Mellon a voulu essayer un Livre Dont Vous Êtes le Héros et, me hâtant qu'il en ait lu avant l'adolescence où il sera tombé fatalement dans les jeux vidéo et ne m'adressera plus la parole, je lui ai donc acheté le premier volume de Lone Wolf de Joe Dever & Gary Chalk, comme c'est souvent considéré comme le meilleur LDVELH, grâce à l'univers et la personnalisation du héros.
Oui, je sais qu'il est gratuit sur téléphone portable mais l'idée était qu'il ait envie de ne pas lire sur écran. Et je connaissais pendant mes études un mathématicien rôludiste (pseudo Skarn, si je me souviens bien du forum) qui ne jurait que sur cet univers comme son monde imaginaire idéal.
Le Seigneur Kai de Mellon s'est fait tuer deux fois sans combat par un choix du bouquin, il a triché pour lire la fin tout de suite et ne semble pas vraiment avoir envie de recommencer ni de continuer les douzaines de volumes suivants. Moi qui espérais que cela le ferait parler d'autre chose que de Henri Potier...
Je ne lui jette pas la pierre. Même dans mon adolescence où je lisais n'importe quel jeu de rôle, je n'ai jamais pu accrocher aux LDVELH (ce qui ne m'a pas empêché d'en essayer plusieurs). Mais cela restera toujours un mystère que cela ait pu tant marcher dans les années 1980. Les autres lecteurs avaient beaucoup plus de patience pour relire plusieurs fois le même début sans s'irriter d'être bloqués.
Ah, un truc amusant dans la traduction : le texte demande dès le début de jeter un dé pour savoir si on a une arme comme une Sword ou une Broadsword. Le texte français traduit les deux en "épée"... Epée large n'existe pas ?
Add.
Comment Gallimard a-t-il pu ne pas reprendre la couverture originale britannique par le co-auteur Gary Chalk, que je trouve tellement plus évocatrice que celle en VF par Peter A. Jones (ok, l'édition US est nulle aussi et la seconde édition espagnole est très bien).
Sur ce site Planète LDVELH, on voit pas mal d'errata de la VF.
Et Gallimard a viré la jolie carte couleurs de Sommerlund pour la mettre en Noir & Blanc (même dans la réédition récente).
Cette réédition (qui a certes quelques notes en plus sur l'univers de Magnamund par un fan français du Grimoire) n'a hélas pas tenu compte de l'édition Collector chez Mongoose de 2010 où Joe Dever a ajouté un prequel sur la chute du Monastère Kai et le passé de Loup Solitaire.
All the holidays, all the prices ... (and some news!)
-
*The short of it is: all my games are on the cheap from now on until
January. It is the season, after all. And while I'm here, I might as well
talk a bit...
Il y a 3 heures
12 commentaires:
Tu dois avoir une nouvelle traduction parce que dans les volumes originaux on avait le choix (pour l'arme de prédilection) entre épée et glaive, ce qui était vraiment trompeur parce que plus tard on possède le "glaive de sumer" mais qu'il est bien précisé que c'est une épée. Bref, prends épée. Un autre problème de Loup solitaire était que si on ne choisissait pas les bonnes compétences au début, ça devenait difficile de s'en sortir (sans 6 sens et bouclier psychique, par exemple). Sinon pour un enfant je recommanderais plutôt les aventures arturiennes de Pip, d'abord c'est plus humoristique, ensuite ça continue même quand on meurt. Le même auteur a fait ensuite la série des Loups ardents qui est assez originale et plus adulte. (moi j'ai passé rois ans à attendre de trouver d'autres enfants acceptant de jouer à un JdR avec moi, alors j'étais bien content et j'en ai eu plus d'une cinquantaine.
Je me suis assez vite lassé des LDVELH (faut dire aussi que je les ai découverts APRÈS avoir commencé le JdR), mais j'ai gardé un bon souvenir de la tétralogie "Sorcellerie".
Je ne sais pas si c'est adapté pour un enfant de l'âge de Mellon, par contre.
> Goodtime
Tu as une bonne mémoire.
Il m'a dit "J'aurais vraiment dû prendre la discipline "6e Sens", ils n'arrêtaient pas de me le demander". En revanche, il m'a dit que "Chasse" ne lui a servi à rien alors que j'imaginais qu'il allait mourir de faim sans.
"Glaive" traduit "shortsword" mais si, si, il y a les deux. Quand tu lances le d10 (enfin, la table de génération 1-10), parce qu'en fait tu ne choisis pas, tu obtiens soit "5 = Sword", soit "9 = Broadsword". Son Loup solitaire avait un Bâton ("Quarterstaff"). Mais cela fait les mêmes dégâts, de toute façon, tant que tu as la Discipline adéquate (Weaponskill).
Je vais regarder Pip mais je crains de l'avoir perdu pour les Solos. J'ai un bon souvenir d'une série française de superhéros par Doug Headline mais je n'ai jamais dû le finir non plus.
La couverture anglaise de Lone Wolf avec le portrait du héros (qui y ressemble beaucoup à Elric de Melniboné) est bien plus réussie que les éditions françaises avec la tête des méchants.
> Imaginos
Ah, la Cité des Pièges ou des Voleurs du Steve Jackson anglais ? Je ne les ai jamais faits. Oui, cela avait l'air assez grim & gritty.
Ah, je viens de voir sur un site de reviews de gamebooks que la "Summerswerd" détruit ensuite l'équilibre du jeu. :-)
Fabled Lands doit être encore meilleur mais je ne pense pas qu'ils soient faciles à trouver en français.
Je viens de me rappeler que j'avais acheté à l'époque les Endless Quests de TSR en français, très enfantins mais qui avaient le droit d'utiliser des créatures de D&D.
Sur Fabled Lands, il y a eu un jeu de rôle, tout comme pour Lone Wolf. L'originalité des six volumes de Fabled Lands est qu'on pouvait voyager de manière non-linéaire entre les volumes, du Pseudo-Japon à la Pseudo-Angleterre de Cromwell ou au pays des Bleus Masqués.
Je ne sais pas quel âge a ton fils (tu as déjà dû le dire ici, mais je ne sais plus). Moi, entre 8 et 10-11 ans, les LDVELH, c'était une passion intense (mais je n'avais pas encore découvert le jeu de rôle, bien sûr, ni les jeux vidéo), qui a laissé des souvenirs dont je m'explique d'ailleurs mal la force.
Mon fils de 6 ans a bien accroché aux BD dont vous êtes le héros de chez Makaka, comme Mystery, mais sa lecture n'est pas encore assez fluide pour que je lui donne un Gallimard. Mellon t'a expliqué ce qui ne l'avait pas emballé?
Pour le côté "relire les mêmes paragraphes", je crois que j'éprouvais un plaisir un peu étrange, de nature presque rituelle, à le faire. J'avais d'ailleurs été beaucoup marqué par un paragraphe du premier "Quête du Graal" (une série qui n'est finalement que très vaguement arthurienne, même s'il y a certains clins d’œil à T. H. White), où l'on rencontre la Dame du Lac, et où l'auteur interdit de revenir ensuite à ce paragraphe, même si l'on rejoue.
En revanche, je trichais allègrement, mais je pense que c'est presque une obligation (ce qui, dans l'absolu, est l'indice d'un game design raté, évidemment).
C'est vrai que la couv de Gary Chalk était bien plus jolie. Je n'ai jamais beaucoup aimé Peter Jones, de toute manière : ça me semble assez froid et manquant de personnalité.
> Ah, la Cité des Pièges ou des Voleurs du Steve Jackson anglais ? Je ne les ai jamais faits. Oui, cela avait l'air assez grim & gritty.
Les collines maléfiques, La cité des pièges, Les sept serpents, La couronne des rois (par contre La cité des voleurs, si ma mémoire est bonne, était l'un des premiers volumes de la série Défis fantastiques).
> Guillaume
Il a 7 ans, oui, c'est encore un peu dur pour lui tout seul, il se lasse.
Les BD-jeux que j'ai vues en bibliothèque ont parfois le défaut de ne pas avoir beaucoup de possibilités, cela tourne vite en rond.
Sur la triche obligatoire, mon imagination résiste à se représenter quelqu'un qui atteint une discipline suffisante pour ne pas tricher à un livre en solitaire sans conséquence et sans témoin. Il faudrait la rigidité déontologique d'un Kant.
> Imaginos
Ah, merci, je ne comprenais pas pourquoi Cité des Voleurs était de Livingstone.
Je n'ai jamais pu accrocher aux livres dont vous êtes le héros. Il faut dire qu'ils sont sortis à une époque où nous jouions tout le temps aux jeux de rôle, leur intérêt était donc limité.
Même les aventures en solitaire pour Tunnels et Trolls ou RuneQuest ne m'attirent que très modérément (et pourtant j'adore ces deux jeux !). Mon meilleur souvenir d'une aventure solo de Tunnels et Trolls est... de l'avoir menée pour mes enfants comme s'il s'était agi d'une aventure « normale ».
Enregistrer un commentaire