L'émir algérien Abd el-Kader (1808-1883) devint très vite populaire même en France après sa capture en 1847. La Seconde République en 1848 se fascina pour le personnage du chef de guerre, poète et mystique soufi (ce qu'indique son nom, membre de la confrérie de la Qadiriyya) et il fut finalement libéré mais exilé en Syrie par Napoléon III en 1852.
Cette longue chronique (avec une chute assez amusante) raconte en détail comment l'émir Abd el-Kader symbolisa en 1860 la tolérance algérienne en sauvant la vie de milliers de Chrétiens en Syrie pendant des massacres confessionnels (qui venaient plutôt de Druzes). Certains Chrétiens de Syrie prirent même le surnom d'"Algérien" en son honneur. L'Empire français remit à son vieil adversaire la Grand-Croix de la Légion d'honneur et le monde entier se prit d'admiration pour l'Emir (une ville américaine de l'Iowa adopta même le nom d'Elkader dès 1847).
La mythification d'Abd el-Kader dans le monde occidental n'était donc pas seulement la valorisation courante d'un Vercingétorix vaincu pour mieux grandir Bugeaud en César victorieux mais plutôt la reprise de la figure de l'ouverture d'un Saladin romantique comme l'Autre honorable qui appelle à une exigence supplémentaire.
You Got Democracy in My Medieval Fantasy!
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Too many fantasy settings feature the political systems of the real world
middle ages, but there isn’t a good reason for this prevalence. I make the
case f...
Il y a 2 heures
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