samedi 3 juillet 2010

Séries TV sur l'histoire romaine



Wikipedia a une liste de films se déroulant dans la Rome antique classée par l'ordre chronologique des événements. On pourrait adopter le même ordre pour les séries et mini-séries télévisées.


  • Spartacus: Blood and Sand (2010) de 73 à 71 avant JC : une série qui utilise plus d'hectolitres de sang sur la caméra que tous les films sur le Vietnam réunis. On n'apprend pas grand-chose sur Rome puisque la Guerre servile ne fut qu'un détail local (sauf si la Saison 2 réussit à introduire un Pompée intéressant, mais je doute qu'on s'intéresse beaucoup à Crassus une fois que la série aura éliminé le préteur Gaius Claudius Glaber). Rome avait une vision un peu lubrique de la société romaine, mais Spartacus en donne vraiment un aspect de fornication perpétuelle digne d'un fantasme pornographique. Mais on peut admirer la quantité d'histoires inventées sur une base assez brève.



  • Rome (2005-2007) 1e Saison (de 52 avant JC à 44 avant JC), 2e Saison (de 44 BC à 31 avant JC) : J'ai du mal à supporter l'héroïsation continuelle d'Auguste et je ne m'intéresse pas tellement aux intrigues secondaires sur les personnages fictifs (Vorenus le plébéien et Pullo l'affranchi) mais cette série a quand même des qualités. Le camp républicain est certes plutôt ridiculisé mais ce n'est pas complètement manichéen. Jules César et Marc-Antoine ont quand même des défauts.

    Je ne mentionne pas la mini-série Empire qui couvre à peu près la même période que la 2e Saison de Rome et qui est à éviter. Octave y est bon et naïf.



  • I, Claudius (1976) de 24 BC à 54 AD : un peu l'inverse de Rome puisque le pauvre Auguste n'y est quasiment que le pion de la monstrueuse Livia, la vraie héroïne marquante des premiers épisodes.

    Pour le scénario du païen Robert Graves, il fallait un personnage de Déesse pour centrer le récit. Le thème est que la dynastie julio-claudienne a réussi à arrêter enfin les Guerres civiles entre hommes mais pour les déplacer entièrement en une Guerre secrète familiale animée par les femmes comme Julia Augusta, Octavia, Livilla, Messaline ou Agrippine. Les personnages sympathiques (Drusus puis Claude) voudraient restaurer un pouvoir républicain mais les Empereurs sont déifiés et la théorie de Livia de la monarchie dynastique tempérée par l'assassinat finit par l'emporter malgré la quasi-réfutation de l'autocratie sous Caligula. Claude y est un personnage hamlétien, un intellectuel qui feint une forme d'idiotie pour survivre aux empoisonnements autour de lui.



  • A.D. (Anno Domini) (1985) de 30 AD à 68 AD, la vie de Saint Pierre et de Saint Paul et les règnes de Tibère, Caligula, Claude et Néron. Le scénario écrit par le catholique Anthony Burgess représente pourtant une vision assez négative de Paul de Tarse en fanatique (mais je me demande dans quelle mesure cela pourrait être évité, comme si l'intolérance était le prix à payer pour l'universalisme). Simon-Pierre le Pêcheur y est nettement plus sympathique mais aussi plus conservateur du judaïsme.




  • On le voit, il n'y en a que pour la période des Julio-Claudiens, à part la mini-série en 4 épisodes Masada (1981) qui raconte un épisode de la Guerre de Judée en 73 AD sous Vespasien et la mini-série britannique The Last Days of Pompei (1984) en 79 AD sous Titus.

    Mais les milles ans de Rome sont presque toujours couverts dans le même siècle, celui d'Auguste et de Jésus.

    Le problème des fictions occidentales qui se déroule après Néron est que le thème en est presque toujours les persécutions des Chrétiens. C'est pourquoi le récent Agora était un peu rafraichissant en montrant des persécutions de polythéistes sous Théodose I et Théodose II de 395 à 415 AD.

    Il y a eu aussi des adapations de pièces de théâtre qu'on pourrait ajouter (d'ailleurs, la série de la BBC I, Claudius est parfois presque du théâtre filmé).

    Par exemple, la pièce de Friedrich Dürrenmatt, Romulus der Große (1947) sur la chute de Rome en 476 AD a été montée dans un téléfilm allemand, en 1965 et une version française en 1971. Cela doit être impossible à retrouver mais sans doute meilleur que le raté The Last Legion où Romulus Augustule apporte l'épée Excalibur en Bretagne (avec l'aide d'une ninja indienne...).

    Add.

    Cette célèbre statue d'Auguste une fois recolorisée pour être plus proche de son état originel me fait un peu penser à Lino Ventura jeune (et en plus blond).

    Ceterum... je crois toujours ceci : "Pencharda dimmitenda est".

    2 commentaires:

    Anonyme a dit…
    Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
    Anonyme a dit…

    lino ventura jeune fille...