ou irritées deviennent aussi plus bizarres. Mais dans les scènes dramatiques, un Vulcain comme Spock (et même Michael Burnham) parle de manière tout à fait normale, ce qui me fait penser que son jeu est un peu trop saccadé.
J'en suis toujours à la saison 2 de l'an dernier mais je suis étonné par l'obsession sur le thème paranoïaque du traître malgré lui dans cette série. Dans la saison 1, on avait un Humain modifié pour abriter une partie de la psychologie d'un Klingon. Dans la saison 2 (qui est en gros Terminator dans l'espace), on a une Humaine possédée par un Virus dans son augmentation cybernétique et un autre contrôlé par des nanomachines. Entre le succès de Galactica (où il fallait chercher qui était un Cylon) ou tous les jeux du genre Among Us, je me demande si cette nouvelle obsession de la trahison, de l'infiltration par la Cinquième Colonne traduit une nouvelle paranoïa de la société sur les agents étrangers. Au lieu du simple complotisme (qui cherche un groupe avec une intention), le film de zombie montre l'irresponsable qui ne s'inquiète pas assez de la morsure qui va en faire malgré lui un agent ennemi.
Moi-même, j'y succombe puisque je fais partie de ceux qui croient plutôt au premier degré que Trump doit être quelque sorte de candidat mandchou pour Poutine. Si jamais ce n'était qu'une hantise néo-maccarthyste inversée de ma part, je regretterais sans doute d'avoir participé à cette névrose collective.
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