(voir partie 1)
Tome 16 : Ove (1994)
Aria arrive dans un territoire violemment patriarcal et obscurantiste aux bords de l'Empire gervère. Aria dérobe d'un bucher un manuscrit d'un historien qu'on vient de brûler parce qu'il "était possédé par un esprit". Elle découvre l'histoire du territoire voisin de Plénade et entend parler d'une femme persécutée. Elle fait s'évader du temple Phanèle, la femme emprisonnée par son mari et les prêtres parce qu'elle disait être la réincarnation d'Ove. Ove était, 457 ans avant, l'épouse de Guévrenne, un génial architecte qui avait construit les aqueducs et les catacombes de ce territoire envahi par des barbares nomades machistes avant d'aller se réfugier en Plénade. Le territoire a depuis refoulé tout ce passé et l'a recouvert par la répression violente de traditions pré-patriarcales. Aria et Ove traversent le désert et retrouvent Guévrenne. Il ne s'agit pas de sa réincarnation cette fois mais du Guévrenne "originel" qui est devenu le commandeur immortel de la Plénade. Mais Guévrenne, lui, a au fil du temps en 457 ans perdu sa mémoire originelle et ne ressent aucun amour pour Ove alors qu'il tombe amoureux d'Aria. Il prétend (de manière mensongère) pouvoir transmettre son secret de l'immortalité si elle l'épouse mais elle refuse (comme elle avait déjà refusé l'immortalité cédée par le Dragon dans le tome 2).
Michel Weyland aime jouer avec les prophéties déçues (vol. 10/13) et il inverse le thème romantique de l'amour prédestiné ou de l'éternel retour. Phanèle-Ove vit dans l'illusion d'un amour éternel avec l'âme de Guévrenne et elle devra faire le deuil de cette éternité devant le corps de Guévrenne qui a changé pendant ces cinq siècles.
Tome 17 : La Vestale de Satan (1995)
Aria décide de rentrer vers l'Arnolite en passant par la Forêt de Satan. D'après la légende, la Forêt vivante recouvre un ancien Temple d'Or qui fut détruit par une rivière qui s'était déplacée. Rénaël, dernier des fils de Guévrenne (vol. 16) veut explorer la Forêt d'où nul ne revient. La Forêt vivante renvoie en effet la violence de tout intrus sur lui. Aria et Renaël parviennent aux ruines du Temple d'Or et y trouvent un village dirigé par Grand-Chêne. Celui-ci, ancien médecin, avait trouvé l'horrible origine secrète de l'immortalité de Guévrenne et s'était enfui dans le Temple d'Or où il avait été rejoint par d'autres réfugiés assez paisibles pour passer le filtre de la Forêt. Guévrenne est en fait revitalisé à chaque fois qu'un de ses fils meurt et il devrait donc rajeunir à la mort de Rénaël. Aria - que Grand-Chêne a rebaptisé "la Vestale de Satan" - découvre que Grand-Chêne utilise un parasite mis dans la boisson pour contrôler tous les habitants réfugiés dans cette colonie "utopique" au milieu de la Forêt. Rénaël et elle repartent de la Forêt et quand Guévrenne attiré par le trésor du Temple d'Or décide d'explorer la Forêt à son tour, il semble être finalement tué par les arbres qui avaient épargné son fils.
Guévrenne est décrit comme un Vampire "dynastique" original, dont la longévité ne vient que de ses propres fils et il absorbe leur force vitale comme Kronos dès qu'ils périssent (ce qu'il cause parfois lui-même). Grand-Chêne, assez serein pour avoir passé l'épreuve sylvestre, se montre tout aussi manipulateur que Guévrenne pour régner sur sa petite communauté buccolique. La relation entre Aria et Rénaël est ambiguë comme il semble vouloir la harceler sexuellement à leur première rencontre et qu'ils deviennent amants par la suite.
Tome 18 : Vénus en Colère (1996)
Aria est attaquée par un bande de brigands et retrouve enfin la mémoire. Ce sont les anciens petits brigands avec lesquels elle avait été élevée. Après la mort de ses parents (vol. 9/14), Aria avait été confiée au marin qu'elle appelle son "oncle" (qui me semble encore rester anonyme) et elle avait ensuite été enlevée par un souteneur nommé le Grand Maître Archigral. Elle avait reçu sa première épée de son jeune ami Tigron, son premier amour. Après avoir été violée par Archigral quand elle avait 13 ans, elle l'avait émasculé et s'était enfuie. Elle apprend alors qu'Archigral vit encore et va le retrouver pour l'exécuter. Il a survécu mutilé et dit à Aria qu'il a honte de ce qu'il a fait. Avant de mourir, il lui lègue sa propriété dont elle fait une auberge. Elle donne l'auberge à gérer à son ancien "oncle" et à son épouse ainsi qu'aux anciens petits brigands, dont Tigron, devenu luthier. Mais elle décide de repartir en aventures.
C'est un épisode décisif à plusieurs titres puisqu'il raconte les origines d'Aria et fait passer la série vers un style plus adulte. Mais le happy ending à la fin paraît un peu forcé pour constituer une famille et une maison pour la personnage. Le scénario dickensien à la Oliver Twist (avec le "Grand maître" Archigral à la place de Fagin) est peut-être devenu un peu cliché et je regrette (malgré tout le "réalisme") qu'on ne puisse jamais avoir d'héroïne de fantasy sans une scène d'abus sexuel. La fuite d'Aria la faisait sauver par un loup (et j'avais cru que c'était en réalité un dieu, tout comme l'aigle qui délivre Aria des Amazones) mais tout cela vient d'être complètement révisé comme un faux souvenir dans le vol. 36 où on apprend que le loup était en réalité un chien et qu'Aria n'était pas autodidacte dans l'art de l'épée et qu'elle avait caché son vrai maître. Peut-être est-ce la révélation de l'affaire de l'écrivaine belge Monique De Wael/Misha DeFonseca (qui avait inventé une histoire où elle était sauvée par des loups) qui a poussé Michel Weyland à supprimer cet épisode ?
Tome 19 : Sacristar (1997)
Aria retrouve près de la ville de Corléans son amour d'enfance Tigron (alors que d'autres brigands tentaient de la violer). Le maître de la ville de Gordrom, Sacristar, dont la mère avait été lapidée pour adultère avec un sorcier, s'était vengé en faisant mourir tous les hommes de la région et les femmes survivantes sont devenues un groupe d'amazones dirigées par Vulcane. Les troupes de Sacristar cherchent à les réduire en esclavage. Les Amazones envoient Aria à Gordrom pour se faire passer pour Braneline la Guérisseuse et voler le talisman de Sacristar qui est censé protéger sa vie. A Gordrom (ville aux anciennes canalisations qui semble avoir des eaux thermales), Aria découvre qu'elle est le double de la mère assassinée de Sacristar et que Sacristar aurait pu être un peintre pacifique s'il n'avait pas été dévoré par son désir de vengeance contre ceux qui ont lapidé sa mère. Quand elle lui reprend le talisman, toutes le mal commis par Sacristar se retourne contre lui et il meurt (ce qui était aussi un peu la mort de Guévrenne dans le vol. 17).
La conclusion est paradoxale : le tyran, artiste raté (toujours l'opposition entre Art et Despotisme) était moins coupable qu'on le pensait et les amazones, qui cachaient le secret de la lapidation de sa mère, se sont libérées de leur société patriarcale en partie grâce à ses persécutions. On n'explique pas du tout pourquoi Aria a tant de "doubles" dans cette série comme la mère de Sacristar (comme Ganièle vol. 12). La mère d'Aria a-t-elle eu des jumelles ? Sacristar était-il en réalité de la même famille qu'Aria ?
Tome 20 : La Fleur au Ventre (1998)
Aria tombe enceinte de Tigron et décide de repartir vers l'Arnolite, terre de ses ancêtres (vol. 15). Elle laisse Tigron à Gordrom encore convalescent après les blessures reçues de Sacristar. Elle prend une escorte avec l'amazone Rexanne et un homme nommé Arobate. Arobate réussit à faire tuer toute l'escorte et faire boire une potion de Bellivrier (champignons d'Améronne, vol. 12) qui rend Aria amnésique. Arrivé chez lui, Arobate se fait passer pour Tigron pour qu'Aria le prenne pour le père de l'enfant à naître. Au bout de quelques mois dans la demeure d'Arobate, le foetus avertit (télépathiquement) Aria qu'elle est droguée. Elle cesse d'accepter le Bellivrier et retrouve la mémoire.
Sur cette image, on voit entre autres un Chevalier d'Aquarius, Grand-Chêne, Arcane, Jolyce & Lyoll, le navire de Betelvelle, Stralabas, un Taurok, le livre de Phealgal, le combat des dames, Guévrenne, Vendéric le Frône et le sceptre de Lumière, Galbec, la statue de Janessandre, un Corbeau de Formoria.
Sauvée par l'amazone Rexanne, Aria brule le bellivrier et toute la demeure mais épargne Arobate. Elle arrive enfin en Arnolite avec Rexanne où les Frônes les accueillent. Le Grand Frône confie à Aria un Château en bord de mer. Tigron les rejoint et ils se préparent pour l'accouchement.
Il s'agit peut-être de l'un des plus importants tournants de la série avec cette grossesse de l'héroïne. Ce sinistre (et charmant) Arobate est l'un des pires "méchants" de la série dans sa manipulation digne du pire sadisme de GRR Martin - et on a enfin un "méchant" beau, ce que Weyland n'avait guère fait avant, à part à la rigueur Glore. Il est dit qu'il a déjà été veuf dix fois, ce qui en fait clairement un analogue de Barbe-bleue. L'amnésie d'Aria va encore se reproduire dans le vol. 30.
Tome 21 : La Griffe de l'Ange (1999)
Aria accouche d'un enfant mais à cause des effets du lac Aquarius (vol. 4), l'enfant est cornu et a des écailles. Il est télépathe et a une croissance accélérée. Il choisit lui-même son propre nom, Sacham, "Chant d'Etoile" en Vieil Arnolitain. Tigron, écoeuré par l'enfant mutant, tente de le tuer et Aria le chasse alors du château. Les villageois près du château aussi attaquent le château parce qu'ils ont entendu parler du monstre. Aria, Rexanne et Sacham s'enfuient chez les Frônes qui font une cérémonie pour soigner Sacham de sa mutation et de son vieillissement accéléré. Pendant le rituel, Aria expulse de son ventre sur un autre plan une créature ophidienne, mélange de vouivre et de gorgone, la Reine d'Aquarius( liée à la "Déesse qui pleure" vol. 5) Sacham est sauvé et Aria est "décontaminée". Il a désormais l'apparence d'un adolescent normal. Il a perdu les mémoires superposées de ses vies antérieures mais a gardé un don pour la sculpture. Il fabrique un faux enfant mort et ils font croire aux villageois que le vrai fils d'Aria est décédé.
Entre cet album et le suivant, Aria a expulsé Rexanne de sa demeure, comme on l'apprend dans le vol. 23.
Tome 22 : La Voie des Rats (2000)
Sacham, le fils d'Aria, part d'Arnolite pour retrouver son père Tigron avec lequel il souhaiterait se réconcilier. En chemin, il se lie avec un magicien itinérant et sa fille, Marvèle, et découvre un don de guérisseur. Il ignore qu'Aria les suit en secret. Arrivé à Jeffrelle, la ville où Tigron était luthier, Sacham découvre que son père a été maudit pour sa tentative d'infanticide et qu'il a vieilli de décennies. Il lui rend sa vigueur mais Tigron reste "maudit" : sa main redeviendra desséché à chaque fois que ses pensées redeviendraient hostiles ou agressives. Sacham est ensuite enlevé avec Marvèle par Mertaer, seigneut médecin de Jeffrelle qui veut lui voler ses secrets de guérisseur. Aria, en passant par les égoûts de Jeffrelle, réussit à délivrer Sacham et Marvèle, mais Sacham décide de vivre désormais avec la jeune Marvèle.
Tome 23 : Le Poussar (2001)
Aria trouve des lettres codées adressées à un certain Plume de Verturion. Elle prend pour guide le vieux Ramash, qui cache une immense fortune. A Verturion, ils retrouvent Plume, un enfant devenu replié sur lui et maladif depuis le jour où son père adoptif Théor de Talébert a volé son poussar (son totem chamanique, ici en forme de sanglier) pour se venger de son ex-femme Marlanne et il en a fait le cimier de son casque en allant vivre avec une riche dame Glystèle et leur serviteur le monstrueux Ollo, demi-saurien aux yeux de caméléon. Aria devra finalement tuer Théor qui tente de la violer et elle reprendra le poussar. Elle réussit à échapper aux sables mouvants grâce à son cheval Furia. Elle découvre que Marlanne est en fait la mère de Rexanne et que cette dernière avait fait ces fausses lettres codées pour pousser Aria à venir sauver Plume, qui guérit en effet dès qu'il récupère son poussar. Bien qu'elle soit furieuse d'avoir été manipulée par Rexanne, Aria confie son Château de bord de mer à Rexanne et sa famille. C'est la deuxième fois qu'elle renonce à une maison qu'elle a gagnée (après le vol. 18).
Tome 24 : L'Âme Captive (2002)
L'aubergiste Ophale explique à Aria que son mari, l'érudit Glurnad a été transformé par Ephème le chef du village en une "bille" de pierre et que le seul moyen de le libérer serait en brulant cette bille avec le feu d'un Draguédon dans les montagnes. Elles vont dans les monts des Draguédons (et l'écorce de leurs oeufs forment un alliage métallique très résistant appelé du "draguar"). Les frères d'Ophale viennent la ramener de force et aimeraient voler quelques oeufs de Draguédon mais Aria utilise une épée faite en draguar pour détruire les pièges. Les hommes du village tentent alors d'offrir Aria en sacrifice aux Draguédons mais ceux-ci la sauvent en remerciement pour avoir préservé leurs oeufs. Elle rencontre Ephème qui lui explique comment il a trouvé une arme de l'époque pré-cataclysmique qui transforme la matière en une bille dense et qu'il tente de préserver les secrets de cette civilisation en écartant les intrus comme Glurnad (il révèle aussi que les Draguédons sont une ancienne mutation des chauves-souris). Après la mort d'Ephème, Aria réussit à délivrer l'âme de Glurnad dans le ventre d'un Draguédon pour lui permettre de "continuer ses pérégrinations de métempsychose".
Tome 25 : Florineige (2003)
Au port de Sanarphante, à l'auberge de la sirène d'or, Aria est droguée et capturée par les hommes du seigneur et armateur Xarsiar. Ses équipages doivent pêcher des "Xérènes", créatures aquatiques intelligentes qui sont devenues l'obsession de Xarsiar. Aria s'échappe et rejoint une caverne des Xérènes dirigée par Gonduald. Celui-ci lui demande d'aller sauver leur soeur, Florineige., proie de Xarsiar. Aidée par de petits "krylfes", des créatures qui ressemblent à des insectes ou scorpions volants intelligents et télépathes, Aria fait s'évader Florineige et la soigne chez un peintre nommé Maïc Ouellette (autoportrait de Michel Weyland, je présume). Aria repart avec deux krylfes restés fidèles.
Tome 26 : Le Jardin de Baohm (2004)
Aria perd son cheval Furia, blessé par un poison (elle perd aussi ses krylfes qui sont avec lui). Découragée, elle est recrutée dans la secte locale de Baohm, qui utilise des drogues d'Améronne pour conditionner ses fidèles. Elle a des hallucinations où elle croit retrouver ses parents morts, ainsi que Furia et Arcane (morte dans le vol. 13) dans le Paradis de Baohm. Le gourou de la secte la manipule pour la pousser à infiltrer et assassiner avec un gaz toxique un groupe d'Amazones qui résistent à ses chevaliers. Mais un alchimiste, à qui le gourou avait volé son livre et ses produits, a soigné Furia et guérit Aria de son conditionnement. Avec les Amazones (dirigée par une vieille reine défigurée), Aria vient dé-conditionner tous les notables de la région qui étaient sous le contrôle du gourou. Celui meurt tué par le dard des krylfes d'Aria.
L'idée des drogues et du contrôle mental avait déjà été utilisée au moins dans les volumes 17 ou 20. La structure est un peu l'inverse du vol. 19 où des Amazones envoyaient Aria pour assassiner un tyran alors qu'ici elle est contrôlée par le tyran pour se faire tuer en attentat-suicide chez les Amazones.
Tome 27 : Chant d'Étoile (2005)
Aria apprend par hasard que Sacham est tombé malade et a perdu son pouvoir de guérison. Il est détenu par le seigneur de Kervaudan et beaucoup de ses anciens patients lui en veulent car leurs maux se sont même agravés depuis sa maladie. Aria l'opère alors d'une étrange tumeur qui poussait sur sa cage thoracique et la jette dans la plante carnivore du gouverneur de Kervaudan. Dès qu'il guérit, Sacham peut enfin soigner le gouverneur et quitter ce territoire, avec un sauf-conduit pour "Asphart, gouverneur de Vandore". Ils repartent avec Marvèle (qui a grandi depuis le vol. 22).
une des très rares "cartes" dans Aria
La tension utilise une étrangeté fantastique propre aux récits d'horreur et qui reste mystérieuse. Weyland préfère sans doute ce type d'atmosphère d'inquiétante étrangeté que la fantasy merveilleuse même s'il garde des happy endings.
Tome 28 : L'Élixir du Diable (2006)
Aria, Sacham et Marvèle, en route vers Vendore, rendent leur liberté aux Krylfes avant de rencontrer d'autres créatures de la même famille, les Krylfirs (grands comme des chauves-souris et dont le poison acide, l'elixir du diable, est encore plus puissant que le dard des Krylfes). Il existe en effet d'autres variétés comme les Krylfars et les Krylfons (grands comme des singes ailés). Guidée par le nain fanfaron Crafouille, Aria, qui ne comprend pas pourquoi les Krylfirs la poursuivent sans la piquer, entre dans la société des Krylfons et apprend qu'elle est harcelée parce que le couple des Krylfes ne voulait pas être libérés. Elle met fin à ces essaims de Krylfirs agressifs en se réconciliant avec son couple d'amis.
On apprend par la suite (vol. 32) que les deux petits Krylfes sont pourtant quand même restés en Vendore avec Sacham et Marvèle.
Tome 29 : La Poupée aux Yeux de Lune (2007)
Aria revient vers son château d'Arnolite (quitté au vol. 23) avec le nain Crafouille qui voudrait se faire soigner par les Frônes. Quand ils arrivent, Rexanne a été laissée presque morte par un groupe de voleurs-saltimbanques, Trichie l'assassin au poignard et Gorby l'hypnotiste, qui utilise une marionnette nommée "Consensus" avec des yeux en cristaux de lune. Une Frônesse naine soigne Rexanne et Aria part la venger en allant affronter les uns après les autres le groupe des brigands dans leur cachette dans le vieux temple abandonné du lac sylvestre de Talgore. Quand Aria revient, Crafouille est désormais lié à la Frônesse, qui récupère ses cristaux de lune.
C'est un des épisodes les plus "réalistes" dans sa confrontation psychologique et physique et pourtant tout le décor du lac est assez "irréel". Le combat entre Aria et Trichie permet aussi de montrer comment la mercenaire chevaleresque n'est pas devenue cette assassin alors qu'elles étaient issues du même genre d'éducation violente, comme elle avait été éduquée par des brigands. Weyland aime bien jouer sur l'innocence de cette marionnette enfantine qui sert ici d'instrument de mort - de même que l'objet transitionnel dans le vol. 23 devenait le fétiche sinistre du pouvoir paternel.
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