J'avais raté cette discussion sur le renouveau de la Hard Science baptisé de "post-éganien" (où le grand auteur/éditeur Gérard Klein intervient et dit ne pas être d'accord avec le critère proposé).
Dans les commentaires, le philosophe "continental" (il se réclame de Deleuze, Laruelle, Badiou, Stiegler...) australien (mais résidant en France) Terence Blake (voir aussi son blog sur la SF, XenoSwarm) ajoute dans les commentaires de cette conversation une liste de plusieurs critères plus précis que de mettre seulement "les sciences" au "centre" :
"L’expression “post-eganien” n’est forcément chronologique, elle peut être typologique. Elle ne veut pas nécessairement dire « ce qui vient après » ou “qui ressemble à » l’œuvre de Greg Egan, mais peut nommer un ensemble un peu flou de traits qu’on trouve groupés aujourd'hui mais qui peuvent exister ensemble à d’autres époques : décentrement cosmique et narratif, vastitude relativiste, grande multiplicité (essaims et réseaux), hasard non-seulement existentiel mais ontologique (quantique), indifférence (froideur et sombreur [noirceur]), et éclatement des interprétations (non-sens)."
Certes, en un sens, toute fiction spéculative opère une sorte de décentrement mais Egan dans son post-humanisme sans naïveté politique et sans le millénarisme gnostique de l'idéologie transhumaniste allait bien plus loin.
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