Quand on voit à quel point les politiciens américains des différents Etats aiment attribuer à "Washington" tous les pires vices devant leurs électeurs, alors que ces Etats ont une si large unité culturelle, on ne peut pas vraiment se plaindre que nos hommes politiques de nos vieux Etats-Nations qui furent souverains rejettent tant de fautes sur Bruxelles, comme c'est encore plus récent et donc plus exotique.
Dans cette entrée sur Cecil Rhodes, j'apprends une évolution sémantique sur le terme de "colonialisme". A l'époque de l'Empire britannique (à en croire cet article), le "colonialisme" ne désignait pas exactement la défense de l'expansion coloniale mais le fait de donner plus d'autonomie aux colonies de peuplement, aux représentants des colons. Le terme de colonialisme s'opposait à "impérialisme" (la thèse que la métropole centrale devait prendre plus de direction sur les colons). Mais dans certains cas, l'impérialisme en ce sens pouvait mieux défendre les droits des "indigènes" que le colonialisme. L'apartheid sud-africain fut en partie une idée plus "coloniale" (d'origine Afrikaner) qu'impériale.
Ce fut d'ailleurs un des enjeux de l'Indépendance américaine : les Coloniaux rebelles trouvaient que la Monarchie respectait trop des traités avec certaines tribus autochtones contre eux (cf. une des remontrances contre le Roi dans la Déclaration : "He has endeavoured to bring on the inhabitants of our frontiers, the merciless Indian Savages, whose known rule of warfare, is an undistinguished destruction of all ages, sexes and conditions").
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