Cette vidéo sur les cartes imaginaires en jeu de rôle m'a fait comprendre quelque chose qui doit paraître assez évident aux illustrateurs : que le naturalisme d'une carte peut être un obstacle car cela ne fait pas assez saillir des lignes de force pour le récit. Il faut une illustration qui suggère des choix, qui donne immédiatement une ambiance et des informations qui échappent à l'échelle de la représentation. On doit plus chercher des récits possibles et des énigmes que la simple vraisemblance.
La vidéo cite notamment cette très belle carte du Nord, la Carta Marina de l'Archevêque Olaus Magnus vers 1540, saturée de créatures étranges qui semblent enfuies d'une Tentation de Saint Antoine ou d'un enfer de Bosch. Les capitales n'y sont pas des points mais des trônes avec le portrait du roi et son blason qui feraient des centaines de kilomètres si on était à l'échelle.
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